Avis n°1593 de : Vissac François - PLAISIR 78370 - le 15/06/2006
Fluidifier le trafic sur la N10 ; oui; on le doit aux usagers.
Reloger les riverains ou mettre des murs antibruit ; oui; on le doit aux riverains.
Mais augmenter l’offre de mobilité motorisé en prolongeant l’A12 ; la nous disons NON. Pourquoi ?
Cette volonté de prolonger l’A12 est basée sur des prévisions d’augmentation de trafic dans les années à venir, qui malheureusement, négligent 3 éléments essentiels, ce qui les rend à nos yeux caduques :
1)l’augmentation du prix du pétrole et sa raréfaction, qui vont freiner la mobilité et diminuer inéluctablement le trafic.
2)un changement climatique d’ampleur inconnue est en cours ; un rapport parlementaire piloté par l’UMP et le PS qui vient de sortir en prend acte et tire la sonnette d’alarme, en préconisant de réduire de 25% nos émissions de CO2 avant 2020. Or le transport routier participe pour environ 30% à ces émissions. Il faudra nous expliquer comment on va pouvoir tenir cet objectif de réduction des émissions de gaz sans réduire le trafic.
3)Notre territoire est aménagé de façon aberrante. On doit d’urgence décentraliser pour limiter s’il en est encore temps la paralysie en région parisienne et le sous aménagement, le sous développement des autres régions. C’est une question de volonté politique et cela commence par arrêter d’investir de l’argent public dans le but de développer encore et toujours la région capitale.
En conclusion :
Plutôt que d’appliquer une politique suiviste à l’égard du marché et de l’opinion, qui tous 2 réclament toujours plus de routes, nous proposons une politique alternative qui prenne en compte les 3 éléments essentiels cités précédemment, qui anticipent donc les crises à venir, et qui plutôt qu’une fuite en avant dans le tout routier et le tout IDF, réfléchisse à des adaptations intelligentes pour faire face aux évolutions en cours et à venir. |
