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Avis n°32

La voiture n'est pas un moyen de transport d'avenir

Ajouté par Jean-Baptiste TAVERNIER (ars sur moselle), le
[Origine : Site internet]

On nous demande notre avis sur l'élargissement de l'A31. Je suis contre ce projet, au coût pharaonique dans une période où il n'y a plus d'argent. Cet argent aurait plus d'utilité en l'utilisant pour augmenter les relations ferroviaires pour les travailleurs frontaliers, et augmenter les capacités des autoroutes ferroviaires. Tout cela permettrait d'avoir moins de voitures entre Metz et le Luxembourg, et moins de camions en transit international. Élargir l'A31 n'est pas la solution. Il faut voir l'avenir, et l'avenir n'est pas à la voiture individuelle, telle qu'elle est promue par ce projet, il faut penser collectif.

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Le projet A31bis s’inscrit dans une démarche complémentaire aux autres modes de transport qui bénéficient tous de perspectives de développement, non remises en cause par le projet autoroutier. Les réponses apportées par les autres modes ne peuvent cependant, compte tenu de leurs caractéristiques et de leurs contraintes d’utilisation, apporter qu’une réponse partielle aux besoins futurs en matière de déplacements et de transports.

Concernant l’autoroute ferroviaire, le sillon lorrain accueille depuis 2007 la plus importante autoroute ferroviaire de France. Elle a permis le transport entre Bettembourg et le Boulou de 56 000 semi-remorques en 2012 (4 allers retours par jour). Cette autoroute bénéficie de perspectives de développement avec à court terme le passage à 6 allers retours par jour. Cependant, le ferroutage ne s’adresse qu’à un trafic de très longue distance sur un axe bien défini, ce qui ne représente qu’une petite partie du trafic. En effet les quantités transportées sont à mettre en regard du trafic moyen de 10000 poids lourds par jour sur l’A31 actuellement.

Le projet A31bis tient compte également des perspectives de développement de l’offre ferroviaire avec la mise en place du cadencement et le renforcement de l’offre à destination du Luxembourg. Les potentiels de report sont insuffisants pour décongestionner l’A31 et répondre aux évolutions de la demande de travailleurs frontaliers à l’horizon 2030.

Nous vous invitons à consulter le chapitre 2 du dossier du maître d’ouvrage sur l’offre et les réseaux de transport existants et en projet et les perspectives de report vers les autres modes ainsi que les présentations faites lors de la réunion publique de Thionville consacrée à ce thème. Par ailleurs, un atelier sera organisé à Thionville le 11 juin et permettra de reprendre tous ces éléments sur l'ensemble des modalités de transport disponibles et à venir.