Thème 2 : Nécessité d'un nouvel aéroport

Les réponses du maître d'ouvrage aux questions de la CPDP.

2.1 Politique des transports. Transports et développement durable. Arbitrages train-avion

réponses aux questions :

2.1.1
2.1.2
2.1.3
2.1.4

Question 2.1.4
Comment débattre de ce projet de Notre-Dame des Landes dans l'incertitude des décisions relatives au projet de 3ème aéroport parisien et des scénarios d'organisation des transports aériens ?

Réponse


En 2000 et 2001, plus de 70 millions de passagers (dont 20 millions de passagers en correspondance) ont été accueillis sur les deux plates-formes parisiennes. Les prévisions de croissance modérée du transport aérien sur le long terme tablent sur un doublement du trafic en 20 ans.

Ainsi, en 2020, la demande potentielle de transport aérien dans le bassin parisien serait de l'ordre de 140 millions de passagers.

Compte tenu de la capacité affichée des aéroports de CDG et d'Orly, des possibilités de report sur le TGV et d'un rééquilibrage entre Paris et les aéroports de province, il resterait à dégager une capacité de l'ordre de 35 millions de passagers, soit l'équivalent de l'aéroport d'Orly : c'est pour répondre à ce besoin que la création éventuelle d'une troisième plate-forme desservant le bassin parisien est étudiée.

Le gouvernement a chargé une mission parlementaire de se prononcer, d'ici la fin du mois de juin 2003, sur l'opportunité d'un tel projet. Au vu des conclusions de cette mission, le gouvernement statuera sur la suite à y donner et, le cas échéant, sur la procédure de choix du site. (*)
L'aéroport de Notre Dame des Landes serait, quant à lui, dimensionné pour accueillir au maximum 9 millions de passagers (échéance ultime qui ne saurait être atteinte, au mieux, avant 2050) pour répondre aux besoins du Grand Ouest. Le développement des aéroports de province a pour vocation d'éviter aux habitants des régions concernées de transiter par Paris, et non de répartir la clientèle francilienne sur ces aéroports. Il n'apparaît ni possible ni souhaitable de concentrer le trafic aérien sur la région parisienne en limitant le développement des aéroports de province.

La troisième plateforme parisienne et Notre Dame des landes sont donc deux projets de nature totalement différente dans leur objectif et dans leur dimensionnement.

Si le 3ème aéroport parisien n'était pas réalisé, le report de clientèle (passagers en correspondance et clientèle francilienne), se ferait essentiellement vers les autres grands aéroports européens et ne se ferait que marginalement sur les aéroports de province, qui ne disposent pas de lignes intercontinentales.


(*) Il est rappelé que le site de Beauvilliers (Eure-et-Loir), qui avait été retenu en 1996 avant d'être abandonné au profit du site de Chaulnes, n'a jamais fait l'objet de mesure de protection.

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