Thème 5 : Les nuisances
Les réponses
du maître d'ouvrage aux questions de la CPDP.
5.4 Pollution de l'air. Risques liés
au kérosène.
réponses aux questions :
5.4.1
5.4.2
Questions 5.4.2
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Où sont prévues les zones
de largage du kéroséne ?
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Le délestage de carburant
Lorsque des avions gros porteurs, amenés à faire des vols
longs ( et donc emportant un plein de Kérozène) doivent
se reposer immédiatement après le décollage pour
des raisons de sécurité, ils doivent impérativement
s'allèger : la masse autorisée à l'atterrissage est
inférieure à celle prévue au décollage.
Ils procèdent alors à une vidange partielle de leurs réservoirs
de Kérozène : c'est la procédure appelée délestage
de carburant.
Cette procédure est exceptionnelle : 3 opérations sur l'ensemble
des aéroports français en 1999 et 4 en 2000.
Où délester et les retombées sur l'environnement
Les opérations de délestage font l'objet de recommandations
de l'organisation de l'aviation civile internationale (OACI). Elles
doivent s'effectuer dans des zones faiblement urbanisées et à
une hauteur qui ne doit pas être inférieure à 2
000 mètres.
Lors d'un délestage, le carburant est vaporisé en fines
gouttelettes afin de permettre son évaporation et sa dispersion
dans l'atmosphère.
90 % du carburant s'évapore ainsi.
Les composés organiques volatils issus de l'évaporation
subissent des processus photochimiques produisant au final de la vapeur
d'eau et du dioxyde de carbone.
De plus, le délestage au-dessus de 2000 m permet à ces
composés d'être transformés avant d'atteindre la
couche atmosphérique proche du sol, appelée couche limite.
Les 10 % de carburant atteignant le sol s'évaporent en
grande partie à son contact. Le reste subit une dégradation
biologique partielle. La quantité de carburant atteignant le
sol ou l'eau est de quelques milligrammes par mètre carré.
Elle varie en fonction de la hauteur de délestage et de la température
du sol.
Existe-t-il des zones de délestage référencées
?
Il n'existe pas de zone de délestage définie en tant
que telle dans l'Ouest de la France. Les recommandations OACI s'appliquent,
et le contexte géographique de cette région veut que si
délestage il doit y avoir, afin de respecter ces recommandations,
il se fera au-dessus de la mer. Généralement, l'altitude
retenue est très largement supérieure à 2 000 mètres.
Quelques chiffres
Un Boeing 737-300 avec 145 passagers au décollage de Notre Dame
des Landes vers le Sud de l'Espagne, obligé de se poser juste
après le décollage, n'aura pas besoin de délester.
Un Boeing 747-300, avec 460 passagers à bord, à destination
des Antilles, devrait pour se poser à la masse admissible, larguer
environ 48 tonnes de kérosène, soit l'équivalent
de 4 h 30 de vol (sur un total de 104 tonnes de carburant.)
Un Airbus 380 après un décollage à charge maximale
(560 tonnes), qui devrait se reposer juste après le décollage,
devrait au préalable se délester d'environ 25 tonnes de
carburant.