Au premier âge du fer, il y a 3000 ans, des comptoirs de commerce se sont installés dans l'Ouest lyonnais (des fouilles archéologiques ont montré un véritable échange économique : le vin de la Méditerranée remontait la vallée du Rhône dans des amphores fabriquées au Nord de ''l'Europe'', qui n'était pas encore la Gaule et encore moins la France). Le Rhône sauvage interdisait toute mobilité organisée sur la plaine qui s'étendait sur sa rive gauche.
Plus tard, Jules César sut domestiquer les nombreuses tribus gauloises mais le Rhône resta, lui, indomptable. D'autre part, peut-être instruit des travaux d'Euclide (''La ligne droite est le plus court chemin d'un point à un autre''), il traça un réseau de voies romaines et celle qui remontait la vallée du Rhône, empruntait exactement le tracé du Contournement Ouest de Lyon, oui celui qui figure dans le SCOT d'aujourd'hui (archives municipales de Lyon).
Au sortir du Moyen-âge, le progrès technique aidant, le Rhône fut apprivoisé. La ville prit possession de ses rives puis s'étendit à l'Est.
Aujourd'hui, les Hommes font face à un autre enjeu. La Révolution et le réchauffement climatique nous imposent de voir les choses autrement. Pour contourner la métrople, sans la traverser, Euclide est toujours d'actualité. Un Contournement par l'Ouest est deux fois moins long qu'un contournement par l'Est, cela représente une économie annuelle de plus d'un million de tonnes de gaz carbonique (calcul avec les chiffres du Ministère). Il serait donc criminel, au sens propre, d'envisager un CEL plutôt qu'un COL.
Et puis avant, il y avait des serfs et des esclaves. Depuis 1789, il n'y a plus que des Hommes libres et égaux en droit. Ainsi, le partage des fruits, mais aussi des affres, du développement technique et économique, est devenu impératif. Nier ce sens de l'Histoire, c'est insulter la Justice et la République.

Associé à Mobilité & modes de vie; Contournement autoroutier de Lyon