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AVIS 149 / Le bouclage du périphérique : un projet vieux d'un demi-siècle
Ajouté par David CHIZAT, MAIRE-ADJOINT DE PIERRE BÉNITE, GROUPE DES ÉLUS SOCIALISTES ET APPARENTÉS (PIERRE BENITE), 06/01/2013
Avant même le premier tronçon du périphérique réalisé, le projet de l’anneau était déjà évoqué ; le projet du tronçon ouest du périphérique est presque aussi vieux que le périphérique lui-même. Sauf que depuis son ouverture en 1958 la ville s’est densifiée, urbanisée bien au-delà de l’hypothétique anneau couché sur le papier dès les années 1950. Alors qu'un demi-siècle en arrière, le périphérique passait en limite de la ville, il risque aujourd'hui de couper les quartiers en morceaux, comme l’a fait l’A43 en son temps. Dès lors, quelles sont l'utilité et la pertinence d'un projet frappé par l’obsolescence et répondant à des schémas d’urbanisation d’un autre âge ?

Bien sûr, la situation actuelle n’est pas satisfaisante en l’état, et les riverains du périphérique actuel et de l'axe nord-sud savent bien les nuisances d’un trafic soutenu et continu. Mais comment accepter au nom de la solidarité d’agglomération d’élargir les nuisances à de nouveaux territoires, plutôt que de chercher à améliorer à la source le problème des déplacements ? Ce d’autant plus que l’investissement financier est très important : l’équivalent d’un mandat entier d’investissement du Grand Lyon : entre 2 et 3 milliards d’euros, et il ne s’agit là que d’une estimation de départ …

L’utilité d’un tel projet, le rapport coût sur investissement ne sont toujours pas à ce jour démontrés, d’autant que la tentation de réaliser le tracé court, est défendu à la fois par le conseil général et par le Grand Lyon.

On découvre aujourd’hui que le tracé long n’est pas plus dispendieux que le tracé court, et dans la mesure où il emprunte beaucoup moins de tunnels, le risque de dérapage financier inhérent à ce type de réalisation est moins important … Ce tracé correspond davantage aux limites actuelles du cœur de l’agglomération mais ne suffit pas à légitimer la nécessité du bouclage du périphérique.

L’urgence est de désengorger les territoires : l’argent destiné à la réalisation de cette infrastructure colossale serait mieux utilisé à favoriser d’autres modes de transport, à l'enfouissement des infrastructures existantes (y compris à l'Est de l'agglomération) et au renouveau du cadre de vie. Les solutions alternatives au tout voiture, le développement des transports en commun et des modes doux sont à favoriser …

Et puis, comment ne pas lier ce projet d’infrastructure au Contournement de Lyon (COL) : les riverains de la rocade Est savent trop bien ce qu’est devenue la rocade des villages qui subit des files ininterrompues de camions et du trafic international.

Nous devons réaffirmer les enjeux majeurs à l’échelle du Grand Lyon que sont la véritable mise en œuvre d’un système de déplacement favorisant l’intermodalité et les modes de transports doux. La commission nationale du débat public doit se saisir des problématiques importantes du vivre ensemble sur une logique à long terme pour le bien être de nos concitoyens.
Depuis combien de temps les Pierre-Bénitains (comme les Mulatins) sont privés du Rhône ? Comment dès lors accepter une nouvelle autoroute synonyme d’engorgements et de pollution alors que le trafic est déjà saturé …

Associé à Autres solutions; Alternatives en transports en commun


Le débat s'est terminé le 05 avril 2013, cette fonctionnalité n'est plus active














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