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AVIS 418 / Des erreurs manifestes d'appréciation regrettables dans l'expertise menée par TTK
Ajouté par Emmanuel GIRAUD, SEPAL - SYNDICAT PORTEUR DU SCOT DE L'AGGLOMÉRATION LYONNAISE (LYON), 04/04/2013
Après avoir été informé de la mise en ligne sur votre site internet de « l’expertise complémentaire » demandée par la CPDP et élaborée par le bureau d’études TTK, le SEPAL, après analyse du document, a participé à la réunion publique de présentation de cette expertise complémentaire, organisée le Lundi 18 Mars dernier à Lyon (Espace de l’Ouest Lyonnais).

A cette occasion, le représentant de notre Syndicat a relevé plusieurs erreurs manifestes d’appréciation énoncées dans ce document, portant sur :

- la capacité des documents d’urbanisme (SCoT/PLU) à organiser le développement de l’agglomération lyonnaise, notamment dans la maîtrise de l’étalement urbain et la priorisation du développement en renouvellement urbain et à proximité des lignes fortes de transports en commun (chapitre 2.3. du rapport d’expertise),

- la densité d’urbanisation comparée entre l’Est et l’Ouest de l’agglomération, le document affirmant, pour justifier la nécessité de développer des lignes fortes de transports en commun (type tramway ou tram-train) sur l’Ouest de l’agglomération lyonnaise, que la densité est supérieure sur ce secteur à celle de l’Est Lyonnais pourtant desservi aujourd’hui par 3 lignes de tramway (chapitre 3.1.2. du rapport d’expertise).

Malgré cette intervention argumentée en réunion publique, votre présentation lors de la réunion du Jeudi 21 Mars dernier sur les enseignements du débat public a repris ces éléments inscrits dans cette expertise, sans pour autant les relativiser au regard de la réponse fournie par le SEPAL.

En tant que Directeur du SEPAL et garant de la mise en œuvre du SCoT de l’Agglomération Lyonnaise approuvé à l’unanimité par son Conseil Syndical le 16 Décembre 2010, j’utilise la possibilité laissée par votre site internet et son espace « Forum » pour renouveler par écrit (cf pièce jointe) les réponses apportées par le SEPAL en séance publique, à propos d’affirmations formulées par le bureau d’études TTK :

- qui témoignent d’une méconnaissance de la planification urbaine à l’œuvre au sein de l’aire métropolitaine lyonnaise et de la morphologie urbaine de notre agglomération,

- qui interrogent sur la nature du travail de TTK, à mi-chemin entre un cahier d’acteurs et une réelle expertise.


> Ouvrir le fichier attaché : 2013-0403-ac-cpdp.pdf



Associé à Le débat public; L'expertise complémentaire


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Commentaires

Où la démonstration du SEPAL s'annule !
Ajouté par Georges CHICH, CADO (OULLINS), le 04/04/2013

Concernant les densités comparées entre les communes de l'est et de l'ouest. Si on reprend votre tableau on trouve sur les 10 communes citées, 5 communes à l'ouest et la première est une commune de l'ouest, La Mulatière suivie en troisième position de Oullins. Votre démonstration est donc assez peu convaincante, d'autant que vous titrez sur le caractère peu sûr de l'enquête TTK. Monsieur, reconnaissez que l'argument des densités, même avec votre méthode, vous dessert. L'ouest lyonnais n'a aucune ligne forte de TC et l'arrivée du métro en gare d'Oullins si il n'y a pas de complément TC suffisant ne résoudra que très modestement les difficultés. Avouez que votre argument est donc assez spécieux.


Densité d'habitat, densité d'emplois, et vision du futur de la ville
Ajouté par Bernard GIRARD, DARLY (LYON), le 05/04/2013

Force est de constater que le Directeur du SEPAL présente des tableaux indiquant les densités d'habitants des zones urbanisées sur les communes de l'Est et de l'Ouest,
mais qu'il n'y a pas d'indications sur les densités d'emplois, pourtant élevées dans certains secteurs comme le Pôle économique nord-ouest.

D'autre part il s'agit de densités actuelles.

Or, autant il est difficile d'imaginer mixer de l'habitat dans les zones d'industries lourdes, autant cela peut et doit s'envisager dans les secteurs de travail tertiaire, pour un urbanisme des courtes distances.

Il suffit d'observer un peu pour voir que ces secteurs d'activités tertiaires se sont, dans l'Ouest, depuis un demi siècle, développés à partir des autoroutes, des voies rapides urbaines et de leurs échangeurs.

Les voies ferrées de l'Ouest y ont pris très peu part, encaissées qu'elles sont dans des vallons verdoyants, à conserver le plus possible dans cet état naturel.

L'installation de l'habitat à quelques kilomètres de ces secteurs de travail, sans mixité, dans des quartiers certes souvent agréables, mais avec des voiries et des transports en commun insuffisants a généré des déplacements automobiles excédentaires et nuisants, dont les embouteillages sont la démonstration récurrente.

Il faudrait que les gens qui prétendent administrer notre urbanisme admettent qu'ils n'y parviennent pas si excellement qu'ils le disent ou le croient.

Tout au long de ce débat, le Maître d'ouvrage a ressassé l'argument de l'étroitesse des voiries et celui du relief de l'Ouest pour dénier toute possibilité d'amélioration conséquente des TC et des déplacements doux.

Ce qui a manqué au Maître d'ouvrage de l'AdS dans ce débat, c'est la volonté de réfléchir à l'amélioration de la vie quotidienne dans l'Ouest et dans le reste de l'Agglomération, ce qui aurait dû être le véritable objet.
Il ne s'est agi que de défendre pieds et poings un projet avant tout routier, légèrement enrobé pour faire passer la pilule d'un nuage de TC.

Darly et les autres associations ont essayé tout au long de ce débat de faire reconnaitre que les conditions objectives de l'ouest ne sont pas nécessairement aussi noires et déprimantes que voudrait le faire croire le Grand Lyon.
(voir les documents et comptes rendus des réunions thématiques des 5 et 18 décembre).

Il existe notamment quelque grandes percées dans le paysage, qui sont les très larges emprises des autoroutes et voies rapides.

Il existe des zones de plateaux propices aux déplacements cyclistes, où l'habitat s'est déjà installé.
Ces zones ne pourront jamais être bien desservies par des bus qui seraient déployés sous les tunnels de l'AdS, à plusieurs décamètres sous les quartiers.
Beaucoup d'entre elles auront par contre à souffrir du trafic entrant et sortant des futurs échangeurs.

Espérons, souhaitons, qu'une Administration moins figée sur le développement à partir du mode routier et des autoroutes saura émerger, et qu'elle reconnaîtra que de vraies lignes fortes de TC construites en surface, sur ces emprises autoroutières (qui transpercent le coeur et les banlieues proches de Lyon à un point rarement égalé dans les agglomérations européennes) sont possibles, à moindre coût que l'AdS, et que ces lignes fortes, connectées aux réseaux TC existants à Perrache, rejoignant ensuite la Part-Dieu, peuvent résoudre nombre de dysfonctionnement actuels, tout en allant dans le sens d'une agglomération moins polluée, plus saine, plus porteuse d'avenir.