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Question 150 - TOP & Tunnels & Sécurité
Posée par Jean-Pierre SCAPPATICCI [ADJOINT AUX FINANCES DE LA VILLE], (OULLINS), le 21/01/2013

Quelles mesures spécifiques de sécurité la maîtrise d’ouvrage envisage-t-elle de mettre en place afin d’exploiter en toute sécurité une éventuelle infrastructure TOP, quel que soit son type de tracé court ou long ?

Quelques comparaisons et chiffres de trafic 2011 :

- Tunnel du Mont-Blanc : 11,6 Kms et 5069 véhicules/jour (3409 véhicules légers et 1660 poids lourds), (source : http://www.atmb.com/atmb/fr/entreprise/40/trafic.html).

- Tunnel de Fréjus : 12,87 Kms et 4494 véhicules/jour (2430 véhicules légers et 2064 poids lourds), (source : http://www.tunneldufrejus.com/web/guest/detail/chiffre)

- Tunnel TOP tracé court ou long : environ 12 kms et 70.000 véhicules/jour soit 14 fois le trafic du Tunnel du Mont-blanc ou du Tunnel du Fréjus !

Puisque nous sommes sur un trafic 14 fois supérieur au trafic de structures de mêmes dimensions et de contraintes similaires :

- Est-ce que les procédures de sécurité sont connues, applicables et maîtrisées sur un tel volume et de telles contraintes ?

- Le principe de précaution n’oblige-t-il pas la maîtrise d’ouvrage à commander une étude et des vérifications poussées auprès des instances autorisées en matière de sécurité sur ce type et cette dimension d’infrastructure en tunnel ?

Sans aucun esprit de polémique, toutes ces questions de sécurité sont tellement importantes et engageantes qu’elles nécessitent des études, des validations et une communication complète et précise. Les réponses des instances autorisées impacteront nécessairement le choix même du type d'infrastructure retenue.



Associé à Caractéristiques de la voirie; Risques & sécurité
La réponse du maître d'ouvrage, le 13/02/2013

Monsieur,

Vous citez plusieurs exemples d’ouvrages d’une longueur de plus de 10 kilomètres ; mais le projet d’infrastructure comporte plusieurs sections en tunnel dont la longueur enterrée est toujours inférieure à 4 km, c’est-à-dire d’une longueur équivalente à celle du boulevard périphérique nord entre la porte de Saint-Clair et celle de Rochecardon.

Depuis l’incendie dans le tunnel du Mont-Blanc en 1999, la réglementation liée à la sécurité des tunnels routiers a fortement évolué. Il est désormais obligatoire de construire des bitubes monodirectionnels reliés par des inter-tubes tous les 200 mètres, de réaliser une surveillance des tunnels en permanence par des équipes spécialisées. Il est nécessaire d’éviter la congestion dans les tunnels en mettant en œuvre des mesures de restriction de circulation dans l’attente de la résorption du bouchon. En cas d’incendie, les 2 tubes du tunnel sont systématiquement fermés pour permettre l’évacuation des usagers bloqués par l’incendie par le tube sain via les inter-tubes.

Le Grand Lyon a mis en place depuis plusieurs années une équipe de surveillance (PC COMET) compétente et reconnue par la profession. Cette équipe gère aujourd’hui 16 tunnels et ouvrages routiers souterrains. Le Grand Lyon a mis en place une démarche de management de la sécurité dans ses tunnels routiers, basée sur des documents de référence (dossier de sécurité, plan d’intervention et de sécurité (PIS), consignes d’exploitation), une surveillance H24, une vérification régulière des connaissances et des acquis des opérateurs, un circuit décisionnel permanent, une mise aux nouvelles normes des tunnels.
Le Grand Lyon travaille en collaboration étroite avec le service départemental d’incendie et de secours qui est sollicité plusieurs fois lors des études et durant la vie de l’ouvrage.



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