< RETOUR À L'ESPACE DE DISCUSSION
AVIS
Gestion des ressources en eau du departement
Ajouté par Jean-Francois SAGNES (ALIGNAN DU VENT), 27/10/2011
Je suis elu et délégué à l'environnement.

Je considère que nombre de personnes donnent un avis sur la gestion de l'eau sans savoir. Elle se permettent de critiquer un projet équilibré qui servira utilement l'agriculture raisonnée.

J'ai lu avec étonnement la réaction d'une représentante de la confédération paysanne qui conseille d'enraciner la vigne profondément, de ne pas aroser la vigne.

Madame, je vous prie d'apprendre votre sujet, les racines de vigne, descendent jusqu'à 6 mètres. Pour ce qui est de la production, comment faites-vous pour obtenir du vin à maturité lorsque vous subissez 6 mois de sécheresse ? De grâce, informez-vous auprès de l'INRA, des experts qui cultivent le savoir, eux, non pas la désinformation démagogique qui consiste à prendre une bannière et à partir en guerre contre tout à des fins électorales.

Nous allons développer la polyculture dans notre région ainsi que les circuits courts. Moins de transports, plus de produits frais de qualité. La population augmentera considérablement. Que veulent ceux qui interdisent ce projet ? Ne rien faire c'est plus facile.
Le bio connaît de grosses difficultés d'exploitation, les rendements sont faibles et ne pourrons jamais nourrir les consommateurs en quantité suffisante. Pas d'éolienne, pas de barrage, pas d'agriculture, pas de nucléaire, rien sur terre... Allons soyons sérieux et réalistes !
Mettons en place la gestion de l'eau ainsi qu'un débat intelligent avec des gens informés et honnêtes sans travestir la réalité qui s'imposera à nous.

VOS COMMENTAIRES


Pour des pratiques agricoles biologiques
Ajouté par Robert CURBIERES, CONFÉDÉRATION PAYSANNE (VENTENAC-CABARDÉS), le 28/10/2011

Par vos propos, je vois que vous continuez à faire de l'agriculture à 200 Km à l'heure. Quand serez-vous tenté de vous poser un instant et d'oser regarder votre métier et ses conséquences, économiques, humaines et environnementales.
Bien évidemment la viticulture industrielle que vous semblez pratiquer, parce qu'on vous fait croire que c'est la seule possible, vous conditionne à des pratiques dangereuses pour vous et pour les autres. Comment ne voulez-vous pas que vos vignes souffrent de sécheresse, implantées dans des terres non adaptées (bord de rivières, sablonneuses …) et dont vous apportez comme aux poules en batteries NPK en surdose et en permanence.
Moi si j'étais une racine je ne m'emmerderais pas à m'enfoncer dans le sol comme le faisaient mes ancêtres, à chercher les éléments nutritifs, les arômes cachés, inédits et la fraîcheur. Là, en surface j'ai tout loisir de consommer sur vingt centimètres ce que l'industrie chimique m'apporte. Oui, mais voilà dans votre terre morte, mille fois désherbée, sans matière organique, quand les chaleurs arrivent je crève de soif. D'autant plus que parfois le vigneron a été généreux sur la taille ... Il savait qu'il allait m'apporter ce qu'il faut.
Je suis vigneron en AB, depuis vingt ans je n'apporte aucun engrais dans mes vignes. Les terres depuis sont revitalisées, par toutes les bactéries qui s'y reproduisent et par l'humus venu de l'herbe autochtone que je broie méticuleusement. Ma terre est riche, vivante, saine. En 2003, été très chaud et sec, je n'ai pas eu une feuille de vigne séchée. Certes je ne fait que 40 hls à l'ha et cette année là j'ai compris que les racines des souches avaient profondément pénétré les profondeurs. Maintenant je peux l'affirmer.
Développer les circuits courts, mes amis et moi-même il y a longtemps que nous le faisons. Vous allez le faire aussi, vous dites sans transports : cela ne sert à rien car vous oubliez les transports vous amenant toute la chimie chez vous ainsi que les transports pour sa fabrication. Monsieur enlevez vos lunettes noires et ouvrez-vous à la réalité des faits, sortez, vivez hors de votre monde clos, arrivez à chanter … Oui, plus de produits frais, oui de qualité, cela ne veut rien dire s’ils sont baignés de pesticides !
L'irrigation est un facteur positif, mais faut savoir à quel coût pour la société, le producteur et pour faire quoi. Et quelle eau utilisée : polluée ? Ou la polluer en l'utilisant pour les pratiques agricoles …
Le bio a des rendements faibles, mais je ne sulfate de deux fois par an, soufrage deux fois aussi au bon moment, pas de rogneuse, ma vigne est une jungle, mais les feuilles qui sont des panneaux solaires utilisent toutes leurs surfaces pour murir le raisin, et oui ! Elle n'est pas belle la vie ? Je prends le temps d'aller voir ma maîtresse et vous ... Ha oui pas le temps, le boulot, le boulot. Il faut du rendement, les emprunts (le tracteur neuf, la machine à vendanger récente, paraître, rien que paraître).
Le bio pourrait nourrir tout le monde, je fais simple, si toutes les parcelles de vignes implantées en terrains fertiles, les surfaces servant à faire de l'agro-éthanol étaient utilisées à des productions pour l'alimentation humaine cela serait une sécurité de plus, ainsi que l'utilisation de toutes les céréales servant à l'alimentions animale : de la folie ... et l'herbe pour les vaches, on n'y pense plus.
Dans la savane africaine, les zèbres, gnous et autres herbivores se portent plutôt bien et en nombre. Mangent-ils du maïs (OGM), des compléments minéraux ?
Monsieur vous avez un long travail de recherche interne pour approcher la réalité agricole et humaine. Je peux vous y aider, je cherche moi aussi, mais depuis toujours.
Je vous laisse, il y a tant à reprendre …
Bien à vous

Robert CURBIERES

> Réagissez
 

RESTEZ INFORMÉ
Inscrivez-vous à notre
lettre d'information

> Recevez les documents du débat au format papier
ACTUALITES
Le débat s'est terminé le 29 décembre. Les derniers avis et contributions reçus avant cette date sont progressivement mis en ligne. Le compte-rendu et le bilan du débat seront publiés avant la fin février.
> Remplissez le questionnaire d'évaluation !
Jusqu'au 29 décembre, vous pouvez réagir aux enseignements de la réunion de clôture du débat.
> Commentez les enseignements de la réunion de clôture
> Toutes les actualités