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QUESTION 879 - Fuites radioactives et contamination
Posée par Mario MULÉ [L'organisme que vous représentez (option)], ( LA TRINITÉ), le 14/12/2013

Le stockage en surface de la Hague, actuellement saturé, s'est rendu responsable de la contamination des nappes phréatiques proches de la villa de Cherbourg et de la rivière Sainte Hélène. Ne pensez vous pas que lors de la perte évidente de confinement 1 siècle après la fin du stockage, la contamination de la nappe phréatique déjà présente lors des forage sera évidente aussi, avec les conséquences qui sont aussi évidentes pour les bassins d'alimentation de la région parisienne ?

Réponse du 30/01/2014,

Réponse apportée par l'Andra, maître d'ouvrage :

Vous faites sans doute référence au Centre de stockage de la Manche de l’Andra créé en 1969, exploité jusqu’en 1994 et entré en phase de surveillance en 2003. Sachez que tous les contrôles effectués année après année confirment que l’impact de ce centre est très faible, plus de 1 000 fois inférieur à l’impact de la radioactivité naturelle. Les résultats de la surveillance du Centre sont présentés chaque année à la Commission locale d’information et sont consultable sur le site internet de l’Andra (voir le rapport annuel sur http://www.andra.fr/index.php?id=edition_1_3_1&recherche_thematique=1).

Concernant Cigéo, s’il est autorisé, de nombreuses mesures seront prises pendant son exploitation pour prévenir d’éventuelles arrivées d’eau accidentelles dans Cigéo :

  • Protection des puits et de la descenderie contre les intempéries,
  • Etanchéification des puits et des descenderies au niveau des couches de roche aquifères traversées au-dessus de la couche d’argilite,
  • Systèmes de drainage des eaux issues des couches de roche supérieures peu productives et pompage de ces eaux jusqu’à la surface,
  • Protection des canalisations d’eau interne et mécanismes de fermeture automatique en cas de rupture.

Par précaution, des scénarios accidentels d’arrivées d’eau (par exemple suite à la défaillance d’une canalisation ou suite à une panne dans le système de drainage des eaux provenant des couches de roche supérieures) sont pris en compte dans les études de sûreté menées pour Cigéo, au même titre que pour n’importe quelle installation nucléaire. Compte tenu des origines possibles, ce débit sera nécessairement limité (pour mémoire le débit drainé par chacun des puits du Laboratoire souterrain est de l’ordre de 10 m3/jour en moyenne, ou moins, ce qui est très faible par comparaison à certains sites miniers). Un tel évènement resterait très localisé dans le stockage et n’aurait qu’un effet très limité sur l’argile qui sera protégée par les revêtements. En tout état de cause, ce type d’incident ne remettra pas en cause la sûreté du stockage.

Après la fermeture du stockage, au-delà de la durée de vie des ouvrages industriels, la couche d’argile très peu perméable, de plus de 130 mètres d’épaisseur, dans laquelle sera installé le stockage souterrain, servira de barrière naturelle pour retenir les radionucléides contenus dans les déchets et freiner leur déplacement. Le stockage permet ainsi de garantir leur confinement sur de très longues échelles de temps. Seuls quelques radionucléides mobiles et dont la durée de vie est longue pourront migrer jusqu’aux limites de la couche d’argile qu’ils atteindront après plusieurs dizaines de milliers d’années, puis potentiellement atteindre en quantités extrêmement faibles ensuite la surface et les nappes phréatiques, après plus de 100 000 ans. Leur impact radiologique serait alors plusieurs dizaines de fois inférieur à la radioactivité naturelle (qui est de 2,4 mSv par an en moyenne en France).

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