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QUESTION 423 -
Posée par Eric SUTRE, le 23/10/2013

Question posée lors du débat contradictoire du 9 octobre 2013 - Principes de précaution et réversibilité :

C'est tout de même un peu court de dire "il n'y a pas de solution" ! Serait-ce pour masquer une argumentation scientifique et technique mal assurée ? N'est-ce pas un argument d'autorité, pour se dispenser et dispenser les autres de réfléchir ?"

Réponse du 06/01/2014,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

De nombreuses solutions pour gérer les déchets radioactifs ont été imaginées depuis 50 ans : les envoyer dans l’espace, au fond des océans ou dans le magma, les entreposer plusieurs centaines d’années en surface ou à faible profondeur, les transmuter… Seul le stockage profond est aujourd’hui reconnu en France et à l’étranger comme une solution robuste pour mettre en sécurité ces déchets à très long terme. La décision éventuelle de créer Cigéo reviendra à l’État après un long processus qui durera plusieurs années et qui démarrera lorsque l’Andra aura déposé la demande de création du stockage, après plus de 20 ans d’études et de recherches. Ce processus comprendra notamment l’évaluation de la sûreté par l’Autorité de sûreté nucléaire, l’évaluation des recherches scientifiques par la Commission nationale d’évaluation, l’avis des collectivités territoriales, le vote d’une nouvelle loi fixant les conditions de réversibilité et une enquête publique.

Si Cigéo est autorisé, notre génération aura mis à la disposition des générations suivantes une solution opérationnelle pour protéger l’homme et l’environnement sur de très longues durées de la dangerosité de ces déchets. Grâce à la réversibilité, ces générations garderont la possibilité de faire évoluer cette solution. L’Andra propose ainsi que des rendez-vous réguliers soient programmés pendant une centaine d’années pour faire le point sur l’exploitation du stockage et préparer les étapes suivantes. Ces rendez-vous seront notamment alimentés par les résultats des recherches qui continueront à être menées sur la gestion des déchets radioactifs et les avancées technologiques. A chaque étape, il sera possible de décider de poursuivre le processus de stockage tel qu’initialement prévu ou de le modifier, par exemple si des solutions alternatives sont identifiées.

 

Réponse apportée par Monique Sené, physicienne nucléaire, chercheuse au CNRS, vice-présidente du comité consultatif de l'ANCCLI :

Il n’y a pas de solution suffisamment étudiée : il est préférable de s’appuyer sur des entreposages où les bâtiments seront bien conçus et où l’on recueillera tous les effluents tant gazeux que liquides. On pourra faire un suivi des divers conteneurs de déchets, refaire les emballages si nécessaire. Ceci permettra de poursuivre des recherches pour évaluer vraiment l’apport d’un site profond : 13 ans (2000 -2013) sont insuffisants pour avoir des réponses en géologie. L’IRSN qui travaille depuis 1990 sur le site de Tournemire en Ariège n’a pas encore terminé l’étude de certaines expériences commencées il y a plus de 15 ans.

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