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QUESTION 369 -
Posée par , le 01/10/2013

Question posée lors du débat contradictoire du 18 septembre 2013 - Les solutions de gestion des déchets radioactifs :

La séparation-transmutation pourra-t-elle supprimer tous les déchets HA et MAVL déjà produits?

Réponse du 28/10/2013,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

Non, la séparation-transmutation ne peut pas supprimer les déchets de haute activité (HA) et de moyenne activité à vie longue (MAVL) déjà produit ou à produire. Les résultats des recherches menées depuis plus de 20 ans, notamment par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), ont montré que la séparation/transmutation ne supprime pas la nécessité d’un stockage profond car elle ne serait applicable qu’à certains radionucléides contenus dans les déchets (ceux de la famille de l’uranium). Par ailleurs, les installations nucléaires nécessaires à la mise en œuvre d’une telle technique produiraient des déchets qui nécessiteraient aussi d’être stockés en profondeur pour des raisons de sûreté. Il n’est donc pas possible de « détruire » ou de faire disparaître ces déchets radioactifs.

Plus de renseignements : Les rapports de recherche - Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) - Dossier 2012 – Tome 2 – Séparation-transmutation des éléments radioactifs à vie longue

http://www.debatpublic-cigeo.org/informer/documents-complementaires/rapports-autorites-evaluations-ponctuelles.html

 

Réponse apportée par Bernard Laponche, polytechnicien, docteur ès sciences en physique des réacteurs nucléaires, docteur en économie de l'énergie, membre de l'association Global Chance (www.global-chance.org)  :

En aucun cas. Pour transmuter, il faut « sur-irradier » les déchets avec des neutrons. Et l’énergie de ces neutrons dépend des éléments contenus dans les déchets. Il faudrait donc séparer complètement tous les déchets (techniquement à peu près impossible, financièrement très élevé), et en outre, cela ne « supprime » pas les déchets. Cela diminue simplement la durée de vie d’une partie des déchets (de 10 000 ans à … quelques centaines d’années). La transmutation est encore étudiée par le CEA, mais cela ne concerne qu’une infime partie des déchets. Et le débat de 2006 à conclu que ce ne pouvait pas devenir une solution industrielle pour les dizaines de milliers de tonnes de déchets existants.

Mais le fait que cette voie de recherche paraisse décevante n’est pas une justification pour ne pas poursuivre les efforts de en vue de réduire la nocivité des déchets radioactifs. La poursuite de ce domaine de la recherche doit être une priorité.


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