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QUESTION 302 -
Posée par , le 25/07/2013

Comment peut-on dire que l'entreposage est sûr alors qu'il y a de tels problèmes avec les piscines de Fukushima?

Réponse du 20/01/2014,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

En France, toute installation nucléaire répond à des exigences de sûreté contrôlées par l’Autorité de sûreté nucléaire. Ainsi, quelle que soit sa situation, en surface ou en profondeur, une installation gérant des déchets radioactifs doit garantir le confinement de la radioactivité contenue dans les déchets. Cette garantie doit être apportée y compris en situation accidentelle. Par exemple, des mesures renforcées sont prises vis-à-vis du risque incendie pour une installation souterraine.

Conformément à la réglementation, l’ASN contrôle très régulièrement le respect des exigences de sûreté mises en œuvre par les exploitants nucléaires. De nouvelles dispositions peuvent être prises à tout moment en cas de retour d’expérience à intégrer ou de changement de normes. Ainsi, les exigences de sûreté ont d’ores et déjà été renforcées notamment suite à la catastrophe de Fukushima.

L’entreposage actuel des déchets sur leurs sites de production est une solution sûre qui bénéficie d’un retour d’expérience de plusieurs dizaines d’années. Néanmoins cette solution ne peut être que provisoire. En effet, une installation d’entreposage, qu’elle soit en surface ou à faible profondeur, ne peut assurer le confinement de la radioactivité à très long terme. En cas de perte de contrôle de telles installations, les conséquences radiologiques sur l’homme et l’environnement ne seraient pas acceptables.

Le stockage à 500 mètres de profondeur dans une couche géologique assurant le confinement de la radioactivité à l’échelle de plusieurs centaines de milliers d’années permet de protéger l’homme et l’environnement de la dangerosité des déchets les plus radioactifs à très long terme. Du fait de son implantation à 500 mètres de profondeur, le stockage sera peu vulnérable aux activités humaines comme aux catastrophes naturelles à l’inverse d’une centrale comme celle de Fukushima au Japon.

Réponse apportée par Areva :

Dans l’attente de la mise en service de Cigéo les colis de déchets HA et MA-VL déjà produits sont provisoirement entreposés à sec dans des bâtiments sur leur site de production, principalement à La Hague (Manche), Marcoule (Gard), Cadarache (Bouches-du-Rhône) et, pour un volume limité, à Valduc (Côte-d’Or). Une installation d’entreposage pour certains déchets issus de l’exploitation et du démantèlement des réacteurs est en cours de construction sur le site de Bugey (Ain). Il est important de rappeler que 30 % des déchets HA et 60 % des déchets MA-VL destinés à Cigéo sont déjà produits. Ils sont donc entreposés de manière sûre, pour certains déchets depuis plusieurs décennies dans des installations d’entreposage dédiées. A titre d’exemple les déchets vitrifiés sont entreposés en toute sûreté à La Hague depuis plus de 20 ans.

Les entreposages ne sont donc que des briques d’une solution globale de gestion des déchets radioactifs issus de la production électronucléaire. Cigéo en étant la dernière.
Le concept retenu pour ces installations est  modulaire ; il permet d’étendre progressivement la capacité actuelle.

L’inauguration récente de l’installation d’entreposage de déchets vitrifiés « EEVLH » illustre cette modularité et la flexibilité opérationnelle associée. Cette installation d’une durée de vie d’une centaine d’année vient ainsi compléter les capacités aujourd’hui disponibles sur le site de la Hague.

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