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QUESTION 380 - Stcoakage de déchets inflammables
Posée par jean-christophe BENOIT [L'organisme que vous représentez (option)], (RENNES), le 03/10/2013

est- il prévu de stocker des déchets facilement inflammables de type sables ou résidus bitumeux ? - de quelle provenance - en quelles quantités et pourquoi ?

Réponse du 05/12/2013,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

Comme indiqué dans le document « Les déchets pris en compte dans les études de conception de Cigéo », disponible sur le site du débat public (http://www.debatpublic-cigeo.org/docs/rapport-etude/dechets-pris-en-compte-dans-etudes-conception-cigeo.pdf), le stockage de déchets bitumés dans Cigéo est étudié. En effet, ces déchets ne peuvent être stockés en surface ou à faible profondeur pour des raisons de sûreté nucléaire. Le procédé de bitumage a été largement utilisé depuis les années 1960 pour conditionner les boues issues du traitement des effluents radioactifs. Ce type de conditionnement avait été retenu car il permet d’immobiliser les substances radioactives et d’empêcher leur dispersion (par exemple en cas de chute de colis de déchets lors d’une opération de manutention), en enrobant ces substances dans une matrice de bitume.

Ces déchets sont actuellement entreposés sur les sites de Marcoule (CEA) et de La Hague (Areva NC) dans l’attente d’une filière de stockage. Les déchets bitumés de moyenne activité à vie longue représentent 13 600 m3. Plusieurs scénarios de gestion sont à l’étude pour les 12 000 m3 de déchets bitumés rattachés par le CEA à la catégorie des déchets de faible activité à vie longue. Par précaution, ces déchets sont pris en compte dans les réserves du projet Cigéo dans l’hypothèse où ils ne pourraient pas être stockés à faible profondeur.

Pour concevoir Cigéo, l’Andra prend bien sûr en compte les risques spécifiques induits par ces déchets qui contiennent des substances inflammables. Ils seront placés dans des conteneurs de stockage en béton épais (10 tonnes environ), qui assurent une protection en cas d’incendie et qui font l’objet d’essais de feu à l’échelle 1. L’Andra impose également une limitation drastique de toutes les charges calorifiques dans les équipements du stockage (par exemple les moteurs à diesel seront interdits dans la partie nucléaire de l’installation souterraine). Un départ de feu étant malgré tout toujours possible, des dispositifs de détection et d’extinction seront répartis dans le stockage et des systèmes de compartimentage excluront toute propagation d’un incendie. Des véhicules de pompiers seront prépositionnés en souterrain pour permettre d’intervenir rapidement si nécessaire.

Le stockage de ces déchets dans Cigéo ne pourra être autorisé par l’Autorité de sûreté nucléaire que si l’Andra démontre qu’elle maîtrise les risques associés à leur stockage.

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