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QUESTION 522 -
Posée par EDA, le 21/11/2013

Question posée dans le cachier d'acteurs de l'association Environnement Développement Alternatif (EDA) :

Faut-il comprendre que « la seule solution sûre » serait de les enfouir, de fermer le site et de les oublier ?

Réponse du 05/12/2013,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

Le stockage profond, est aujourd’hui la seule solution robuste pour mettre en sécurité à très long terme les déchets les plus radioactifs. Cette solution est étudiée depuis plus de 20 ans. Différentes solutions ont été étudiées dans le cadre du programme de recherches institué par la loi de 1991. Les résultats de ces recherches ont été évalués en 2005/2006 et un débat public a été organisé sur la politique nationale de gestion des déchets radioactifs. Sur la base de l’ensemble de ces éléments, le Parlement a fait le choix en 2006 du stockage profond réversible pour mettre en sécurité de manière définitive ces déchets et ne pas reporter la charge de leur gestion sur les générations futures. Le Parlement a demandé à l’Andra de préparer la mise en œuvre de cette solution.

La fermeture du stockage n’interviendra qu’à la fin d’un long processus, placé sous le contrôle de la société. Si Cigéo est autorisé, les générations suivantes pourront contrôler le déroulement du stockage et récupérer les déchets si elles souhaitent mettre en œuvre d’autres modes de gestion. En fonction de l’expérience acquise lors de l’exploitation de Cigéo, elles pourront décider progressivement de commencer à franchir des étapes de fermeture de certaines parties du stockage, par étapes. Après une centaine d’années d’exploitation, si elles décident de fermer définitivement le stockage, la sûreté sera alors assurée de manière passive, sans nécessité d’action humaine.

Le stockage n’est en aucune façon la voie vers l’oubli : l’une des missions importantes de l’Andra est justement d’organiser le maintien de la mémoire du stockage le plus longtemps possible. Le stockage profond est cependant la seule solution qui permet de se prémunir contre les conséquences d’un oubli, qui ne peut être exclu sur plusieurs milliers d’années, que les déchets soient laissés en surface ou stockés en profondeur. En effet, même en cas de perte complète de la mémoire du stockage, une intrusion inopinée à 500 mètres sous terre apparaît peu plausible, du moins sans un minimum d’investigations préalables. L’Andra évalue cependant par précaution dans son analyse de sûreté les conséquences d’un forage à travers le stockage pour vérifier que le stockage resterait sûr.

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