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QUESTION 663 - Transformer les déchets demain
Posée par Yvette LOUCHART [L'organisme que vous représentez (option)], (PROVIN ( NORD)), le 08/12/2013

Pourquoi avoir laissé tomber l'entreposage pérenne plébiscité durant le débat public de 2005 ? C'est la solution qui ouvre l'avenir. Elle fait confiance au génie de l'Homme capable de trouver la solution à la gestion des déchets nucléaires. Pourquoi ne pas imaginer que les ingénieurs de demain soient capables de trouver une vraie solution ? N'y a t'il pas des projets du côté des très hautes températures ?

Réponse du 10/01/2014,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :
 
Le compte rendu du débat public de 2005 avait fait émerger deux options. L’une de ces options retenait le stockage géologique comme solution en tenant compte de l’exigence de réversibilité. L’autre option consistait à mettre en place un double programme d’essais in situ, l’un à Bure pour le stockage géologique, l’autre sur un site à déterminer pour l’entreposage de longue durée, et à renvoyer la décision autour de 2020.
 
Dans son avis du 1er février 2006, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a toutefois estimé qu’il ne serait pas raisonnable de retenir comme solution de référence la solution consistant à renouveler plusieurs fois un entreposage de longue durée, car elle suppose le maintien d’un contrôle de la part de la société et la reprise des déchets par les générations futures, ce qui semble difficile à garantir sur des périodes de plusieurs centaines d’années. Dans ces conditions, l’ASN a considéré que l’entreposage de longue durée ne peut pas constituer une solution définitive pour la gestion des déchets radioactifs de haute activité à vie longue. L’ASN a estimé au contraire que des résultats majeurs relatifs à la faisabilité et à la sûreté d’un stockage ont été acquis sur le site de Bure.
 
Dans le cadre de la loi de programme du 28 juin 2006, le Parlement a fait le choix de la solution du stockage profond pour mettre en sécurité définitive les déchets les plus radioactifs. Il est en effet de la responsabilité des générations actuelles de proposer une solution pour mettre en sécurité de manière définitive ces déchets et ne pas reporter leur charge sur les générations futures en misant sur le fait qu’elles trouveront peut-être d’autres solutions. En effet, personne ne peut garantir aujourd’hui que d’autres solutions émergeront dans le futur, ni que ces hypothétiques alternatives présenteraient les mêmes performances de sûreté à long terme que le stockage. Les solutions d’entreposage, qu’elles soient en surface ou à faible profondeur, ne peuvent assurer le confinement à long terme de la radioactivité.
 
Le Parlement a demandé que le stockage soit réversible pendant au moins 100 ans pour laisser des choix aux générations suivantes. Cela leur permettra notamment de faire évoluer cette solution si elles le souhaitent (par exemple si des progrès scientifiques et technologiques futurs dans le domaine des très hautes températures venaient à offrir de nouvelles possibilités).
 
Le Parlement a également décidé la poursuite des études et recherches sur l’entreposage et la séparation-transmutation, en complémentarité avec le stockage. Un travail important a ainsi été réalisé par l’Andra et Areva pour intégrer les avancées des recherches dans la conception d’une nouvelle installation d’entreposage de déchets vitrifiés mise en service en 2013 à La Hague pour envisager une durée de vie accrue de l’installation au-delà d’une cinquantaine d’années.

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