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QUESTION 588 -
Posée par STOP-EPR, le 28/11/2013

Question posée dans le cahier d'acteurs de STOP-EPR : Pourquoi vouloir en France persévérer dans une voix périlleuse et hors de prix ? Qu’en sera-t-il à Cigéo avec des déchets hautement radioactifs et très chauds ?

Réponse du 27/01/2014,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

En France et à l’étranger, le stockage profond est considéré actuellement comme la solution la plus sûre et la plus durable en tant qu’étape finale de la gestion des déchets les plus radioactifs (voir par exemple la directive européenne du 19 juillet 2011 ainsi que le débat du 23 septembre 2013 sur la comparaison des expériences internationales). Le stockage ne fait pas disparaître les déchets radioactifs, mais il permet de ne pas reporter leur charge sur les générations futures en leur donnant la possibilité de les mettre en sécurité de manière définitive.

Notre génération a la responsabilité de mettre en place des solutions de gestion sûres pour les déchets radioactifs produits depuis une cinquantaine d’années par les premières installations nucléaires, aujourd’hui arrêtées, et par les installations nucléaires actuelles, dont le démantèlement produira également des déchets radioactifs. Le but étant de ne pas reporter la charge de leur gestion sur les générations suivantes. Ces principes sont inscrits dans le code de l’environnement par la loi du 28 juin 2006.

L’objectif du stockage profond est de protéger à très long terme l’homme et l’environnement de la dangerosité des déchets les plus radioactifs. La sûreté à très long terme du stockage doit être assurée de manière passive, sans dépendre d’actions humaines. Cela repose notamment sur le choix du milieu géologique et sur la conception du stockage. Cette solution reste sûre à long terme, même en cas d’oubli du site, contrairement à l’entreposage.

Si Cigéo est autorisé, il donnera ainsi la possibilité aux générations suivantes de mettre en sécurité de manière définitive les déchets les plus radioactifs. La réversibilité leur permettra également de faire évoluer cette solution si elles le souhaitent.

Pour que le projet puisse être autorisé, l’Andra doit démontrer à l’Autorité de sûreté nucléaire qu’elle maîtrise les risques liés à l’installation, que ce soit pendant son exploitation ou après sa fermeture. Ainsi, conformément au principe de défense en profondeur, tous les dangers potentiels qui pourraient remettre en cause la sûreté de l’installation sont identifiés en amont de la conception. Des mesures sont prises par l’Andra pour supprimer ces risques quand c’est possible, surveiller l’installation pendant toute son exploitation pour détecter très rapidement tout incident et pour y remédier. Par précaution, l’Andra envisage cependant des scénarios accidentels et prévoit un ensemble de dispositions techniques complémentaires et redondantes pour prévenir toute dispersion de radioactivité et limiter les conséquences éventuelles de telles situations. L’évaluation réalisée par l’Andra, à ce stade de la conception, de l’impact des scénarios accidentels montre que leurs conséquences resteraient limitées, et nettement en deçà des normes réglementaires imposées par l’Autorité de sûreté nucléaire.

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