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QUESTION 154 -
Posée par Pierre JEANNOT, (CHENNEVIÈRES SUR MARNE), le 04/06/2013

Quelles sont les pistes sérieuses en cours de développement des méthodes de retraitement des déchets radioactifs. Objectif moins de 50 ans pour une solution afin d'éviter l'envahissement total des territoires par ses déchets irrécupérables pour des milliers d'années.

Réponse du 31/07/2013,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

La loi du 28 juin 2006 stipule que « la réduction de la quantité et de la nocivité des déchets radioactifs est recherchée notamment par le traitement des combustibles usés et le traitement et le conditionnement des déchets radioactifs ». Les études et recherches associées sont menées par les producteurs de déchets (Areva, CEA, EDF). Le Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs décrit les études et recherches relatives aux procédés de conditionnement et de traitement des déchets radioactifs. Les nouveaux modes de traitement s’appliquent essentiellement à des déchets encore à conditionner.

Par ailleurs, pour encourager cette démarche, l’État a élargi le champ d’action de l’Andra dans le cadre du contrat d’objectifs de l’Agence 2013-2016. Un fonds de 75 millions d’euros a ainsi été alloué à l’Andra dans le cadre des investissements d’avenir pour lui permettre de contribuer au développement de solutions innovantes de traitement des déchets radioactifs.

A plus long terme, des recherches sont également menées en France et à l’étranger sur les procédés de séparation-transmutation. Ce processus consiste dans un premier temps à séparer les uns des autres les différents radionucléides contenus dans les déchets puis dans une seconde étape, à transformer par une série de réactions nucléaires, les radionucléides à vie longue en radionucléides à vie plus courte. Les résultats des recherches menées notamment par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) montrent que la séparation/transmutation ne supprime pas la nécessité d’un stockage profond car elle ne serait applicable qu’à certains radionucléides contenus dans les déchets (ceux de la famille de l’uranium). Par ailleurs, les installations nucléaires nécessaires à la mise en œuvre d’une telle technique produiraient des déchets qui nécessiteraient aussi d’être stockés en profondeur pour des raisons de sûreté.

Réponse apportée par AREVA :

Une grande partie des déchets destinés au stockage profond provient des combustibles usés issus des centrales nucléaires. Le retraitement de ces combustibles usés permet déjà de réduire significativement le volume et la toxicité radiologique à long terme des déchets ultimes à stocker. Les exploitants ont en effet  déployé des solutions industrielles qui ont permis de réduire, en moins de 30 ans, le volume de déchets induits par le retraitement d’une tonne de combustible d’environ 3 m3 de déchets HA MAVL au début des années 90 à environ 0,5 m3 de nos jours. Dans le même temps l’électricité produite par tonne de combustible a augmenté de 50 %.

Tout en poursuivant la mise en œuvre de pratiques visant à réduire les déchets à la source, les exploitants continuent leurs efforts de recherche et développement permettant de réduire plus encore le volume et la radiotoxicité des déchets ultimes.

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