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QUESTION 435 -
Posée par Raymond CHAUSSIN, le 23/10/2013

Question posée lors du débat contradictoire du 9 octobre 2013 - Principes de précaution et réversibilité :

En écoutant tous les intervenants sur les générations futures, ils devraient être tous d'accord pour arrêter immédiatement le nucléaire, non?

Réponse du 05/12/2013,

Réponse apportée le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie :

Le Président de la République a décidé d’engager la transition énergétique, cette transition reposant d'une part sur la sobriété et l’efficacité énergétique, et d'autre part sur la diversification des sources de production et d'approvisionnement.

Concernant la diversification de nos sources d’énergies, le Président de la République a fixé un cap : réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50% d'ici 2025. Parallèlement, le Président de la République a indiqué que la transition énergétique serait fondée sur deux principes : l'efficacité énergétique d'une part, et la priorité donnée aux énergies renouvelables d'autre part. Cette mutation prendra du temps et supposera des étapes d’évaluation en fonction des progrès technologiques et scientifiques et des prix relatifs de chaque source d’énergie.

Pour le quinquennat, le Président de la République a pris quatre engagements en cohérence avec cette perspective :

  • la plus ancienne de nos centrales – Fessenheim – sera arrêtée ;
  • le chantier du réacteur EPR de Flamanville sera conduit à son terme ;
  • le système de traitement – recyclage des combustibles usés et la filière qui l’accompagne seront préservés ;
  • aucune autre centrale ne sera lancée durant ce mandat.

Un arrêt immédiat de l’ensemble du parc nucléaire français n’est pas envisageable sans remettre en cause l’approvisionnement électrique du pays. La France ne dispose pas de moyens de production alternatifs capables de se substituer intégralement au parc nucléaire dès aujourd’hui.

 

Réponse apportée par Monique Sené, physicienne nucléaire, chercheuse au CNRS, vice-présidente du comité consultatif de l'ANCCLI :

Il est vrai que notre pensée envers les générations futures est curieuse. Le nucléaire traverse les générations : les centrales actuelles vont atteindre leur quarante ans entre 2017 et 2035, mais il a fallu les construire. Elles ornent nos fleuves et mers depuis environ 50 ans donc 2 générations.

Et si nous mettons nos déchets très actifs en 2070 par le fond, quelqu’un né en 2000, aura donc 70 ans….. Quand on fermera vers les années 2139, personne n’aura connu les débuts du site. On parle de rendez-vous, mais avec qui ? et surtout quelles connaissances résisteront au temps ?

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Le débat s'est terminé le 15 décembre 2013, cette fonctionnalité n'est plus active







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COMMENTAIRES
Ingénieur chimiste
Ajouté par raymond CHAUSSIN (3 RUE DU RÉGIMENT DE MAISONNEUVE), le 05/12/2013 [Origine : Site Internet]

Le tout nucléaire a été brutalement mis en place par Pierre Messmer sur la base du décret n°63-1228 du 11 décembre 1963 relatif aux installations nucléaires (…) qui a permis la construction des 58 réacteurs français, de l'usine de retraitement de La Hague, du centre de Marcoule ou, en son temps, du réacteur Superphénix. Sans aucun débat au parlement et encore moins de consultation du peuple par voie référendaire qui aurait du, pour une décision engageant si fortement les générations futures, être le cas.
Aussi, en se référent à cette histoire du nucléaire, la réponse du Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie est consternante. Les déchets on sait les traiter oui ou non? Si c'est non et qu'on se préoccupe autant des générations futures, comme j'ai cru que c'était le cas, alors on arrête d'en produire.
Il est particulièrement insupportable d'écouter des considérations sur les générations futures, d'éthique et je ne sais quoi de bonnes intentions à faire pleurer tout en continuant le presque tout nucléaire, assumer comme Messmer, au moins c'était franc et massif.

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