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QUESTION 266 -
Posée par Philippe MIAUX, le 24/07/2013

Au point où on en est, les tremblements de terre étant encore imprévisibles, pourquoi ne pas étudier l'envoi des déchets non peu ou très radioactifs dans l'espace en garantissant un non-retour sur terre avant 24.400 ans?

Réponse du 04/10/2013,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

Le scénario d’un envoi dans l’espace des déchets radioactifs a été étudié. La NASA notamment s’est penchée sur cette question dès la fin des années 70. Ce scénario n’a pas été retenu en raison du risque d’explosion de l’engin spatial au décollage ou en vol (1 accident sur 100 lancements en moyenne), qui provoquerait des retombées de poussières radioactives et contaminerait l’atmosphère. Qui plus est, les volumes de déchets concernés (80 000 m3 pour les déchets HA et MAVL destinés à Cigéo) nécessiteraient plusieurs dizaines de milliers de lancements, ce qui représenterait un coût très élevé pour la société (un seul lancement d’Ariane 5 coûte environ 150 millions d’euros). Envoyer des déchets radioactifs dans l’espace n’est donc pas réalisable en l’état actuel des technologies.

Le stockage profond a en revanche été retenu, car il s’agit, aujourd’hui, de la seule solution qui permette une mise en sécurité définitive et en toute sûreté des déchets les plus radioactifs. S’il est autorisé, sa mise en œuvre permettra de ne pas reporter la charge de la gestion de ces déchets sur les générations futures.

Enfin, les zones à risques sismiques sont connues de même que l’ordre de grandeur de l’intensité des tremblements de terre qui peuvent s’y produire. Ce qui n’est pas prévisible aujourd’hui, c’est le moment de leur déclenchement. La zone étudiée en Meuse/Haute-Marne pour le projet Cigéo est une zone géologique caractérisée par une très faible sismicité. Ce risque est pris en compte pour dimensionner les ouvrages du stockage.

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