Réunions

< RETOUR

QUESTION 821 - en quelle langue
Posée par chantal GEHIN [L'organisme que vous représentez (option)], (NANTOIN), le 14/12/2013

qui a imaginé une langue capable d'etre comprise dans plusieurs milliers d'années?

Réponse du 08/01/2014,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

L’objectif fondamental de Cigéo est de protéger l’homme et l’environnement des déchets radioactifs sur de très longues échelles de temps. La sûreté à long terme du stockage doit être assurée de manière passive, sans dépendre d’actions humaines et notamment en imaginant une perte complète de la mémoire du stockage. Cela repose notamment sur le choix du milieu géologique et sur la conception du stockage. Malgré cette robustesse du stockage même en cas d’oubli, l’Andra conçoit Cigéo avec l’objectif d’en conserver la mémoire et de la transmettre aux générations futures le plus longtemps possible. Des solutions d’archivage de long terme existent pour les centres de stockage de surface exploités par l’Andra et font l’objet de revues périodiques. Le retour d’expérience montre que ces solutions paraissent robustes pour au moins les 500 premières années. Ainsi, pour Cigéo, l’Andra prévoit qu’un centre de la mémoire perdurera sur le site. Il pourra accueillir le public et comprendra notamment les archives du Centre. De manière générale, le maintien de la mémoire doit aussi impliquer les acteurs locaux, qui peuvent prendre le relai en cas de défaillance de l’Andra ou de l’État. L’Andra veille d’ores et déjà à les informer sur les enjeux associés à la mémoire et étudie avec des anthropologues, des philosophes ou encore des artistes les facteurs qui peuvent favoriser la transmission de la mémoire. La surveillance du site contribuera également au maintien de la mémoire du stockage, aussi longtemps que les générations futures décideront de la poursuivre.

Pour des durées bien plus longues, l’Andra pilote depuis plusieurs années un projet baptisé « mémoire pour les générations futures » avec une trentaine d’études variées (linguistique, société, supports, marqueurs, archéologie, anthropologie…). Ce projet comporte également l’animation de plusieurs groupes de réflexion externes (un par région d’implantation) dont la composition très variée n’est pas fermée, ainsi que la participation active à un groupe international sous l’égide de l’OCDE/AEN avec 16 pays représentés.

En tout état de cause, comme il est impossible de garantir notre capacité à communiquer avec des êtres vivant dans plusieurs milliers d’années, c’est chaque génération qui aura la responsabilité de contribuer à transmettre cette mémoire aux générations suivantes.

Commentez




Le débat s'est terminé le 15 décembre 2013, cette fonctionnalité n'est plus active







J'ai pris connaissance de la charte de modération
Je souhaite recevoir par e-mail la lettre d'information du débat