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QUESTION 311 -
Posée par Jacques BERTHET, (NARCY), le 12/09/2013

Suite à notre question n°13 du 16.05.2013 et à la réponse de l'ANDRA, nous avons bien pris note que les réacteurs à neutrons rapides de la 4ème génération marquent leurs limites sur le plan technique pour enlever la nocivité des déchets radioactifs. Par contre, les lasers de puissance permettent la transmutation avec, à ce jour, une forte demande d'énergie mais que l'on sait peu à peu réduire pour un même résultat. Il y a aussi les ultratempératures et sûrement d'autres voies encore. Ne serait-il pas urgent de mettre toutes nos capacités intellectuelles et financières dans ces autres voies de recherche plus éthiques que d'investir dans un enfouissement qui sera toujours bien problèmatique? Nous avons déja perdu beaucoup de temps et d'argent dans des impasses! 

Réponse du 06/12/2013,

Réponse apportée par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) :

Le stockage et les recherches visant à diminuer la quantité et la radiotoxicité des déchets sont des voies complémentaires. Cette notion de complémentarité est d’ailleurs une des conclusions du débat sur les déchets qui s’était tenu en 2005. Ainsi, si la loi du 28 juin 2006 a retenu le stockage en couche géologique profonde comme solution de référence pour les déchets HA et MA-VL, elle a aussi confirmé l’intérêt des recherches sur l’entreposage et la séparation-transmutation, en soulignant leur complémentarité.
C’est dans ce cadre que la loi a confié au CEA la poursuite des études sur la séparation-transmutation. Il s’agit d’isoler puis de transformer ces éléments les plus radiotoxiques en les transmutant en d’autres éléments à vie plus courte. Comme indiqué dans la réponse précédente, ces recherches sont menées par le CEA en synergie avec celles menées sur les réacteurs nucléaires à neutrons rapides de 4ème génération, capables de réaliser la transmutation, et ont fait l’objet d’un rapport remis au gouvernement en décembre 2012. La transmutation d’actinides mineurs ne supprimera pas le besoin d’un stockage en couche géologique profonde (il y aura un résidu ultime à stocker), mais pourrait constituer une voie de progrès à long terme, notamment pour répondre à l’objectif de la loi de 2006, à savoir « la réduction de la quantité et de la nocivité des déchets radioactifs est recherchée ».

D’autres voies de recherches peuvent bien sûr aussi être explorées, au vue de cet objectif, puisque la gestion des déchets s’est toujours inscrite dans une démarche de progrès continu, s’intéressant aux possibilités d’optimisation pour l’avenir de la filière nucléaire.

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

Dans le cadre de ses propositions sur la réversibilité, l’Andra suggère de faire périodiquement un point sur l’avancement des recherches en France et à l’étranger sur la gestion des déchets radioactifs. Les thématiques que vous évoquez pourraient être suivies dans ce cadre. Ces rendez-vous permettraient également de discuter des perspectives à venir, de faire le bilan de l’exploitation du stockage et de réexaminer les conditions de réversibilité.

Si vous souhaitez disposer de plus d’informations sur les propositions de l’Andra en matière de réversibilité, vous pouvez consulter le document de synthèse http://www.debatpublic-cigeo.org/docs/rapport-etude/fiche-reversibilite-cigeo.pdf

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