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QUESTION 533 -
Posée par CONFRONTATIONS EUROPE, le 21/11/2013

Question posée dans le cahier d'acteurs de Confrontations Europe :

La migration de l’eau dans une couche argileuse compacte peut être faible, contrairement à celle dans une roche fissurée, peut-elle l’être avec des mouvements de terrain possibles sous l’effet des travaux de construction, ou naturellement ?

Réponse du 09/01/2014,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage : 
 
Concernant l’impact des travaux
 
Si la construction de Cigéo est autorisée, les travaux réalisés en surface seront de faible amplitude et trop éloignés de la roche et du stockage pour entrainer des vibrations au fond. Pour les travaux souterrains, le retour d’expérience du laboratoire souterrain montre qu’il n’y aurait pas d’effet mécanique du creusement au-delà d’une zone de quelques mètres autour des galeries (zone dite endommagée). Cet effet n’induit pas de mouvements d’eau dans la roche : des mises en pression de l’eau ont été observées très localement, elles n’étaient pas suffisantes pour entraîner un déplacement significatif de l’eau compte tenu de la très faible perméabilité des argiles. L’analyse de la sûreté de Cigéo prend en compte la présence de cette zone endommagée.  
 
Concernant l’impact de séismes
 
Le site étudié pour l’implantation de Cigéo présente une sismicité très faible. La stabilité et la très faible sismicité de la zone d’implantation du laboratoire souterrain est confirmée par les scientifiques qui ont travaillé sur ce site depuis plus de 20 ans. Le site de Meuse/Haute-Marne appartient à un domaine géologique stable (voir carte), particulièrement favorable pour l’installation d’un stockage. L’activité sismique est en effet extrêmement faible, comme le prouvent les enregistrements de sismicité instrumentale (écoute sismique depuis 1961 à l’échelle de la France) qui sont capables de détecter des microséismes, et les chroniques historiques (séismes ayant été ressentis et/ou ayant occasionné des dégâts au cours des derniers 1 000 ans). Au-delà de ces données, la stabilité et la très faible sismicité du site s’expliquent par sa situation géographique dans le bassin parisien qui est protégé des mouvements liés à la tectonique des plaques (collision du continent africain avec l’Europe).
En accord avec la réglementation en vigueur concernant la sûreté des installations nucléaires, les ouvrages de stockage sont toutefois dimensionnés pour résister aux séismes maxima physiquement possibles que pourraient générer ces failles si elles redevenaient actives dans le futur.

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