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QUESTION 24 -
Posée par Guy URBANIAK, (AUJEURRES), le 16/05/2013

Etudes et comparaisons entre radioactivité naturelle et émise par stockage.

Analyse des risques éventuels (inondation, tremblement terre)

Réponse du 11/06/2013,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

La radioactivité fait partie de notre environnement naturel, aussi bien dans l’écorce terrestre (qui contient par exemple quelques milligrammes d’uranium par tonne) que dans l’eau, l’air, le corps humain ou certains aliments. En France, à titre illustratif, un habitant reçoit chaque année une dose moyenne de 3,5 mSv. Il reçoit notamment en moyenne : 2,4 mSv chaque année liée à la radioactivité naturelle moyenne, dont 0,9 mSv liée aux rayonnements cosmiques, et 1,2 mSv liée à la présence de radon dans les habitations. La radioactivité artificielle fait aussi partie de notre quotidien, comme les expositions dues aux activités médicales (en moyenne 1,1mSv/an) ou aux voyages aériens (environ 0,03mSv lors d’un vol Paris-New -York).

Selon la réglementation française, la dose annuelle liée aux activités industrielles nucléaires doit être aussi limitée que possible et ne peut pas dépasser 1 mSv pour la population. Pour la conception de Cigéo, l’Andra s’est fixé une contrainte de dose annuelle de 0,25 mSv/an à ne pas dépasser pour la population, que cela soit en exploitation ou après fermeture.

Cigéo sera à l’origine de très faibles quantités de rejets pendant son exploitation, car les colis de déchets reçus sur le Centre, ne contiendront pas de liquides et peu de radionucléides gazeux. La quasi-totalité des rejets de Cigéo proviendra des émanations de gaz radioactifs (carbone 14, tritium, krypton…) de certains colis de déchet MA-VL. Ces gaz seront canalisés, mesurés et strictement contrôlés avant d’être rejetés dans l’air. Une première évaluation, sur des hypothèses pessimistes, indique que l’impact de ces rejets serait de l’ordre de 0,01 mSv/an à proximité du Centre. Après fermeture du stockage, les études ont montré que le stockage n’aura pas d’impact avant 100 000 ans et que celui-ci serait également de l’ordre de 0,01 millisievert en évolution normale.

Concernant l’analyse des risques, celle-ci a été prise en compte dès le début de la conception du Centre, y compris la phase de choix de site d’implantation, selon le « principe de défense en profondeur » appliqué à l’ensemble des installations nucléaires de base en France. L’Andra a ainsi identifié les risques dont les conséquences pour Cigéo pourraient être à l’origine d’un impact, radiologique ou non, sur les personnes et sur l’environnement. Les risques peuvent être liés à des dangers externes (liés aux activités humaines ou industrielles) ou internes à l’installation (co-activité, incendie, panne électrique…). Pour chaque risque identifié, des dispositions sont prévues (implantation, conception, exploitation) pour supprimer si possible ces risques, les prévenir, réduire leur probabilité et limiter leurs effets. Les risques liés aux aléas naturels, sont évalués dès la phase de choix de site d’implantation afin de retenir un site présentant des caractéristiques favorables. Par ailleurs, Cigéo serait dimensionné en prenant en compte ces aléas en prenant des marges conformément à la réglementation en vigueur et pour prendre en compte le retour d’expérience notamment des évaluations complémentaires de sûreté suite à l’accident de Fukushima.  Par exemple, concernant le risque sismique, la zone étudiée en Meuse/Haute-Marne a été notamment choisie parce qu’elle présente une faible sismicité. L’Andra propose une conception des installations de Cigéo qui permettrait de résister à des séismes au moins cinq fois plus puissants que tous les séismes envisageables sur le site. De même, l’implantation des installations de surface de Cigéo est proposée en dehors des zones inondables par des crues de cours d’eau, et elles seront protégées en cas de pluviométrie exceptionnelle ou de remontée des nappes phréatiques, comme le préconise le guide de l’ASN relatif à l’inondation publié en 2013 qui prend en compte le retour d’expérience des événements extrêmes notamment celui de Blayais en 1999.

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