Réunions

< RETOUR

QUESTION 51 -
Posée par Jean-Jacques RETTIG, (LA BROQUE), le 21/05/2013

- Pourrait-il être décidé de ne plus produire de nouveaux déchets radioactifs d'ici 5 ans, par exemple ?

Je souhaite surtout recevoir une réponse claire et nette à mes deux questions. Merci.

Réponse du 20/06/2013,

Réponse apportée par le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie :

En France, le nucléaire occupe une place prépondérante dans le mix électrique, assurant près de 75% de la production française d’électricité. Compte tenu de la durée nécessaire à la construction de moyens de production d’électricité de substitution, un arrêt à court terme de l’ensemble du parc nucléaire n’est pas envisageable sans remettre en cause l’approvisionnement électrique du pays, c’est à dire sans coupures très importantes d’électricité pour les consommateurs. Il apparaît donc extrêmement difficile de ne plus produire de nouveaux déchets radioactifs provenant de l’industrie électronucléaire à très court terme.

En matière de mix électrique, le Président de la République a fixé le cap suivant pour la France : réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50% d'ici 2025. Parallèlement, le Président de la République a indiqué que la transition énergétique serait fondée sur deux principes : l'efficacité énergique d'une part, et la priorité donnée aux énergies renouvelables d'autre part. Cette mutation prendra du temps – trois quinquennats – et supposera des étapes d’évaluation en fonction des progrès technologiques et scientifiques et des prix relatifs de chaque source d’énergie.

L’ensemble des déchets radioactifs (qui sont en partie destinés au projet Cigéo et en partie à d’autres centres de stockage) proviennent de plusieurs secteurs d’activité : 

  • l’industrie électronucléaire (59%) ;
  • la recherche (26%) : recherche sur le nucléaire civil, mais aussi des laboratoires de recherche médicale, de physique de particules, d’agronomie, de chimie ;
  • la Défense (11%) : activités liées à la force de dissuasion, dont la propulsion de certains navires ;
  • l’industrie non électronucléaire (3%) : extraction de terres rares, fabrication de sources scellées, contrôle de soudures, stérilisation de matériel médical, stérilisation et conservation de  produits alimentaires ;
  • le secteur médical (1%) : activités thérapeutiques (soins pour les cancers, etc.), de diagnostic et de recherche.

Source : Edition 2012 de l'Inventaire national - Andra

Par conséquent, même dans l’hypothèse d’un arrêt de toutes les centrales nucléaires, il apparaît impossible ne plus produire de déchets radioactifs du fait de l’usage de substances radioactives par des secteurs qui ne sont pas en liens avec la production électronucléaire.

Commentez




Le débat s'est terminé le 15 décembre 2013, cette fonctionnalité n'est plus active







J'ai pris connaissance de la charte de modération
Je souhaite recevoir par e-mail la lettre d'information du débat