Réunions

< RETOUR

QUESTION 770 - Avenir hypothéqué?
Posée par Catherine CHOFFAT [CITOYENNE CO-RESPONSABLE], (LAUDUN), le 14/12/2013

Comment peut-on garantir l'avenir d'une région qui servira de poubelle nucléaire? Comment peton garantir qu'il n'y aura pas de pollution radioactive? Quel recul? Quelle sureté même à court terme?

Réponse du 13/01/2014,

Réponse apportée par l'Andra, maître d'ouvrage :

Comment peut-on garantir l'avenir d'une région qui servira de poubelle nucléaire?

S’il est autorisé, Cigéo participera pleinement à la vie et au développement de son territoire d’accueil.

Le Centre de l’Andra en Meuse/Haute-Marne (Laboratoire souterrain, Espace technologique, Carothèque, Observatoire pérenne de l’environnement, Ecothèque) comprend d’ores et déjà plus de 300 emplois directs. Deux groupements d’intérêt public ont été créés en Meuse et en Haute-Marne pour gérer les équipements de nature à favoriser et faciliter l’installation et l’exploitation du Laboratoire ou de Cigéo, pour mener des actions d’aménagement du territoire et de développement économique et pour soutenir les actions de formation et de diffusion des connaissances scientifiques et technologiques. Ils ont été dotés de 30 millions d’euros par département en 2012. Par ailleurs, EDF, le CEA et Areva mènent une politique active en faveur du développement local.

Si Cigéo est autorisé, il constituera un projet industriel structurant pour le territoire. Entre 1 300 et 2 300 personnes travailleront à la construction des premières installations de Cigéo. Après la mise en service du Centre, entre 600 et 1 000 personnes travailleront de manière pérenne sur le site. Cigéo contribuera au développement de l’activité des entreprises locales et, grâce à la garantie d’une activité sur plus d’un siècle, certaines entreprises feront très vraisemblablement la démarche de s’implanter localement, créant à leur tour une activité nouvelle sur le territoire.

Le Gouvernement a également demandé l’élaboration d’un schéma de développement du territoire à l’échelle des deux départements de Meuse et de Haute-Marne. Ce schéma est élaboré sous l’égide du préfet de la Meuse, préfet coordinateur, en concertation avec les acteurs locaux (collectivités, chambres consulaires…). L’Andra et les entreprises de la filière nucléaire contribuent à son élaboration. Pour accéder à ce schéma : http://www.debatpublic-cigeo.org/docs/docs-complementaires/docs-planification/SIDT-Final.pdf

Comment peut-on garantir qu'il n'y aura pas de pollution radioactive? Quel recul? Quelle sureté même à court terme?

L’objectif fondamental de Cigéo est de confiner la radioactivité des déchets sur de très longues échelles de temps. Tout est mis en œuvre pour qu’il n’y ait pas de dispersion incontrôlée de radioactivité qui puisse présenter un risque pour l’homme ou l’environnement, que ce soit pendant l’exploitation du Centre ou après sa fermeture. Tous les dangers potentiels d’origine interne (chute, collision, incendie, perte d’alimentation…) et externe (foudre, séisme, inondation…) qui pourraient remettre en cause la sûreté de l’installation sont identifiés en amont de la conception. Des mesures sont prises par l’Andra pour supprimer ces risques quand c’est possible, surveiller l’installation pendant toute son exploitation pour détecter très rapidement tout incident (surveillance radiologique, surveillance incendie…) et pour y remédier.

Si Cigéo est autorisé, de nombreuses mesures de surveillance seront mises en œuvre par l’Andra pour contrôler l’impact du Centre sur l’environnement. Cet impact restera bien inférieur aux normes réglementaires imposées par l’Autorité de sûreté nucléaire : une première évaluation, sur des hypothèses pessimistes, indique que l’impact radiologique du Centre serait de l’ordre de 0,01 millisievert (mSv) par an pendant son exploitation, soit très inférieur à la norme réglementaire (1 mSv par an) et à l’impact de la radioactivité naturelle (2,4 mSv par an en moyenne en France). Grâce aux mesures qui permettent de détecter des niveaux extrêmement faibles de radioactivité, le plan de surveillance de Cigéo permettra notamment de vérifier l’absence de « pollution radioactive »

Le projet Cigéo est le fruit d’un long travail scientifique, mené depuis plus de 20 ans qui est régulièrement évalué de multiples façons (Autorité de sûreté nucléaire et son appui technique l’IRSN, Commission nationale d’évaluation mise en place par le Parlement, publications scientifiques, expertises indépendantes…).

Commentez




Le débat s'est terminé le 15 décembre 2013, cette fonctionnalité n'est plus active







J'ai pris connaissance de la charte de modération
Je souhaite recevoir par e-mail la lettre d'information du débat