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QUESTION 515 -
Posée par Damien GIRARD, le 18/11/2013

Question posée lors du débat contradictoire du 30 octobre 2013 : transformations locales et aménagement du territoire : Bonjour, Le projet de cigéo est pour l'instant qu'un projet. Analysons ce qui ce fait aujourd'hui pour avoir l'expérience du vécu. Les habitants et les élus de Pontfaverger-Moronvilliers (situé à 22 km de Reims, 6 km des vignes champenoises) ont fait confiance aux scientifique du nucléaire depuis 50 ans. Résultat, le site va être abandonné avec une garantie de gardiennage de 2 ans, aucun contrôle par un organisme indépendant (criirad, accro), pas de suivi médical à long terme pour des sous traitants, pas d'étude épidémiologique ... 25 maisons à vendre, un centre commercial ou il n'y a aucun investisseur qui veut s'implanter idem pour la zone artisanal, une nappe phréatique qui est polluée suivant la Dréal mais ne dépasse pas les normes en vigueur. Pensez vous que dans 100 ans (votre enfant/petit enfant qui vient de naitre verra cela), les investisseurs viendront investir, que la population restera, que la production agricole pourra être vendu en gardant l'étiquette "made in Bure" ? Ou ce sera une zone morte ? (et votre petit fils vous en voudra à mort)

Réponse du 07/01/2014,

Réponse apportée par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) :

Dans le cadre de ses activités, le CEA a mené des expérimentations qui ont mis en œuvre de l’uranium sur le site de Moronvilliers. A ce titre, il mène un programme de surveillance qui permet d’en évaluer l’impact sur l’environnement. Ce programme est basé sur les prescriptions réglementaires et est validé par l’autorité de sûreté. Le marquage en uranium de la nappe à l’aplomb du site est déclaré dans la base nationale de données BASOL relative aux sites et sols pollués. Le suivi de la nappe, réalisé dans le cadre de la surveillance au titre de cette déclaration BASOL, est effectué au moyen de piézomètres (forages instrumentés permettant d’accéder à la nappe et d’effectuer des prélèvements). Les mesures sont effectuées en période de hautes et basses eaux (mars et octobre) afin de prendre en compte la cinétique de la nappe. Les valeurs maximales relevées se situent à un facteur 3 en dessous de la recommandation de l’organisation mondiale de la santé (OMS) relative à l’eau destinée à la consommation humaine, et fixée à 30 microgrammes par litre d’eau.
 
Concernant le suivi des travailleurs, les expositions aux risques identifiés sur le Polygone d’expérimentation de Moronvilliers (PEM) pour le personnel des entreprises sous-traitantes est strictement identique à celui des personnels CEA. Aucun écart aux limites réglementaires n’a été relevé jusqu’à ce jour sur les mesures effectuées. Celles – ci sont systématiquement adressées aux médecins du travail de ces entreprises extérieures pour leur exploitation.

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

Cigéo est conçu pour protéger l’Homme et l’environnement. S’il est autorisé, l’impact du Centre en termes de radioactivité sera très inférieur à celui de la radioactivité naturelle et n’aura donc aucun impact sur la qualité des productions agricoles. L’Andra a créé l’Observatoire pérenne de l’environnement, qui a pour mission d’assurer un suivi détaillé de l’évolution de l’environnement du stockage. Cela permettra de lever ainsi toute inquiétude en démontrant que le stockage n’a pas d’impact sur les activités agricoles de proximité. Cet observatoire labellisé s’inscrit dans un grand nombre de réseaux scientifiques nationaux ou internationaux. Par ailleurs, le retour d’expérience de l’implantation de l’Andra dans l’Aube depuis 20 ans montre que l’implantation d’un centre de stockage de déchets radioactifs n’est en aucun cas incompatible, même en termes d’image, avec des activités agricoles de premier choix (lait, viande, légumes, viticulture...). L'industrie et l’agriculture ont toujours coexisté et de nombreuses installations industrielles y compris nucléaires sont installées en France à proximité de zones de production agricoles dont des zones géographiques protégées ou encore des zones d'appellation contrôlée.

 

Réponse apportée par Bertrand Thuillier, docteur ès sciences :

Je ne suis pas certain d'avoir quelque chose à rajouter ; ceci est bien la démonstration de la différence sémantique entre développement économique qui permet une valorisation du territoire après une action de développement, et une activité économique, pur feu de paille qui génèrera nuisances et dégradations multiples après le passage des "enfouisseurs".

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