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QUESTION 23 -
Posée par Daniel BOUQUET, (VOID VACON), le 16/05/2013

Je ne suis toujours pas persuadé que le stockage profond soit la meilleure solution car on ne peut pas deviner comment évoluera ce stockage. A-t-on le droit de laisser ce risque aux générations futures?

Aujourd'hui, je continue à me renseigner.

Merci d'avance.

Réponse du 22/07/2013,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

Les recherches menées par l’Andra ont pour objectif d’étudier l’évolution du stockage sur le long terme. La démarche des scientifiques se fonde d’abord sur l’observation et l’expérimentation, qui permettent de décrire les phénomènes physiques, de les modéliser et d’identifier les incertitudes. Sur cette base, la simulation numérique permet ensuite d’extrapoler des résultats à des échelles de temps longues.

La couche géologique étudiée possède des propriétés favorables pour le confinement des déchets radioactifs. Elle est stable depuis plusieurs dizaines de millions d’années. Sa profondeur permet de mettre les déchets à l’abri des activités humaines et des événements naturels de surface, comme l’érosion. Les compositions minéralogiques de la roche argileuse et chimique de l’eau qu’elle contient limitent la mise en solution de nombreux éléments radioactifs, empêchant ainsi leur déplacement dans la roche. Par ailleurs, compte tenu de la très faible perméabilité, la migration des éléments radioactifs mis en solution dans l’eau se fera très lentement, par diffusion.

Le Laboratoire souterrain a permis d’étudier, au cœur de la roche, les caractéristiques de l’argile et les phénomènes qui seraient induits par la réalisation du stockage (creusement, échauffement…). Les essais qui y sont réalisés permettent de tester les prévisions des modèles, de même que l’étude d’analogues archéologiques ou naturels (par exemple des objets en fer retrouvés dans des milieux argileux ou le site géologique de Maquarin en Jordanie pour l’étude des perturbations chimiques qui seraient générées par le béton sur l’argile).

Grâce à l’ensemble de ces éléments, l’Andra a ainsi évalué que le stockage n’aurait pas d’impact avant 100 000 ans et que celui-ci serait très inférieur à l’impact de la radioactivité naturelle, même en prenant en compte des incertitudes sur la performance des différents composants. 

A-t-on le droit de laisser ce risque aux générations futures ? C’est justement pour ne pas laisser aux générations futures la charge de la gestion des déchets radioactifs et les risques associés que le Parlement a fait le choix du stockage réversible profond, après 15 années de recherche et leur évaluation sur le plan scientifique et de la sûreté. A l’inverse de l’entreposage, le stockage permet de mettre en place une protection pour le très long terme. Les générations suivantes auront la possibilité de contrôler sa mise en œuvre grâce à la réversibilité. L’Andra propose ainsi que des points de rendez-vous réguliers soient prévus pendant toute la durée de réalisation du projet pour évaluer le fonctionnement du Centre et préparer les étapes suivantes.

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