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QUESTION 158 - Sureté du stockage?
Posée par Régis LARCHER, (BAR LE DUC), le 06/06/2013

Vous assurez que le stockage profond dans l'argile est SÛR. Il y a quelques années vous assuriez (vous les experts du nucléaire) que "LE SEUL STOCKAGE SÛR EST LE SEL". Nous voyons ce qui arrive au centre de stockage dans le sel de Asse (Allemagne).

En 30 ans votre certitude s'est effondrée et la pollution est avérée! Quand les premières fuites auront lieu sur le site de Bure, acceptez vous d'être pénalement responsables?

Réponse du 31/07/2013,

Réponse apportée par l'Andra, maître d'ouvrage :

A l’international, plusieurs roches sont étudiées pour le stockage, notamment l’argile, le granite et le sel, en fonction des caractéristiques géologiques locales. Le sel présente des propriétés favorables pour dissiper la chaleur émise par les déchets de haute activité. L’absence d’eau y assure le confinement de la radioactivité. Un enjeu particulier concerne la maîtrise de venues d’eau dans le massif de sel. Aux Etats-Unis, un centre de stockage dans le sel est exploité depuis 1999 à 650 mètres de profondeur, le Waste Isolation Pilot Plant (WIPP).

Le cas d’Asse en Allemagne illustre pleinement l’importance d’une démarche d’étude scientifique et d’évaluation préalablement à la décision de mettre en œuvre un projet de stockage. Le stockage à Asse a été réalisé au titre du droit minier et non des réglementations de la sûreté nucléaire telles qu’elles existent aujourd’hui. Il s’agit d’une ancienne mine de sel qui a été reconvertie en un stockage de déchets radioactifs en 1967. Lors du creusement de la mine, aucune précaution n’avait été prise pour préserver le confinement assuré par le milieu géologique. Le stockage n’a pas non plus été conçu au départ pour être réversible. En aucun cas la mine d’Asse ne peut être comparée aux concepts de stockage étudiés par l’Andra pour le projet Cigéo.

Conformément aux exigences réglementaires, l’Andra établira un plan de surveillance pour Cigéo, comme elle le fait déjà pour ses centres de surface, comportant un dispositif complet de mesures et de prélèvement dans l’environnement afin de contrôler l’impact de ses activités. Grâce aux mesures qui permettent de détecter des niveaux extrêmement faibles de radioactivité, il permettra notamment de vérifier le très faible impact de Cigéo sur l’environnement et l’absence de contamination des nappes phréatiques. L’Andra a déjà initié, au travers de l’Observatoire pérenne de l’environnement, la mise en place de cette surveillance de l’environnement.

L’Andra est pénalement responsable de ses activités, notamment au titre des dispositions du code de l’environnement issues de la loi du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire, comme tout exploitant nucléaire.

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