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QUESTION 422 -
Posée par Raymond CHAUSSIN, le 23/10/2013

Question posée lors du débat contradictoire du 9 octobre 2013 - Principes de précaution et réversibilité :

Faire croire qu'on a trouvé une solution définitive de la gestion des déchets n'est-ce pas uniquement le but de l'enfouissement pour continuer le tout nucléaire?"

Réponse du 27/11/2013,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

Non, car même si  l’arrêt de la production électronucléaire était décidé, cela ne supprimerait pas la nécessité de trouver une solution pour protéger sur le très long terme l’homme et l’environnement de la dangerosité des déchets radioactifs existants et de ceux qui seront inévitablement produits par les installations nucléaires existantes et par leur démantèlement, quels que soient les choix énergétiques futurs. 2 700 m3 de déchets de haute activité et 40 000 m3 de déchets de moyenne activité à vie longue sont actuellement entreposés dans l’attente d’une solution de gestion à long terme. Ces déchets ont été produits depuis une cinquantaine d’années par les premières installations nucléaires, aujourd’hui arrêtées, et par les installations nucléaires actuelles. Il est de la responsabilité de notre génération de mettre en place une solution de gestion sûre et définitive pour ces déchets et de ne pas reporter la charge de la gestion de ces déchets sur les générations suivantes.

 

Monique Sené, physicienne nucléaire, chercheuse au CNRS, vice-présidente du comité consultatif de l'ANCCLI :

Il est certain que le monde nucléaire doit démontrer qu’il est capable de maîtriser les nuisances induites par les installations qui lui sont reliées. Or les déchets sont encore difficiles à gérer : les premiers sites doivent être décontaminés et les premiers déchets doivent être reconditionnés. Ces opérations sont très pénalisantes pour les travailleurs. J’ai toujours pensé qu’on n’aurait dû y penser dès le début et ne construire que ce qu’on était capable de traiter, mais on a pensé : la science résoudra les problèmes et ceci était une grossière erreur. En effet, si les déchets ont été mal conditionnés, leur reprise devient très pénalisante en terme de dose mais aussi en terme de contamination de l’environnement.

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