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QUESTION 450 -
Posée par Patricia ANDRIOT, le 28/10/2013

Question posée lors du débat contradictoire du 16 octobre 2013 - Risques et sécurité :

Malgré les explications qui précèdent, je n'ai toujours pas compris comment rendre compatibles et sures les cheminées de dégagement d'hydrogène et le caractère hermétique du site. La perspective des études complémentaires ne me paraît pas apporter des réponses permettant d'éclairer le législateur dans les délais actuellement prévus. Que pensent les experts de cette incompatibilité de calendrier ?

Réponse du 06/01/2014,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :
 
Concernant votre première question

S’il est autorisé, Cigéo sera à l’origine de rejets gazeux en très faibles quantités uniquement pendant sa durée d’exploitation. Comme c’est le cas aujourd’hui pour les entrepôts qui accueillent provisoirement les déchets les plus radioactifs destinés au stockage profond, le relâchement contrôlé de ces gaz n’est pas incompatible avec le confinement des substances radioactives contenues dans les déchets. En effet, les colis de déchets, ainsi que les conteneurs dans lesquels seront placés ces colis pour leur stockage, sont conçus de manière à permettre l’évacuation des gaz produits par certains déchets tout en garantissant le confinement des substances solides contenues dans les déchets. 
 
Concernant votre seconde question

La loi du 28 juin 2006 prévoit que l’Andra dépose un dossier support à l’instruction de la demande d’autorisation de création de Cigéo en 2015. Ce dossier devra contenir les résultats des études permettant de montrer la faisabilité et la sûreté de Cigéo pendant son exploitation et après sa fermeture. La décision éventuelle de créer Cigéo reviendra à l’État après un long processus qui durera plusieurs années. Ce processus comprendra notamment l’évaluation de la sûreté par l’Autorité de sûreté nucléaire, l’évaluation des recherches scientifiques par la Commission nationale d’évaluation l’avis des collectivités territoriales, le vote d’une nouvelle loi fixant les conditions de réversibilité, la mise à jour du dossier déposé par l’Andra suite à cette loi et une enquête publique. S’il s’avère que  les études sont insuffisantes pour autoriser le stockage, l’Etat demandera à l’Andra de compléter ses études.

 

Réponse apportée par Jean-Claude Zerbib, ancien ingénieur en radioprotection du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) :

Les volumes d’hydrogène produits par les 10 000m3 de bitume ont été évalués par l’ANDRA à environ 1 000m3 par an soit environ 3m3 par jour. La ventilation est importante (plusieurs centaines de m3 par seconde). L’ANDRA doit prévoir des systèmes de secours qui permettent, en cas de panne du système de ventilation, une reprise de la fonction, au plus tard, au bout de quelques jours, et ceci pendant les 100 ans de fonctionnement du site.

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