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QUESTION 690 - réversibilité
Posée par sabine ALARD [L'organisme que vous représentez (option)], (PARIS), le 11/12/2013

Combien de temps durera la réversibilité ? Comment pourra-t-on récupérer les colis de déchets ? Merci, Sabine

Réponse du 09/01/2014,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

Le Parlement a demandé que le stockage soit réversible pendant au moins 100 ans afin de laisser aux générations suivantes la possibilité de faire évoluer le stockage si elles le souhaitent. En réponse à cette demande, l’Andra propose des conditions de réversibilité, durant le siècle d’exploitation, qui ne compromettent pas la sûreté du stockage et qui sont réalisables sur le plan technique. Ces propositions concernent à la fois la technique et le pilotage du stockage.

Pouvoir récupérer les colis de déchets après leur stockage
De nombreuses dispositions techniques sont mises en œuvre pour faciliter une opération éventuelle de retrait de colis du stockage. Ces dispositions prennent en compte le retour d’expérience d’autres installations, en France et à l’étranger. Les colis utilisés pour le stockage des déchets, en béton ou en acier, sont indéformables. Des espaces suffisants sont ménagés entre les colis pour permettre leur retrait. Les tunnels de stockage (alvéoles de stockage) ont un revêtement en béton ou en acier pour éviter les déformations. L’exploitant disposera d’une connaissance précise de l’emplacement de chaque colis et de ses conditions de stockage. Des essais de retrait de colis ont d’ores et déjà été réalisés à l’échelle 1. Des nouveaux tests de retrait seront réalisés dans le stockage avant que la mise en service de Cigéo ne puisse être autorisée, puis pendant toute l’exploitation de Cigéo.

Un calendrier de fermeture progressif et révisable dans le temps
Pour assurer la mise en sécurité définitive des déchets radioactifs, le stockage devra être fermé. La conception de Cigéo offre la possibilité d’une fermeture progressive des alvéoles de stockage, des galeries souterraines  puis des puits et des descenderies. Chaque étape de fermeture rendra plus complexe le retrait de colis (nécessité de rouvrir l’alvéole et de réinstaller les équipements de manutention) mais permettra d’ajouter des dispositifs de sûreté passive. Compte tenu de leur importance, l’Andra propose que le franchissement de ces étapes fasse l’objet d’une autorisation spécifique. Le Parlement a d’ores et déjà décidé que seule une loi pourrait autoriser la fermeture définitive du stockage.

Des rendez-vous réguliers avec l’ensemble des acteurs pour décider ensemble
L’Andra propose que des rendez-vous soient programmés régulièrement avec l’ensemble des acteurs (riverains, collectivités, évaluateurs, État…) pour contrôler le déroulement du stockage et préparer les étapes suivantes. Ces rendez-vous seront alimentés par les résultats des réexamens périodiques de sûreté, fixés au moins tous les 10 ans par l’Autorité de sûreté nucléaire, de la surveillance du stockage et par les progrès scientifiques et technologiques. Le premier de ces rendez-vous pourrait avoir lieu cinq ans après le démarrage du centre.

Les conditions de réversibilité constituent l’un des sujets majeurs discutés dans le cadre du débat public.  Les échanges alimenteront la préparation de la future loi qui fixera les conditions de réversibilité du stockage. Cette loi sera votée avant que la création de Cigéo ne puisse être décidée.

Pour en savoir plus sur les propositions faites par l’Andra en matière de réversibilité du stockage, voir http://www.debatpublic-cigeo.org/docs/rapport-etude/fiche-reversibilite-cigeo.pdf

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