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QUESTION 113 - stockage en profondeur
Posée par Elisabeth CARDOT [MOI, MES ENFANTS, MES FUTURS PETITS ENFANTS, LEURS DESCENDANTS SUR UN MILLIER OU PLUS DE GÉNÉRATIONS], le 24/05/2013

Comment penser qu'on peut maîtriser un stockage, enfoui, en profondeur, sur des milliers d'années alors qu'on sait pertinemment que les moyens de contrôle associés (contenats, sondes...) ne sont pas fiables au-delà d'une dizaine d'années ? Il me semble qu'on se donne bonne conscience en faisant semblant de prendre des précautions, qu'on cache la misère loin dans la tombe et puis Inch Allah, A Dieu va, qu'importe ce qui se passera après puisqu'on ne le verra pas. Je ne comprends pas qu'on ne stocke pas en "surface", en tous cas, à des profondeurs contrôlables au fil des siècles, et à proximité des lieux déjà contaminés, à savoir au pied des centrales.

 

Réponse du 31/07/2013,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

L'entreposage actuel des déchets sur leurs sites de production est une solution provisoire qui ne peut être pérennisée. En effet, elle nécessite l’intervention régulière de l’homme pour contrôler, maintenir et reconstruire les installations, ce qui ne peut être garanti sur le long terme. En cas de perte de contrôle de telles installations, les conséquences radiologiques sur l’homme et l’environnement ne seraient pas acceptables.

Le stockage à 500 mètres de profondeur dans une couche géologique assurant le confinement à l’échelle de plusieurs centaines de milliers d’années permet de protéger l’homme et l’environnement de la dangerosité des déchets de haute activité et de moyenne activité à vie longue. La géologie prend ainsi le relais de l’homme pour garantir la sûreté sur ces grandes échelles de temps. Cela nécessite une géologie favorable, comme celle étudiée à la limite de la Meuse et de la Haute-Marne.

De plus, le stockage géologique n’est pas incompatible avec une étroite surveillance des déchets comme vous le pensez. Pendant toute la phase d’exploitation, l’installation fera l’objet d’un contrôle continu, d’une maintenance régulière et de réexamens périodiques de sûreté, dont la loi exige qu’ils aient lieu au moins tous les 10 ans.

Après la fermeture du stockage, la sûreté sera assurée de manière passive et ne nécessitera aucune action humaine. Néanmoins, l’Andra prévoit que les générations futures puissent poursuivre la surveillance du site après la fermeture du stockage, aussi longtemps qu’elles le souhaiteront. Cette surveillance ne devra pas compromettre le confinement passif assuré par le stockage une fois fermé. Elle pourra comprendre une surveillance de l’environnement (nappes phréatiques, environnement de surface), pour confirmer l’absence d’impact du stockage, ainsi que des moyens d’auscultation du stockage non intrusifs, notamment par des méthodes géophysiques. Cette surveillance contribuera également au maintien de la mémoire du stockage. 

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