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Avis n°73
Ajouté par Françoise CARLOT (Gourdon), le 19/05/2015

Avis très favorable. Très bonne opportunité pour la commune, le département. Création d'emplois. Vu le nombre de personnes qui sont au chômage, peu importe CDD ou CDI ! De plus l'environnement est respecté.

Avis n°65
Ajouté par La commission particulière (Paris), le 18/05/2015

Bonjour à tous,

Voici ci-dessous le compte rendu de l'atelier "Stratégies de développement local" qui s'est tenu le 12 mai au Rousset. N'hésitez pas à réagir à ce compte rendu et à poursuivre le débat sur ce thème via le système de commentaires en bas de page.

Rappel : pour vos questions, utilisez ce formulaire.

La Commission particulière

 

Compte rendu de l’atelier stratégies de développement local (12 mai 2015)

Animateurs : Claude BREVAN et Jean-Stéphane DEVISSE

Rapporteur : Philippe QUEVREMONT

 

Avertissement : à la différence des séances plénières du débat public qui font l’objet d’un enregistrement et d’un compte rendu analytique détaillé (verbatim), le présent compte rendu n’a pas vocation à retracer la totalité des interventions effectuées au cours de l’atelier, mais de synthétiser les principaux points abordés au cours de l’atelier. En général les intervenants ne sont donc pas identifiés personnellement (la plupart ne se sont d’ailleurs pas présentés), seule leur origine (représentants des collectivités locales, Conseil départemental ou Conseil régional ; Pierre et Vacances ou public) est en général mentionnée. Enfin cette synthèse n’aborde pas nécessairement les points qu’elle traite dans l’ordre où ils ont été énoncés lors de la réunion.

Atelier Le Rousset 12 mai

 

Mme le maire du Rousset accueille les participants en souhaitant des échanges constructifs et sereins.

Claude BREVAN, présidente de la commission particulière du débat public (CPDP), rappelle les règles du débat public. L’objectif de cet atelier, organisé à la demande du collectif « Le Geai du Rousset », est d’étudier les stratégies de développement local qui pourraient être mises en œuvre au Rousset et dans ses environs, en complément ou en alternative au projet de Center Parc. Elle propose que cet atelier commence par un exposé de l’état d’avancement du SCOT[1] et du PLU[2], qui relèvent du droit de l’urbanisme mais qui peuvent être aussi considérés comme des cadres pour le développement territorial.

ETAT D’AVANCEMENT DES DOCUMENTS D’URBANISME  (SCOT ET PLU)

La communauté de communes Entre Grosne et Mont Saint Vincent (qui inclut la commune du Rousset) est incluse dans le périmètre du projet de SCOT du chalonnais. Le projet d’aménagement et de développement durable (PADD), document central du SCOT et qui en qui définit la stratégie, est en préparation. Il devrait être achevé dans un délai de 3 ans. Aucun intervenant n’est en mesure de présenter plus en détail l’état d’avancement de ce projet de SCOT.

Le projet de PLU de la commune du Rousset est présenté par  Philippe COMMERCON, directeur de l’Agence technique départementale de Saône et Loire. Le PADD a été approuvé en 2014. La population du Rousset est stable[3], et les nouveaux habitants vont travailler ailleurs (Montceau les mines, Saint Bonnet de Joux).

Un des membres du public fait observer qu’aucun de ces documents n’avait prévu l’arrivée du projet Center Parc, qui doit donc être qualifié de « projet exogène ».

DEBATS

De nombreuses problématiques ont été abordées au cours des débats, à l’initiative du public comme des élus représentant le Conseil départemental[4] ou le Conseil régional[5]. Elles ont le plus souvent illustré des démarches parallèles : comme en géométrie, chaque ligne suit son chemin et sa propre logique, mais elles ne semblent guère pouvoir se rencontrer. Avec quelques exceptions néanmoins.

Le premier thème abordé dans les débats est celui des dépenses publiques associées au projet de Center Par cet du développement local que ces dépenses peuvent induire. Plusieurs intervenants sont particulièrement sensibles àl’importance des dépenses publiques envisagées pour le projet de Center Parc et préfèreraient soutenir des projets alternatifs : 1 000 projets dotés chacun de 66 000 euros de prêt et de 5 000 euros de subvention (équivalent au coût des investissements publics, réseaux, etc.) n’aboutiraient-ils pas à un meilleur résultat que les mêmes montants investis sur un projet concentré en un seul lieu ? Est-ce justifié d’affecter autant d’argent public sur un seul projet alors que certaines communautés de communes n’arrivent plus à financer les projets associatifs ? Un développement endogène, issu des initiatives locales, serait plus conforme aux valeurs défendues par ces intervenants.  L’arrivée de résidents secondaires, nombreux au Rousset, et le tourisme non marchand compensent déjà la baisse du nombre de résidents principaux.

D’autres intervenants estiment au contraire qu’on peut accepter une « locomotive » touristique pour développer l’activité, comme on a accepté autrefois des « locomotives » industrielles ; ou bien qu’il convient, par humanisme, d’accepter quelques inconvénients (nuisances de proximité) au regard de l’intérêt général du projet.

D’autres intervenants encore soulignent qu’il ne convient pas nécessairement d’opposer développement exogène et endogène, ou bien appellent à tenir des assises du développement local. Les élus (CR et CD) estiment qu’il ne convient pas d’opposer ces deux types de développement, mais au contraire de les conjuguer.

La localisation du projet de Center Parc fait également débat, un intervenant préférerait une localisation plus proche de Chalon  et des grands axes de circulation. Cette approche est contestée par les élus (CD), qui considèrent au contraire que c’est cette zone du département de Saône et Loire dont il convient de soutenir  le développement.

La capacité des acteurs locaux à élaborer des projets suscitant un développement endogène fait l’objet d’appréciations souvent divergentes. Plusieurs intervenants estiment que de nombreux projets pourraient émerger, pour peu que les procédures de demande de subvention, actuellement trop complexes et qui ne génèrent au total que des subventions réduites (85 000 euros annuels), soient simplifiées. Un appel à projet répondrait mieux aux besoins de nombreux projets en agriculture biologique, vente directe et circuits couts, gîtes et projets touristiques, transition énergétiques énergies nouvelles (éolien) et économie verte, restauration du patrimoine local, etc.

Le montant ainsi annoncé est contestée par  les représentants du Conseil départemental, qui indiquent avoir soutenu 29 projets en 2012 et 2013 à hauteur d’un million d’euros.

Les recettes à attendre au profit des collectivités font également débat. Les élus (CD) soulignent que dans le contexte d’une baisse des dotations accordées par l’Etat aux collectivités territoriales, il convient d’anticiper si l’on veut maintenir la qualité des services publics de proximité, sans attendre d’éventuels problèmes  affectant les industriels locaux. Mais pour d’autres intervenants, le montant des rentrées fiscales à attendre, rappelé par Pierre et Vacances, suscite le doute.

Le soutien apporté à l’emploi par l’implantation d’un Center Parc fait également débat. Le chômage a plus progressé dans l’arrondissement de Laon que dans l’ensemble de la Picardie malgré l’implantation du Center Parc de l’Ailette. Il en est de même pour Sarrebourg et la Lorraine, en ce qui concerne le Center Parc de Moselle. Pierre et Vacances rappelle la réalité et le nombre d’emplois créés, la situation aurait été encore plus critique en l’absence du Center Parc.

Sur chacun de ces quatre thèmes (dépenses publiques, recettes des collectivités, capacité à élaborer des projets locaux et emplois), le débat a ainsi plus souvent souligné des clivages que révélé des convergences.

Le débat a été plus ouvert sur les autres thèmes. Sans que l’unanimité ait été obtenue, le public, les élus et les représentants de Pierre et Vacances ont énoncé des positions plus proches les unes des autres, ou bien sont entrés dans une logique implicite de négociation.

Le directeur de l’ESAT[6] de Joncy propose les services de son établissement aux responsables de Pierre et Vacances. Ceux-ci confient des tâches d’entretien d’espaces verts à d’autres ESAT, pour les Center parcs existants. Ils iront rendre visite à l’ESAT de Joncy.

Une intervenante critique le coté artificiel de la ferme prévue à l’intérieur du futur Center Parc, qualifiée de « ferme de Marie-Antoinette ». Les responsables de Pierre et Vacances sont ouverts à la promotion de visites à organiser dans les exploitations agricoles voisines.

Au-delà d’une polémique sur les chiffres (combien de clients sortent du Center Parc de Moselle au cours de leur séjour, et pourquoi ?), l’usage de la bicyclette en dehors du Center Parc (elle est déjà très utilisée à l’intérieur du parc, précise Pierre et Vacances) a également été débattu. Plusieurs intervenants souhaitent la réalisation d’itinéraires spécialisés reliant le parc à d’autres centres d’intérêt, voire à des voies vertes existantes ou prévues. Le représentant de Pierre et Vacances cite le cas d’autres Center Parc et n’est pas opposé à participer au financement de l’aménagement d’un itinéraire cyclable en forêt du Rousset (chemin du Tacot[7]).

Un autre intervenant estime que la priorité, pour les itinéraires cyclables, serait d’achever ce qui ne l’est pas. La partie encore en route départementale du tour de Bourgogne est particulièrement dangeureuse.

L’implantation du Center Parc sera-t-il une opportunité pour améliorer la qualité des télécommunications (ADSL) pour d’autres que ses clients ? Ces point fait également débat (quelle sera la réalité technique future ?). Mais tous les intervenants qui s’expriment sur ce sujet partagent le même objectif, il faut améliorer les accès locaux à l’ADSL.

La promotion de l’œnotourisme local, et, plus généralement des circuits courts, sont des objectifs partagés par tous les intervenants qui se sont exprimés sur ces thèmes.

En conclusion, la présidente de la CPDP annonce un compte rendu à venir et souhaite que le Conseil départemental apporte progressivement des réponses aux nombreuses questions qui ont été posées au cours de cet atelier.



[1] Schéma de cohérence territorial

[2] Plan local d’urbanisme

[3] L’accroissement constaté entre 1999 et 2010, soit +0,5%, ne représente qu’une seule personne

[4] Fabien GENET et Josiane CORNELOUP

[5] Gérald GORDAT

[6] Etablissement et services d’aide par le travail (ex CAT)

[7] Orthographe phonétique

Avis n°63
Ajouté par AURORE BONNEFOY (71120), le 16/05/2015

Qu'elle était belle la valse des costumes, cravates. God save Center Parcs ! Enfin, il est arrivé notre messie. On n'attendait que lui pour redynamiser le territoire, apporter le plein emploi, faire tourner les commerces et sites touristiques de la région, couvrir les foyers avec le haut débit, donner la possibilité aux citadins de découvrir les petites bêtes et la vie sauvage... Y'avait-t-il un Center Parcs en bord du lac Walden, pour montrer à Henry David Thoreau la beauté de la nature ? De belles promesses d'échanges : la création d'une antenne touristique au sein du Center Parc, celle d'une chaîne de diffusion sur les TV dans les cottages visant à promouvoir la région et ses richesses, une collaboration "gagnant gagnant" avec les sites touristiques, artisans, et petits producteurs locaux, et pourquoi pas des chefs cuisiniers locaux en résidence, animant des ateliers cuisine et proposant leurs petits plats gastronomiques pour faire découvrir les saveurs de notre terroir. Avec bien sûr, un travail de fond à effectuer avec les hébergements locaux pour effacer les mésententes et les malentendus. Ménager la chèvre et le chou, satisfaire tout un chacun, ne pas se mouiller, puisque de toute façon le projet n'est pas défini et que "tout reste à construire". C'est drôle ça me rappelle les périodes de campagnes électorales. Center Parcs est un concept qui fait vendre jusqu'à preuve du contraire, et où le but principal est le profit. Qui me fera croire qu'ils laisseront leur accro-branche, poney club, bowling tomber en désuétude au profit de ces mêmes activités externes au parc ? Qui me fera croire que familles avec enfants en bas âge, heureux locataires d'un chalet avec cuisine se jetteront goulûment sur des plats gastronomiques à 25 € pièce ? Et pourquoi pas tout compte faite abandonner la bulle au profit de la piscine de la Guiche. Où comment Center Parcs deviendrait subitement un camping en plein air... Depuis 2006, les souhaits des touristes et des clients de CP ont changé, nous ont-ils dit. Découvrir la région fait partie de leur priorité en 2015 (étude récente de mars...sans chiffres à l'appui, qui a demandé à être publiée dans son intégralité) avant les activités internes au parc. Peut-être que depuis 2006, les heureux habitants des CP se sont-ils rendus compte de leur qualité de vache à lait et du prix exorbitant des "à-côtés" ? Peut-être ont-ils envie d'aller voir si l'herbe est moins chère ailleurs, à quelques kilomètres... La question de fond de l'atelier était me semble-t-il : les touristes CP se rendent-ils dans un CP pour le concept lui-même, ou pour découvrir la région, avec comme support un hébergement qui aurait aussi bien pu être un gite ou un camping ? Quelles en seraient les retombées ? Il ne me semble pas avoir entendu les réponses à ces questions mais plutôt avoir eu une liste des richesses régionales. Notons bien sûr des huées quant aux "opposants" du projet et les temps de paroles raccourcis. Suite à mes différentes participations au débat public concernant l'implantation d'un Center Parcs de 400 cottages au Rousset (Saône et Loire)... arrêtons de croire que les "écolos" (terme poubelle employé pour nommer toute personne ne suivant pas la pensée communément acquise du capitalisme, du libéralisme et d'une société de consommation sans foi ni loi) ne sont que des mécréants refusant la croissance de leur région, la création d'emplois, la modernité, la voie du progrès, l'avenir radieux. Arrêtons de penser que ce sont des utopistes ignards, bourgeois/bohèmes, nostalgiques de la génération hippie, adeptes du petit livre rouge qui souhaitent un monde de bisounours... et un tourisme gratuit. Peut-être avons-nous simplement envie d'un développement raisonné, durable, respectueux de l'autre et du monde dans lequel nous vivons. Peut-être avons nous envie d'une collaboration constructive et solidaire. Peut-être souhaitons nous avoir la liberté de penser autrement... Bon courage pour le débat... Elle est encore loin la voie de la sagesse, des compromis, d'une collaboration constructive ! A dire vrai, il y aurait encore beaucoup à dire sur ce projet.

Avis n°64
Ajouté par Jacquy LIEVRE (St-Ythaire), le 16/05/2015

A l'issue des premières réunions publiques, plénières ou ateliers, le positionnement dans le débat des élus et représentants d'organismes officiels est contestable. Loisir leur est laissé de parler en tant qu'experts, sachants, qui apporteraient des éclairages incontestables aux citoyens en quête de précisions sur le sujet. Or les décideurs départementaux ou régionaux sont en fait dans ce montage en Partenariat Public Privé étroitement associés à la Maitrise d'Ouvrage et en tant que tels doivent être également tenus à préciser, étayer, justifier leurs positionnements sans pouvoir s'abriter derrière leur légitimité d'élus. Nous demandons à la CPDP d'équilibrer le débat dans toutes ses composantes, y compris avec ce groupe d'acteurs qui sera déterminant dans la décision finale.

Avis n°62
Ajouté par Eric DAILLIE (Flagy), le 15/05/2015

Les représentants des intérêts commerciaux de la région étaient venus en grand nombre à Cluny. On se serait cru à une enchère. Dans ce climat, l’exercice fut des plus frustrants pour ceux qui défendaient une autre forme de tourisme. L’organisation de l’atelier Tourisme fut chaotique, tous entassés dans une petite salle. D’emblée, le temps avait été limité à 75 minutes et la frustration montait face à un facilitateur qui buvait les paroles des marchands mais s’empressait d’interrompre les opposants. Contester les études bidon, les chiffres truqués et les professions de foi était comme un cheveu dans la soupe de cette foire commerciale. Et il était malvenu d’opposer deux tourismes. Complémentarité était l’ordre du jour. Dès que trop de mains se levaient en opposition, on brisait la vague avec une présentation de Pierre et vacances pour nous dire qu’une nouvelle étude 2015 montrait une nette évolution dans les choix touristiques du français moyen depuis 2006 ! Ou une longue présentation de l’ADT identifiant les sites touristiques de Saône-et-Loire (comme si on ne les connaissait pas !), avec des chiffres de leur fréquentation, des pourcentages, des courbes et des camemberts. Mais quand j’ai essayé de ramener le débat sur la question « Quel tourisme ? » en lisant un extrait d’une étude sur le tourisme de masse versus l’écotourisme, j’ai été interrompu au bout de 2 minutes par un facilitateur qui se croyait sur un plateau de télévision. Pensez donc ! Lire un extrait de l’étude d’une experte, comme c’est ennuyeux. L’égalité du traitement de parole n’avait plus cours à la CPDP qui a été jusqu’à féliciter les marchands pour leur courage d’être venu, alors qu’ils constituaient 90% de l’assemblée ! Autant les entreprises étaient dans leur rôle, autant la CPDP avait enfreint son devoir de neutralité et tenté de cadrer le débat en décrétant qu’il n’y avait pas deux tourismes qui s’opposaient, mais plutôt une complémentarité, embrassant ainsi les thèses de P&V et marginalisant ceux qui différenciaient entre tourisme de masse et tourisme territorial. Pourtant est-il si difficile de comprendre qu’un tourisme de masse parachuté dans un milieu rural préservé aurait un impact négatif important sur la qualité de vie des habitants du Rousset ?

Avis n°61
Ajouté par Corinne Lièvre (Saint-Ythaire), le 13/05/2015

Choisir le 13 mai, veille de l'Ascension, à 18h30 pour débattre de l'impact touristique du projet est un bien mauvais choix si on veut vraiment que des professionnels du tourismes hébergeurs soient présents. C'est pile l'heure d'arrivée des vacanciers !

Avis n°60
Ajouté par Sylvain GRIBENSKI (Solutré-Pouilly), le 12/05/2015

Dans le brouillard des mots et des belles paroles de ceux qui ont appris à les manier, dans le flou des chiffres et du sens qu'ils veulent en donner, dans le novlangue des raisons inversé j'aimerai essayer de m'exprimer.

C'est contre leur monde de béton ou plutôt leur monde artificiel que je jette mon pavé.
Ce monde artificiel qui dans leur langue devient un oasis de biodiversité qui va nous préserver de la destruction de notre monde.
Ce monde artificiel, ou d'après les clips vidéo de Center Parcs, les enfants vont pouvoir se déconnecter de leur tablette et ré-découvrir la vrai vie, celle des chevaux qui sentent la rose et des espace vert sans bourdonnement. Exit l'odeur de la merde, exit les piqûres...
Ce monde artificiel où une armée de cleaner, comme ils sont adoubés dans ces mêmes vidéos, seraient souriants et heureux de récurer les chiottes des braves gens pour qui vacances rime avec égoïste inconscience.
Égoïste inconscience, voilà l'imaginaire que le Center Parc entretient et qui consiste à accumuler suffisamment de ressources pour faire ce qu'il nous plaît. Ce qui finalement ne représente que la liberté de consommer et de se faire servir par d'autres qui eux mêmes sont au travail et au service de celui qui peut payer.

On nous parle sans cesse de travail et de développement économique. Certes chacun devrait avoir le droit de pouvoir subvenir à ses besoins, de ne pas crever la dalle mais pas en aliénant sa liberté.

J'ai remarqué que les plus virulents à ce sujet sont souvent ceux qui n'ont jamais eu besoin de le chercher ce travail. J'aimerai les voir nettoyer les chiottes des gens qui les regardent avec dédain ou qui ne le voient même pas.
Certes vous pourriez me dire qu'ils ont reçu près de 5000 CV pour postuler à ces boulots.
Mais leur laisse-t-on le choix ?
Leur laisse-t-on le choix, dans notre société de crise où la valeur du travail est placée sur un tel piédestal qu'il est impossible même de la critiquer ?
Leur laisse-t-on le choix entre un boulot de merde d'un côté ou rien du tout de l'autre ?
Cette crise est un leurre pour nous empêcher de regarder de l'autre côté et d'imaginer ce que pourrait être une autre société.
Crise économique, crise atomique, crise politique, crise écologique, crise crise crise, crise... Voila ce qu'ils hurlent comme d'autres hurlent leur foi dans le brouillard d'un monde qui se disloque.
Ils les hurlent pour pouvoir continuer à avancer contre le mur, pour nous hypnotiser quant à la vrai raison de ces "crises" qui ne sont en fait qu'une seule et même crise, celle du capitalisme.
Mais à force de nous déposséder de nos prises de décision la machine roule toute seule. On nous a dépossédés de tout pouvoir, à part celui d'aller voter, et on s'étonne que des personnes élues profitent de leur mandat pour toper dans la main avec une entreprise privée, sans concertation aucune, pour construire une belle bulle dans notre région sans valeur mais avec la valeur de nos impôts.

A force de déléguer notre pouvoir, à force de nous laisser dicter le chemin à emprunter on arrive où on en est. Avec des gens qui semblent agir pour la communauté mais en réalité c'est pour leur propre intérêt ou celui de leur classe.
Ne sommes-nous pourtant pas les premiers concernés par ces questions du travail, du soin qu'on doit prendre de notre planète, de la vie de nos communes, de la solidarité et l'entraide ?
Comment faire pour empêcher qu'a l'avenir on ne puisse nous répondre ce genre de projet hallucinant qui ne nous profitera aucunement ?
Quel monde pour nous et ceux qui nous suivront ?

Avis n°59
Ajouté par Charles DION (Montceau-les-Mines), le 11/05/2015

Oui au projet mais sans argent public car à échéance de l'exonération des taxes et impôts le promoteur va se retirer, comme pour la plupart des cas où il y a mélange de l'argent des collectivités et du privé.

Avis n°58
Ajouté par ACE ARCONCE (MARIZY), le 10/05/2015

Courrier en réponse à la délibération du conseil municipal de Marizy.

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