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CA N°19 : Un grave danger pour la pêche et la navigation
M. Byhet, patron pêcheur retraité, conseiller municipal du Tréport

VOS COMMENTAIRES


Prise de position d'un ancien commandant du port du Tréport

Cher Monsieur BYHET,

Vos propos sont cohérents, je connais votre professionnalisme et je soutiens votre démarche.

Avec toute mon amitié ainsi qu'à tous les marins pêcheurs du beau port du Tréport.

> RÉAGISSEZ Ajouté par François BAUX (Pleurtuit 35730), le 30/07
 
Prise de position d'un actuel citoyen de la planète

Pour ne reprendre que les conclusions de votre intervention dans le cahier d'acteur, point par point :

La mise en péril du secteur de la pêche en s'appuyant sur l'exemple danois mêle 2 choses distinctes, le choix d'une pêche d'élevage centré sur une espèce particulière et le développement des éoliennes en mer. Le choix de l'élevage du saumon n'est en effet pas lié à la présence des éoliennes mais à des intérêts économiques. Ce choix peut être critiquable mais ne peut en aucun cas être imputé au développement des éoliennes en mer, d'autant plus que ce choix d'élevage est également répandu dans des zones où les éoliennes ne sont pas présentes. La présence de zone protégée permettant la reproduction et le renouvèlement des espèces n'est plus à prouver, le déplacement des zones de pêche prenant en considération la conservation en quantité et en diversité peut répondre favorablement aux attentes et aux inquiétudes des pêcheurs.

Cela concerne donc également vos inquiétudes pour l'économie locale existante. A la préservation d'une activité de pêche, il faut ajouter les bénéfices pour les entreprises de sous-traitance. Et concernant le tourisme, il ne me semble pas que le Danemark soit une zone sinistrée en la matière malgré ses innombrables éoliennes en mer et sur terre.

Concernant l'exposition des riverains à tous les dangers, il ne faut pas confondre causes et conséquences. Ne pas accepter d'éoliennes en mer sous prétexte qu'il y a des pétroliers qui passent ou qu'une centrale produisant des déchets nucléaires utilise une technologie à risque à proximité me semble hors de propos.

Concernant la production d'énergie : la production éolienne n'est pas forcément en correspondance avec les besoins, c'est vrai. Cependant, si le froid est la cause principale des besoin de chauffage, le vent est également une donnée importante, par l'augmentation de l'effet de diffusion thermique qu'il induit. De plus, la France bénéficie de 3 grands bassins éoliens terrestres complémentaires (il y en a toujours au moins 1 mobilisable), si à cela on ajoute le potentiel offshore, la ressource éolienne devient quasi continue. La production nucléaire est peu fluctuante, c'est un de ses atouts, mais cela correspond justement à l'argument que vous évoquez contre l'éolien, à savoir de produire de l'énergie à des heures où on n'en a pas forcément besoin. Et quitte à comparer, il aurait été intéressant de le faire aussi au niveau des risques encourus par les populations riveraines.

Enfin, le fait qu'une réduction de quelques millièmes de émissions de CO2 ne semble pas être un argument convaincant me pousse à vous renvoyer vers un des principes de base du développement durable : "penser global, agir local". Chaque pierre apportée à l'édifice est nécessaire sans quoi il ne tient pas debout.

J'ajouterai pour terminer que le tarif d'achat n'a pas pour but de générer des mirifiques bénéfices mais de susciter la création et la mise en place d'une filière industrielle génératrice d'emploi. Le tarif défini prend en compte les coûts dans leur globalité, pour amener une rentabilité financière proche d'un placement présentant le même bénéfice/risque. Les 4 centimes du kWh auxquels vous faites allusion ne prennent pas en compte la participation de l'Etat depuis 50 ans en R&D par exemple et encore moins les coûts réels de démantèlement mais c'est un autre débat.

Cordialement

> RÉAGISSEZ Ajouté par Thomas BOURREAU (Bagnolet), le 06/08