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Avis n°485

Au bilan : un débat utile ... y compris lors de la réunion de clôture

Ajouté par Patrick DOMENGET (Montivilliers), le
[Origine : Site internet]

J'ai attendu les retours presse de la réunion de clôture pour dresser un bilan personnel de ce débat public. Sans surprise, la réunion de clôture a été l'occasion pour certains, plutôt que de débattre (on ne les a pas trop vu pendant ces cent jours de débat ...), de médiatiser une opposition plus variée dans la forme (vuvuzela, si si ) que solide sur le fond. Il est regrettable que certains instrumentalisent ainsi le débat public, à la marge, pour médiatiser des arguments qu'ils jugent eux-mêmes trop faibles pour être portés au cours du débat public et donc débattus. On avait déjà connu cela lors du débat public de Courseulles en 2013 sur l'aspect "Unesco", ce n'est pas une surprise de retrouver les mêmes, avec les mêmes méthodes déplorables, méthodes déplorables parce qu'elles mettent en cause le principe du débat public : ce fut un débat plutôt correct et ce qu'en retient la Presse, à partir du "flash mob" de la réunion de clôture, c'est son caractère "agité", "houleux" ... prévisible ... au point que certains acteurs ne sont pas venus... Moi, j'étais là, toujours fidèle au poste ...

Avec courage (et il en faut car j'ai subit beaucoup de menaces verbales dans et en marge de la réunion de clôture), avec courage et détermination, j'ai participé à cette réunion de clôture, j'y suis intervenu, j'ai débattu les arguments présentés (on était là pour cela il me semble).

Concernant les pêcheurs, et je l'avais dit dès la réunion d'ouverture, c'était le temps, après si longtemps, d'analyser la zone actuelle plus sereinement. "Bon, l'Etat la repropose, comment en tirer bénéfice ?" : pendant tout le débat, nous avons été plusieurs, très actifs, à dialoguer avec les pêcheurs à propos de la zone actuelle à condition qu'elle garantisse l'activité et donc qu'elle soit pêchable. Les retours d'expérience des Commission nautique des parcs éoliens, notamment normands, qui ont franchi avec succès l'étape du débat public en 2013 vont dans le sens de zones toutes pêchables, sous réserves de quelques contraintes, bien compréhensibles. Les pêcheurs, représentés dans ces instances, ont approuvés les propositions faites et notre débat a bien montré que, sur la zone actuelle, on allait dans ce sens.

Les échanges ont aussi montré qu'on pouvait avoir quelques inquiétudes sur le modèle actuel, sans éoliennes, de fonctionnement du territoire (pêche et tourisme liés) et que cette zone avec de l'éolien pouvait être une garantie bien utile pour la pêche pratiquée localement ("réservant" la zone et ses abords aux navires de pêche de moins de 25m , pêche "artisanale" revendiquée par les pêcheurs locaux) et donc pour le tourisme lié (restaurants ...).

Concernant l'autre aspect majeur, le paysage, le choix, rappelé par le CEREMA lors du débat public, d'implanter les éoliennes au-delà de 10 km, permet "d'éviter, réduire ..." les impacts paysagers, une compensation est prévue par la Loi (les fameux 50%). Pourtant on a eu, lors de la réunion de clôture, un déferlement de démagogie...

Non, le projet éolien ne "casserait" pas la dynamique touristique à Mers les Bains ou ailleurs : les touristes eux-mêmes l'ont dit très clairement lors des débats mobiles et, s'il en était besoin, la dynamique touristique des plages du débarquement ou d'Etretat, intégrant l'éolien, n'est pas cassée, bien au contraire, notamment avec cette opération "grand site" en cours ou ce projet "Unesco", c'est donc un argument doublement fallacieux, même s'il entretient, à dessein, la peur du "peuple". On trouve encore mieux : " Il n’y a aucun « grand site de France » à l’intérieur duquel des éoliennes sont implantées." a-t-on entendu à la réunion de clôture : qui pourrait croire que le "grand site" s'étale ainsi jusqu'à plus de dix kilomètres au large, ce n'est pas sérieux !

Finalement, poussé dans ses retranchements, l'élu aux si nombreuses responsabilités brandit son propre subjectif !

Heureusement, le débat dans son ensemble fut d'une autre tenue.

Il est temps maintenant pour la commission d'en faire le compte rendu ...