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Les questions et leurs réponses

Le système de questions-réponses a été ouvert tout au long du débat.

La commission particulière a veillé à ce que les réponses apportées soient claires, précises et complètes. Les Eoliennes en mer de Dieppe-Le Tréport, maître d'ouvrage, répondra aussi à l'ensemble des questions qui n'ont pas encore fait l'objet de réponses. Les questions, ainsi que leurs réponses seront prises en compte dans la rédaction du compte rendu final rédigé par la commission particulière.

La commission a également rédigé une synthèse des espaces d’expression (forum et système questions/réponses) qui rend compte des principaux enseignements de ces espaces.

> La synthèse des espaces d'expression en ligne

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Question n°80
Ajouté par CRPMEM Nord Pas de Calais/Picardie (Boulogne-sur-mer), le 23/06/2015
[Origine : Réunion publique ]

La question suivante a été posée à l’oral au cours de l’atelier thématique du 28 mai. Dans la mesure où elle est restée sans réponse, la commission a pris l’initiative de la publier sur le site afin qu’une réponse écrite lui soit apportée. Elle a pu faire l’objet de légères reformulations en la passant à l’écrit.

"Quels impacts sur les dunes hydrauliques ?" (Question reformulée).

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

Le maître d'ouvrage porte une attention particulière aux dunes hydrauliques dites Ridens de Dieppe. Cette zone de dunes sableuses au sud-ouest de la zone du projet a d'ailleurs été exclue du périmètre d'implantation des éoliennes afin de préserver les espèces inféodées à ce milieu.

La nature des fonds marins concernant la zone du futur parc éolien en mer de Dieppe-Le Tréport présente de nombreuses spécificités dont des zones peu profondes de bancs et de dunes sableuses à même d'évoluer au gré des tempêtes et marées et suivant la granulométrie du sédiment dunaire.

Durant l'exploitation du parc, on pourra observer un changement des conditions d'écoulement à proximité directe des fondations. Les modélisations réalisées en 2009 montrent que la présence de fondations provoque des modifications des vitesses de courants dépassant à peine quelques pourcents, et restant localisées dans le champ proche des éoliennes. L'effet cumulé de l'ensemble des éoliennes du parc est ainsi très peu significatif.

La présence du parc en mer modifiera l'hydrodynamisme à proximité immédiate des fondations mais, à l'échelle plus globale, les conditions hydrodynamiques* ne devraient pas être altérées et donc les dunes hydrauliques ne devraient pas être impactées. Les études complémentaires en cours (modélisation hydrodynamique et hydrosédimentaire de la zone) permettront de calculer plus précisément les impacts des structures immergées sur les courants et la houle afin de confirmer ces résultats préliminaires.

Un suivi des dunes hydrauliques sera toutefois mis en place pendant la phase d'exploitation du parc afin de suivre leur évolution.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d'information.

*Hydrodynamique : Ensemble des évènements impliqués dans le déplacement des masses d’eau (courants, houle, marées, turbulences) et conforme aux lois établies par l’hydrodynamique – partie de la mécanique qui étudie le mouvement des liquides et le mouvement des corps solides dans un liquide

Question n°8
Ajouté par Xavier GUILLET (Cauville-sur-Mer), le 28/04/2015
[Origine : Site internet ]

Bonjour,

Quelle est la part de ce projet "made in France" ?

Quels sont les emplois locaux que ce projet va générer ? (au niveau régional, que cela soit pendant les travaux qu'après durant l'exploitation du parc)

Merci.

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Le projet de Dieppe - Le Tréport s’inscrit dans une dynamique industrielle plus large comprenant notamment les parcs éoliens des Îles d’Yeu et de Noirmoutier et de Saint-Brieuc issu du 1er appel d’offres. 

Les éoliennes du parc éolien de Dieppe - Le Tréport seront produites par la filière industrielle développée par Adwen pour la fabrication d'une éolienne Made in France, au travers :

  • de la création de 4 usines principales pour la fabrication des composants lourds, par Adwen et l'utilisation de 2 usines dédiées à ses fournisseurs-experts de premier rang ;
  • d'un réseau de partenaires sous-traitants à travers le territoire national, et tout particulièrement le grand Ouest pour la production des composants.

Le maître d'ouvrage a en effet signé un accord d'exclusivité avec Adwen pour la fourniture d'éoliennes en mer qui prévoit la création de 4 usines sur le Grand Port Maritime du Havre pour la fabrication de pales et de nacelles, par Adwen et la production de génératrices, multiplicateurs et roulements, par ses partenaires industriels. 2 usines supplémentaires pour la fabrication des mâts, au Havre et à Dunkerque, complèteront le dispositif industriel pour les composants lourds des éoliennes. Chacun des 3 parcs éoliens en mer de Dieppe - Le Tréport, des Îles d’Yeu et de Noirmoutier et de saint- Brieuc devrait contribuer au plan de charges des six usines.

La phase de construction de chaque parc mobiliserait donc :

  • Des emplois de fabrication des éoliennes pour lequel Adwen, fournisseur exclusif, s’est engagé à localiser 4 usines au Havre, lui permettant d’équiper les 3 parcs français, et demain d’autres en France ou à l’étranger ;
  • Des emplois de fabrication des fondations, du poste de livraison électrique, des câbles pour lesquels le maître d’ouvrage encourage leur localisation en France ;
  • Des emplois mobilisés à proximité du parc le temps de l’installation sur site des fondations, câbles, poste de livraison électrique et éoliennes ;
  • Le pilotage des projets en phase de développement.

 Les parcs de Dieppe – Le Tréport et des îles d’Yeu et de Noirmoutier devraient ainsi mobiliser en France plus de 1 500 emplois directs. Ces emplois directs devraient engendrer 4 500 emplois directs et induits chez les sous-traitants (dits emplois indirects), en générant également de l’activité par la présence des employés et de leur famille.

L'implication des PME dans le projet est par ailleurs un élément structurant de cette filière industrielle émergente en France.

Adwen a notamment identifié, en France, 685 entreprises qui pourraient avoir un rôle dans la fabrication de ses éoliennes (dont 196 entreprises sur les territoires normand et picard). Les premières consultations ont été lancées auprès de certaines d'entre elles et seront poursuivies, tant pour les projets français que pour les champs européens.

En termes de retombées locales, le projet prévoit également des installations portuaires pour l'exploitation et la maintenance du parc au niveau local : le port de Dieppe accueillerait le centre principal d'exploitation et de maintenance, tandis que le port du Tréport accueillerait une base secondaire. Ces deux sites totaliseraient environ 125 emplois sur la durée d'exploitation du parc (20 à 25 ans). En termes d'heures de travail, la phase d'exploitation et maintenance représente près de la moitié des 10,5 millions d'heures mobilisées par l'ensemble des phases du projet. Les emplois mobilisés, spécialisés pour la majorité d'entre eux, concerneront des techniciens de maintenance (éoliennes, fondations, câbles et poste électrique), des marins (pour transporter le personnel de maintenance et le matériel) et des superviseurs (suivi de production, suivi technique, suivi environnemental, exploitation du parc et télésurveillance, poste électrique de livraison). Ces activités seraient également source d'emplois indirects (prestations, emplois induits, logements, services de proximité...), utiles et dynamique pour la vie locale.

La construction d'une filière de l'éolien en mer passe aussi par le développement des compétences tant au niveau national que local. L'enjeu réside dans la structuration d'un plan de formation qui puisse soutenir le développement et la pérennisation de la filière. Afin de mieux insérer le projet dans le développement du territoire, des mesures de développement social sont également prévues.

315 000 heures de formation seraient dispensées à la fois pour les besoins des usines du Havre (230 000 heures) et de ses deux sites de maintenance de Dieppe et du Tréport (85 000 heures), tout au long de la vie du projet.

Nous vous invitons par ailleurs à consulter les pages 48 à 54 du Dossier du maître d'ouvrage, disponible sur le site internet du Débat public.

Question n°79
Ajouté par CRPMEM Nord Pas de Calais/Picardie (Boulogne-sur-mer), le 23/06/2015
[Origine : Réunion publique ]

La question suivante a été posée à l’oral au cours de l’atelier thématique du 28 mai. Dans la mesure où elle est restée sans réponse, la commission a pris l’initiative de la publier sur le site afin qu’une réponse écrite lui soit apportée. Elle a pu faire l’objet de légères reformulations en la passant à l’écrit.

"Les démineurs prendront-ils le temps de lever les mines ou les feront-ils exploser sur place par manque de temps ?

S’ils les font exploser, cela risque de modifier les fonds."

(Question reformulée).

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

Sur la zone du Tréport, en raison de la présence probable d'engins explosifs issus des deux guerres mondiales, ce risque est qualifié de « significatif » par l'Etat. Le maître d'ouvrage est ainsi tenu de réaliser une campagne de détection spécifique (dite « UXO »), en préalable à tous les travaux intrusifs soient la campagne d'étude géotechnique et l'installation du parc éolien.

En cas de détection d'une anomalie, une distance d'exclusion est définie et les travaux sont réalisés en respectant cette distance.

Dans le cadre de l'installation du parc éolien, si la présence trop nombreuse d'engins explosifs est détectée par le maître d'ouvrage dans un secteur prévu pour l'installation d'éoliennes, il en informera les Autorités compétentes. La Marine Nationale aura ensuite la responsabilité de prendre la décision de procéder ou non à un déminage du secteur identifié, selon un protocole qui lui appartiendra de définir.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d'information.

Question n°78
Ajouté par CESI (Mont-Saint-Aignan), le 19/06/2015
[Origine : Réunion publique ]

La question suivante a été posée à l’oral au cours de la conférence-débat du 4 juin. Dans la mesure où elle est restée sans réponse, la commission a pris l’initiative de la publier sur le site afin qu’une réponse écrite lui soit apportée. Elle a pu faire l’objet de légères reformulations en la passant à l’écrit.

"Comment faire en sorte que l’appareil de formation accompagne dans le temps cette montée en charge ?"

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

Le développement des compétences par la formation est primordial pour le succès de la filière industrielle. 

315 000 heures de formation seraient dispensées à la fois pour les besoins des usines du Havre dédiées à la fabrication des éoliennes (230 000 heures) et pour les besoins de maintenance (85 000 heures) tout au long de la vie du projet. Ces heures de formation sont à destination des futurs employés d'Adwen, qui seront engagés pour travailler soit dans les usines, soit sur la maintenance des éoliennes. Ces heures de formation viendront en complément de la formation initiale de l'employé.

Adwen s’implique dans le développement de formations locales, initiales ou continues, en travaillant sur 3 axes principaux :

  • L’identification des compétences,
  • Le développement ou l’adaptation des formations,
  • L’information sur les métiers.

Pour s’assurer de l’adéquation des compétences attendues et de l’offre de formation initiale et continue, Adwen a effectué un diagnostic compétence/formation sur la base de son expérience de plus de 9 ans en éolien en mer.

Le diagnostic s’articule autour de 3 objectifs :

  • Une étude des différents postes sur les sites de production de nacelles et de pales d’éoliennes offshore d’Adwen en Allemagne, permettant de détailler les compétences nécessaires.
  • Une cartographie des formations et des référentiels de certification en région permettant de d’acquérir les compétences identifiées précédemment.
  • L’analyse des écarts entre besoins en compétences et ressources en formation, des préconisations sur les adaptations à mener.

Ce diagnostic s’est appuyé sur 2 études commanditées par la DIRECCTE Haute Normandie en lien avec le Conseil Régional.

 Dans les usines Adwen, les métiers principaux sont les suivants : monteurs électriques et mécaniques très qualifiés, techniciens de contrôle, opérateurs d’assemblage et de finition. Les filières de formation existent déjà pour ces métiers, des discussions sont notamment en cours avec les établissements suivants :

  •  Le Lycée Colbert à Petit Quevilly (Plasturgie et Composite)
  • IUT du Havre (Composite)
  • Le Lycée Schuman au Havre (mécanique/électricité)
  • Le Lycée Jeanne d’Arc du Havre (mécanique/électricité)

Des parcours de professionnalisation sont également prévus pour former les personnels aux spécificités de l’éolien en mer.

 

La démarche est la même pour les emplois de maintenance. Le maître d’ouvrage et Adwen disposent d’une vision claire des types de métiers  qui seront mobilisés pendant l’exploitation du parc :

 

Une cartographie des formations existantes est menée depuis quelques années. Adwen a ainsi travaillé en collaboration avec le Ministère de l’Education Nationale à la refonte du BTS de maintenance pour inclure un volet spécifique à la maintenance éolienne en mer.

Cette nouvelle formation sera dispensée dès la rentrée 2015 dans les lycées désignés par rectorat de Haute-Normandie et Windlab en Picardie pour proposer ces formations au plus près des sites d’implantation en mer.

Nous restons à votre disposition pour tout complément d’information.

Question n°77
Ajouté par STOP-EPR (Mont-Saint-Aignan), le 19/06/2015
[Origine : Réunion publique ]

La question suivante a été posée à l’oral au cours de la conférence-débat du 4 juin. Dans la mesure où elle est restée sans réponse, la commission a pris l’initiative de la publier sur le site afin qu’une réponse écrite lui soit apportée. Elle a pu faire l’objet de légères reformulations en la passant à l’écrit.

"Dans quelle mesure l’émergence d’une nouvelle filière peut-elle permettre, accompagner, des reconversions de filières anciennes qui ont marqué le territoire et qui ont "lâché dans la nature" des gens qui ont beaucoup de compétences ?

Le vrai problème que l’on a ici est le retour vers l’emploi. L’éolien peut garantir cela, à quelles conditions ? Quelle politique publique locale, régionale et nationale cela implique-t-il ? Avez-vous des exemples à nous donner pour répondre à cet espoir qui est largement présent ce soir dans la salle ?"

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

La réalisation du projet s'accompagnera d'un soutien à l'insertion professionnelle.

Le maître d'ouvrage se fixe pour objectif que le personnel, ayant été formé et disposant dès lors des compétences requises, puisse être mobilisé sur des emplois permanents.
Le maître d'ouvrage et ADWEN sont impliqués auprès des instances locales et nationales afin de préparer l'évolution des formations. Pour ce faire, Adwen a mis en place des partenariats avec Pôle emploi, l'AFPA et le GRETA, et travaille directement avec les Conseils Départementaux. Ces organismes donnent la possibilités aux personnes en reconversion de participer à des formations pour se réorienter (avec notamment des possibilités dans l'éolien en mer). 

Une formation spécifique de technicien de maintenance des éoliennes en mer est aussi prévue par le maître d'ouvrage, grâce à la collaboration avec le rectorat de Haute-Normandie et de Picardie (notamment via l'espace de formation Windlab). 

D'autre part, le maître d'ouvrage apporte un soutien financier à des projets de diversification portés par des fonds de développement locaux et des PME engagées dans cette démarche. Dans une démarche d'accompagnement de la reconversion, le maître d'ouvrage s'engage aussi à dédier 2 à 5% des heures travaillées dans le cadre du projet à des personnes éloignées de l'emploi.

La réinsertion via les entreprises locales

L'implication des PME dans le projet est un élément structurant de la filière industrielle émergente. La collaboration avec ces entreprises pourrait avoir un impact positif sur la création d'emplois et le développement de nouvelles expertises. Adwen a notamment identifié, en Normandie et en Picardie, 196 entreprises qui pourraient avoir un rôle dans la fabrication des éoliennes.

Parmi ces entreprises, la société EREM (Etudes et Réalisation d'Ensembles Mécaniques) est en contact avec Adwen. Cette collaboration permettra à la PME de péréniser des emplois existants dans un premier temps, puis de développer de nouvelles expertises dans le futur. Vous pouvez consulter le témoignage de Florence Giuliani, représentante de la société EREM (témoignage reccueilli lors de la conférence-débat du 21 mai 2015), disponible sur le site du débat public. 

Pour plus d'information, vous pouvez consulter le dossier du maître d'ouvrage (p.52-54), ainsi que la fiche thématique G "Exploitation et maintenance", disponibles sur le site du débat public.

Nous restons à votre disposition pour tout complément d'information.

Question n°76
Ajouté par Dieppe Méca Energies (Rouxmesnil Bouteilles), le 19/06/2015
[Origine : Réunion publique ]

La question suivante a été posée à l’oral au cours de la conférence-débat du 4 juin. Dans la mesure où elle est restée sans réponse, la commission a pris l’initiative de la publier sur le site afin qu’une réponse écrite lui soit apportée. Elle a pu faire l’objet de légères reformulations en la passant à l’écrit.

"Si ce projet rencontrait des difficultés de mise en œuvre, le site du Havre serait-il compromis ?"

La réponse de ADWEN (partenaire industriel du maître d'ouvrage), le

Les perspectives offertes par les 2 premiers appels d’offres, avec 186 éoliennes à installer au large des côtes françaises ont permis à AREVA de s’engager dans la constitution d’une filière complète en France. Cet engagement a été repris par Adwen, coentreprise AREVA-Gamesa pour l’éolien en mer constituée en mars 2015, après l'attribution des projets du deuxième appel d'offres.

Les trois projets (Saint-Brieuc, Dieppe/Le Tréport et Yeu/Noirmoutier) équipés d’éoliennes Adwen de 8MW, doivent permettre la création d’un cluster industriel de quatre usines principales au Havre : deux usines Adwen (fabrication des nacelles et des pales) et deux usines partenaires (fabrication des roulements d’un côté et des génératrices/multiplicateurs de l’autre).

Même si l’abandon ou un décalage significatif du projet de Dieppe-Le Tréport ne remettrait pas en cause l’implantation des usines Adwen, il affecterait la pérennité des 750 emplois directs et fragiliserait l’équilibre global du plan industriel.

Ainsi si le projet de Dieppe Le Tréport n’était pas confirmé, les 3 premières années des usines Adwen seraient consacrées à la production de Saint-Brieuc et de Yeu-Noirmoutier ; sans confirmation de nouveaux projets d’ici fin 2018, la pérennité des emplois serait remise en cause au terme de la troisième année de production.

Par ailleurs, le projet de cluster industriel havrais intègre l’implantation de partenaires industriels pour la fabrication des composants clés. La disparition du projet de Dieppe-Le Tréport, soit le tiers des opportunités en France, limiterait d’autant l’attrait du marché pour ces partenaires et pourrait remettre en question la confirmation de leurs projets d’implantation. De même, la fabrication des mâts au Havre et à Dunkerque serait impactée par la baisse des perspectives de volume.

Enfin, au-delà du cluster industriel havrais, Adwen a identifié 685 entreprises sur le territoire, susceptibles de fournir les composants pour la fabrication mais également des prestations pendant les 25 ans de maintenance des éoliennes.

196 de ces entreprises sont basées en Normandie et Picardie, 131 en Pays de la Loire et 101 en Bretagne. Si le projet de Dieppe Le Tréport était abandonné ou fortement décalé, Adwen privilégierait, à compétences et compétitivité égales, les entreprises localisées à proximité des projets confirmés, potentiellement Saint-Brieuc et Yeu-Noirmoutier.

Question n°75
Ajouté par STOP-EPR (Mont-Saint-Aignan), le 19/06/2015
[Origine : Réunion publique ]

La question suivante a été posée à l’oral au cours de la conférence-débat du 4 juin. Dans la mesure où elle est restée sans réponse, la commission a pris l’initiative de la publier sur le site afin qu’une réponse écrite lui soit apportée. Elle a pu faire l’objet de légères reformulations en la passant à l’écrit.

"Les usines du Havre pourraient-elles aussi permettre de fabriquer des éoliennes en terre aussi puissantes que celles en mer ?"

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

Les éléments de réponse ont été apportés par Adwen, partenaire industriel du maître d'ouvrage pour la conception et la fabrication des éoliennes.

Les éoliennes utilisées en mer diffèrent des éoliennes terrestres en se qu’elles sont conçues pour résister aux conditions marines (avec notamment des systèmes de filtration de l’air marin) et dupliquant certains composants du système de pilotage pour offrir une fiabilité maximale limitant les coûteuses interventions en mer.

Adwen est spécialisé dans l’éolien offshore uniquement.  Cependant, certains fournisseurs des composants d’Adwen pourront s’appuyer sur l’expérience acquise dans l’éolien offshore pour se positionner également sur l’éolien terrestre. Pour faciliter cette démarche, Adwen a organisé, le 11 juin dernier avec des fournisseurs de toute l’Europe, une réunion commune avec Gamesa, actionnaire à 50% d’Adwen aux côtés d’AREVA et acteur leader de l’éolien terrestre. Cette réunion a notamment permis à certaines entreprises du grand ouest actuellement en discussion avec Adwen de nouer contact avec Gamesa pour de potentiels débouchés en éolien terrestre.

Nous restons à votre disposition pour tout complément d'information.

Question n°74
Ajouté par Comité Régional des Pêches Maritimes et des Élevages Marins de Haute-Normandie (Dieppe), le 18/06/2015
[Origine : Site internet ]

Au cours de l’atelier « Usages en mer et sécurité » qui s’est déroulé le 12 juin à Dieppe, les représentants des professionnels de la mer du Nord-Pas-de-Calais / Picardie et de Haute-Normandie ont proposé une nouvelle zone d’étude pour l’implantation du parc éolien offshore de Dieppe – Le Tréport, et ce pour des raisons qui sont à présent connues de tous (non-concertation dans le choix de la zone, intensité de pêche maximale, impacts environnementaux irréversibles et non compensables, etc.).

Dans ce contexte, et lorsque l’intérêt de l’ensemble des acteurs converge, ne serait-il pas préférable de revoir la copie et de changer la zone afin de trouver une solution au blocage actuel de la situation ?

La réponse de La Commission particulière du débat public, le

Au cours du débat, la commission a sollicité à plusieurs reprises l'Etat, en particulier la Direction Générale de l'énergie et du climat (DGEC), pour qu'elle verse au débat les éléments qui l'ont amené à retenir la zone du Tréport à la fois pour les appels d'offres 1 et 2 "éoliens en mer".

Nous lui avons demandé de vous apporter une réponse personnalisée, elle n'a pas donné suite à cette sollicitation.

Nous vous invitons toutefois à consulter la synthèse de la réunion du 25 juin, ainsi que le support de présentation des intervenants, dans la mesure où la DREAL et le CEREMA y sont intervenus pour rappeler les démarches de recueil de données et de concertation qui ont précédé la publication des appels d'offres qui concernent la zone du Tréport.

Question n°73
Ajouté par Jean-Paul DE CASTET (Paris), le 19/06/2015
[Origine : Site internet ]

Sachant que l'électricité n'est pas stockable d'une part et que lorsque le vent ne souffle pas les moulins à vent ne servent à rien, pensez-vous que lorsque le vent souffle l'EDF à besoin d'un complément d'énergie pour soutenir l'industrie nationale ?

Connaissez-vous le coût du démontage de ces installations (1400 tonnes de béton et 400 de fer) ?

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

Le développement de l'éolien a pour objectif de contribuer à la diversification du mix-énergétique français. Pour être équilibrée, la composition du bouquet énergétique doit comprendre des technologies aux caractéristiques complémentaires. La France s'est fixé un objectif de 23% d'énergies renouvelables en 2020 et 32% en 2030 (contre 18,6% aujourd’hui).

La production d'électricité éolienne, comme la production d'électricité photovoltaïque, est par nature variable, car dépendante des conditions météorologiques. Cette caractéristique ne conduit pas pour autant à la construction de nouvelles centrales thermiques pour pallier cette variabilité.

En effet le gestionnaire du réseau de transport d'électricité (RTE) précise que la production d'origine éolienne se substitue à la production d'électricité thermique (charbon ou gaz) dont la mise en marche ou l'arrêt est flexible.

L’anticipation de cette variabilité de production est à prendre en compte pour en réduire l’impact. Pour cela, RTE s'est donné les moyens d'observer en temps réel et de prévoir la production éolienne avec l'outil IPES (Insertion de la Production Eolienne dans le Système). Ainsi, sous réserve d'une répartition géographique équilibrée et d'un développement adapté du réseau de transport d'électricité, l'insertion de la production éolienne dans le système électrique français, avec les objectifs tracés par l'Etat, dont le projet de Dieppe – Le Tréport est un élément, apparaît réalisable sans ajout de moyens de production à combustible fossile.

Les autres sources d’énergies qui constituent le mix énergétique français pourront prendre le relais pour pallier les arrêts de production des parcs éoliens, notamment les sources de production très souples comme l’hydraulique.

Démantèlement :

Le projet de Dieppe – Le Tréport ne prévoit pas à ce stade du projet de fondations gravitaires en béton mais des fondations jackets en acier (1 200 tonnes par éoliennes)[1].

En l’état actuel de la législation française, les parcs éoliens en mer sont soumis à une obligation de démantèlement dans le respect de l’environnement, en vertu de l’autorisation délivrée au titre de la loi sur l’eau[2] et de la concession d’utilisation du domaine public maritime.[3] L’offre remise à l’Etat incluait donc le coût du démantèlement.

Une estimation des coûts de démantèlement a été effectuée à partir des besoins en équipement et en personnel, et en fonction de la durée des travaux. Ce montant est partie intégrante de l’offre financière du maitre d’ouvrage et il est confidentiel.

Avant la mise en service de chaque tranche de l’installation, le maître d'ouvrage doit transmettre au Préfet ayant délivré l’autorisation d’occupation du domaine public maritime un document attestant la constitution de garanties financières renouvelables pour la tranche considérée.

La nature et le montant de ces garanties financières doivent permettre de couvrir les coûts du démantèlement et de la remise en état du site après exploitation, à hauteur du montant des travaux nécessaires que le candidat doit prévoir dans son offre. Ces travaux doivent permettre le retour du site à un état comparable à l’état initial, et compatible avec la pratique des activités préexistantes.

Le montant garanti ne peut être inférieur à 50 000 € par MW installé (voir cahier des charges de l'appel d'offres page 38).

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d’information.


[2] Lorsque des installations, ouvrages, travaux ou activités sont définitivement arrêtés, l’exploitant ou, à défaut, le propriétaire, remet le site dans un état tel qu’aucune atteinte ne puisse être portée à l’objectif de gestion équilibrée de la ressource en eau défini par l’article L. 211-1. Il informe l’autorité administrative de la cessation de l’activité et des mesures prises. Cette autorité peut à tout moment lui imposer des prescriptions pour la remise en état du site.  (Article L. 214-3-1 du code de l’environnement)

[3] En fin de concession, la convention liant l’occupant à l’État prévoit que l’exploitant est contraint de remettre en état, restaurer ou réhabiliter le site  (Article R. 2124-2-8° du code général de la propriété des personnes publiques).

Question n°72
Ajouté par Pierre-Gérard MERLETTE (Evreux), le 17/06/2015
[Origine : Site internet ]

Le parc prévu au Tréport comportera 62 machines. Ces éoliennes se répartiront sur plusieurs lignes parallèles, perpendiculairement à la direction principale du vent dominant.

Je voudrais savoir : quelle est la distance minimale entre ces lignes de machines pour une efficacité maximale, étant donné que le flux sera successivement "turbiné" par les éoliennes des différentes lignes (de la plus au large à la plus éloignée) et sera certainement modifié en direction, en turbulence et peut-être en puissance ?

Mais peut-être qu'une gestion individualisée des machines est prévue ?

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

Les pales, de par leur rotation perpendiculaire au vent, créent des turbulences dans le flux d'air ainsi qu'une diminution de la vitesse du vent en aval du rotor. C'est ce qu'on appelle l'effet de sillage.
Le sillage créé par les premières rangées d'éoliennes réduit la production des rangées en aval du vent. Plus la distance entre les éoliennes est importante, plus l'effet de sillage sera faible.

Pour réduire l'impact de l'effet de sillage et optimiser la production électrique, il est recommandé d'espacer les éoliennes d'une distance minimale d'environ 900 mètres entre deux éoliennes. Cette distance correspond à 5 fois le diamètre du rotor de l'éolienne Adwen de 8MW qui est de 180 mètres.

Nous restons à votre disposition pour tout complément d'information.

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