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Les questions et leurs réponses

Le système de questions-réponses a été ouvert tout au long du débat.

La commission particulière a veillé à ce que les réponses apportées soient claires, précises et complètes. Les Eoliennes en mer de Dieppe-Le Tréport, maître d'ouvrage, répondra aussi à l'ensemble des questions qui n'ont pas encore fait l'objet de réponses. Les questions, ainsi que leurs réponses seront prises en compte dans la rédaction du compte rendu final rédigé par la commission particulière.

La commission a également rédigé une synthèse des espaces d’expression (forum et système questions/réponses) qui rend compte des principaux enseignements de ces espaces.

> La synthèse des espaces d'expression en ligne

Tous vos avis et commentaires sont soumis à une charte de modération

Consultez notre charte

Question n°26
Ajouté par Christine ELLISON-MASSOT (Varengeville sur Mer), le 06/05/2015
[Origine : Réunion publique ]

Bonjour,

La concertation avec les professionnels de la pêche est entamée mais les médias n'en parlent pas...

Est-il prévu de convier les responsables de l'ASN, les associations écologistes, etc. autour de la même table pour élargir le débat ?

[Question recueillie sur papier durant la réunion d'ouverture du débat public le 4 mai 2015]

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

La prise en compte des exigences des pêcheurs dans la définition du projet est le fruit d'un dialogue entre le maître d'ouvrage et le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CRPMEM).

  • Un dialogue établi lors de la préparation de la réponse à l'appel d'offres : au sein de la Commission Environnement du CRPMEM, les premiers échanges ont eu lieu dès 2010, et se sont poursuivis lors la préparation de la réponse à l'appel d'offres afin d'intégrer au mieux les demandes des pêcheurs concernant la zone identifiée.
  • Une Commission Pêche, créée après l'attribution de la zone par les services de l'Etat en juin 2014, rassemblant les représentants de la pêche professionnelle (CRPMEM Haute-Normandie et Nord-Pas-de-Calais/Picardie) et le maître d'ouvrage. L'objectif de cette instance est de superviser les engagements réciproques des parties. Trois groupes de travail (sécurité maritime, socio-économique, ressource halieutique) ont été mis en place au sein de cette commission pour préciser ces engagements.
  • Le maître d'ouvrage est également engagé dans l'appui à la pêche professionnelle durable avec la poursuite du projet TERRAMER, soutenu par le CRPMEM Haute-Normandie. Ce projet vise au développement de solutions d'économies d'énergies et de carburant alternatif pour la motorisation des bateaux.

Pour plus d'informations, vous pouvez vous reporter à la fiche thématique J : « Recherche et Développement », disponible sur le site internet du débat public. 

D'autre part, L'article 6.3.1 du cahier des charges de l'appel d'offres prévoit la mise en place d'une instance de suivi et de concertation des activités maritimes sous l'autorité des Préfets compétents pour ces activités. L'objectif de cette instance, dont la première réunion plénière a eu lieu le 12 novembre 2014, est de réunir régulièrement toutes les parties prenantes concernées par le projet, sous l'égide de l'Etat. La composition de cette instance de concertation est la suivante:

Une instance plénière :

  • État et établissements publics de l'État ;
  • Collectivités (communautés de communes) ;
  • Associations (sports, environnement, R&D) ;
  • Acteurs socio-économiques (entreprises, ports et chambres de commerce et d'industrie).

Sept groupes de travail portant sur des thématiques spécifiques :

  • GT n°1 : environnement ;
  • GT n°2 : sécurité maritime ;
  • GT n°3 : impacts socio-économiques ;
  • GT n°4 : ressource halieutique ;
  • GT n°5 : raccordement à terre ;
  • GT n°6 : procédures administratives ;
  • GT n°7 : installations industrielles au Havre.

Le rôle du maître d'ouvrage au sein de cette instance consiste à tenir régulièrement informés les parties prenantes des études et procédures administratives en cours, ainsi que de recueillir leurs avis et remarques sur ces sujets. Le dialogue établi au sein de cette instance de concertation préfectorale reprendra après la phase de débat public.

Au cours de cette période de débat public, l'initiative de solliciter les acteurs concernés et de traiter de thèmes spécifiques revient à la Commission particulière du débat public.

Nous restons à votre disposition pour tout complément d'information.

Question n°25
Ajouté par Michel MAIREY (Le Tréport), le 05/05/2015
[Origine : Site internet ]

Bonjour,

En quoi ce consortium EDF-Areva, même s'il tente de se faire oublier en changeant de nom comme c'est la mode, sachant ses brillantes réussites avec l'EPR, peut-il prétendre devenir leader dans l'énergie éolienne, et qui plus est exporter son savoir-faire, alors que chacun sait l'avance considérable qu'ont prise d'autres pays comme l'Allemagne et le Danemark ?

Et puisqu'il n'est pas capable de finaliser correctement les chantiers entrepris dans le domaine du nucléaire, domaine où il est pourtant censé être en pointe, doit-on lui faire confiance dans un domaine où il est novice et a pris plus de vingt ans de retard ?

N'est-ce pas plutôt pour tenter de combler le déficit abyssal d'Areva, avec l'argent des contribuables français et européens et avec la complicité de l'état, que s'est montée cette version relookée du projet de 2010 ?

Et comme il est de règle, ne faut-il pas s'attendre en bout de course à une facture triplée, voire quadruplée, genre Flamanville ?

Le point le plus positif de la soirée au Tréport a été le consensus général sur LA solution qui permettra à la fois de ralentir le réchauffement climatique et d'en finir avec la folie nucléaire : ÉCONOMISER l'énergie.

Et puis, les éoliennes, oui, le solaire, oui, la géothermie, oui, mais pas n'importe comment, et pas à n'importe quel prix !

Assez de gâchis, de surconsommation inutile, prétexte à l'édification de monstrueuses usines à gaz !

[Modifications apportées a posteriori par l'auteur de la contribution à lire ci-dessous]

Autant pour moi : J'aurais du voir qu' AREVA n'est que le fournisseur des éoliennes, associé à GAMESA, société espagnole qui semble avoir une certaine expérience dans le domaine.

Sinon, c'est GDF SUEZ le maître d'oeuvre, d'après ce que j'ai compris (excusez-moi, mais avec ces nouveaux noms, on s'y perd).

Il n'empêche que le choix prévu pour l'implantation n'est pas judicieux, puisqu'il se situe sur une zone marine protégée, et qui est la plus poissonneuse de Haute Normandie.

La société Nénuphar, par exemple, société lilloise dont Areva a ou va d'ailleurs augmenter le capital, développe des éoliennes flottantes, qui, loin de s'orienter vers le gigantismes, seront au contraire réduites, et pourront être implantées loin des côtes (jusqu'à 200m. de profondeur), là où elles ne gêneront ni les riverains, ni les pêcheurs côtiers.

D'autre part, comme un autre intervenant le signale, les éoliennes sont très grosses consommatrices de terres rares, et l'on sait les dégats environnementaux que cause leur extraction, même si ce n'est pas chez nous (pour le moment).

Voilà, je tiens une fois encore à m'excuser de ma bévue, mais il me semble que, si réellement il y a débat, et si tout n'est pas plié d'avance, il y a matière à compromis.

Cordialement, Michel Mairey

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Monsieur,

Le 3 juin 2014, l’État a attribué à la société Les Eolienne en Mer de Dieppe - Le Tréport (LEMDT), le développement, la construction et l’exploitation du parc situé sur la zone du projet définie par le cahier des charges. Cette société sera responsable de la maîtrise d’ouvrage sur l’ensemble des étapes de la vie du parc, de son développement jusqu’à son démantèlement. RTE sera quant à lui responsable du raccordement électrique du parc, à partir du poste électrique de livraison en mer, jusqu’au poste électrique de livraison à terre.

L’actionnariat de cette société est partagé entre Engie via sa filiale GDF SUEZ Futures Energies (47%), EDP Renewables Europe (43%) et Neoen Marine (10%). Adwen est son partenaire industriel, en charge de la fabrication des éoliennes.

Le maître d’ouvrage a signé un partenariat industriel avec AREVA en 2013 pour la fourniture d’éoliennes en mer ainsi que pour leur maintenance en phase d’exploitation. AREVA s’est effectivement diversifié dans les énergies renouvelables et est devenu un acteur majeur de l’éolien en mer avec une technologie éprouvée depuis 2009 sur le parc «Alpha Ventus» installé au large des côtes allemandes (30 MW). Avec 630 MW de capacité installée au large des côtes européennes, AREVA bénéficie d’un retour d’expérience significatif en matière d’éolien en mer (construction et maintenance). GAMESA, leader espagnol de conception et fabrication d’éoliennes, dispose d’un retour d’expérience significatif : plus de 30 000 MW et 10 générations de turbines Gamesa ont été développées, fabriquées et installées. AREVA et GAMESA ont signé le 9 mars 2015 les accords définitifs et clôturé l’opération permettant la création d’Adwen, co-entreprise dédiée à l’éolien en mer et détenue à 50/50 par AREVA et Gamesa. Cette entreprise reprend les engagements pris par AREVA en France dans le cadre du projet.

Adwen est ainsi en charge de la conception, la fabrication, la mise en service et la maintenance d’éoliennes en mer. Adwen n’est pas actionnaire de la société de projet.

 

Depuis 2006, l'implantation d'un parc éolien au large du Tréport est envisagée. Un débat public a notamment été organisé en 2010 sur le projet de Parc des Deux Côtes porté par La Compagnie du Vent. Par la suite, le premier appel d'offres de l'Etat a finalement été déclaré sans suite et le deuxième appel d'offres de l'Etat a abouti à l'attribution de la zone à la société Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport, le maître d'ouvrage. (Pour plus d'informations sur l'historique de la zone, veuillez vous référer au dossier du maître d'ouvrage, P.6). Les usagers de la mer (le Comité Régional des Pêches, les élus et les associations environnementales…) ont été associés aux concertations menées en amont du choix de la zone.

 

Les éoliennes flottantes en mer que vous évoquez ont les mêmes caractéristiques que les éoliennes posées à terre ou en mer : elles produisent de l’électricité à partir de l’énergie mécanique du vent. Elles présentent l’avantage de s’affranchir des contraintes liées notamment à la profondeur, tout en profitant de vents marins forts.

Prometteur, l’éolien flottant n’est cependant pas prêt pour une exploitation à grande échelle, quelles que soient les technologies envisagées : l’axe vertical comme Nénuphar ou l’axe horizontal comme Windfloat. En effet, de nombreux problèmes techniques comme la stabilité des flotteurs, restent encore à solutionner.

EDPR, actionnaire de la société de projet Eoliennes en mer de Dieppe-Le Tréport, s’est engagé dans les travaux d’expérimentation concernant ce secteur. La société exploite ainsi depuis l’automne 2011 un démonstrateur éolien flottant au large du Portugal (Windfloat), à une profondeur de 50 mètres. Suite au succès du prototype, le groupe EDPR est désormais engagé dans la mise en place de la ferme pilote d‘une puissance de 27MW. Elle sera équipée de cinq éoliennes : deux éoliennes de puissance unitaire de 3MW et trois éoliennes de puissance unitaire de 7 MW.

 

Concernant l’éloignement du parc des côtes, le Domaine Public Maritime sur lequel le parc éolien sera implanté aux termes d’une concession d’utilisation du domaine public ne s’étend pas au-delà de la limite des eaux territoriales sur lesquelles s’exerce la souveraineté de l’Etat, soit une distance de 12 miles nautiques (22 km) des côtes. A ce jour, le cadre législatif et réglementaire définissant les conditions d’exploitation d’un parc éolien au-delà des eaux territoriales (zone économique exclusive), notamment le cadre fiscal, doit encore être défini.

 

Le coût du projet est estimé à 2 milliards d'euros. Le tarif d'achat de l'électricité proposé par le maître d'ouvrage dans sa réponse à l'appel d’offre remise à l’Etat  permet de couvrir ce coût d'investissement.Ce tarif d'achat a constitué un critère d'évaluation fondamental de l'offre finalement retenue par l'Etat (40% de la note finale). 

Comme pour tout projet industriel, des règles internes permettront de limiter les risques de dérive des budgets

Si le coût s’avérait in fine plus élevé, le prix d’achat restant le même, le risque serait à la charge de la société Eoliennes en Mer.

 

Enfin, une éolienne Adwen de 8MW contient environ 330 kg de Néodyme et 100 kg de Dysprosium, des métaux issus de terres rares.

Ces métaux sont les composants principaux des aimants permanents qui changent dans la génératrice l’énergie mécanique en énergie électrique.

Ces métaux, non toxiques sont issus de stocks encore largement disponibles (principalement en Chine) qui représente 96% de la production.

En 2010, la production de terres rares s’élevait à 123 000 tonnes par an. Moins de 1% de leur consommation était destinée aux génératrices des éoliennes offshore, loin derrière les écrans plats, LCD et plasmas, qui représentait 25% de leur consommation.

Les fournisseurs de génératrices, qui achètent les terres rares dont sont extraits les métaux, signent la charte « Engagement de développement durable » garantissant le respect des droits de l’Homme, des conditions travail sûres et décentes, le respect des règlementations en vigueur et un impact environnemental réduit.

Concernant les terres rares d’origine chinoise, les fournisseurs d’aimants s’engagent en particulier à ce que les terres utilisées proviennent exclusivement d’exploitations légales et autorisées à l’exportation. Ce statut d’autorisation à l’exportation octroyé par le gouvernement chinois inclue notamment un audit environnemental. Le gouvernement chinois a, en effet, renforcé les efforts pour lutter contre l’exploitation illégale des terres rares et renforcer la réglementation environnementale sur les conditions légales d’exploitation.

Enfin à la fin de leur cycle de vie, les aimants sont recyclés.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d’informations.

Question n°24
Ajouté par Laetitia MACREZ (Le Tréport), le 05/05/2015
[Origine : Réunion publique ]

Bonjour,

Je voudrais savoir combien d'années une éolienne peut estimer fonctionner avant sa destruction ?

[Question recueillie sur papier durant la réunion d'ouverture du débat public le 4 mai 2015]

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Les éoliennes  sont conçues et certifiées pour 25 ans, mais leur exploitation peut aller bien au-delà. Le premier parc éolien en mer a d’ailleurs été installé en Europe au large du Danemark en 1991. Il est toujours en exploitation.

 Pour plus d’information sur l’éolienne d’Adwen 8MW, lire la fiche D complémentaire au dossier du maître d’ouvrage est disponible sur le site du débat public.

Question n°23
Ajouté par Andrée MORAEL (Saint-Quentin-la-Motte-Croix-au-Bailly), le 05/05/2015
[Origine : Réunion publique ]

Bonjour,

J'aurais aimé avoir des informations concernant les impacts du projet sur :

- La vue - le panorama
- La pêche
- Le tourisme
- La pollution
- Les retombées économiques
- Les perturbations possibles pour les habitants (ex : capter la TV)
- Les nuisances sonores

[Question recueillie sur papier durant la réunion d'ouverture du débat public le 4 mai 2015]

 

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Madame,

Afin de répondre au mieux à vos questions, voilà les informations dont nous disposons (la réponse a été rédigée en concertation avec le fournisseur d'éoliennes Adwen) :

- Concernant l'impact du projet sur la vue et le panorama :

Soucieux de limiter l'impact visuel du parc, le maître d'ouvrage a veillé dès la conception du projet à prendre en compte les préoccupations des parties prenantes sur le sujet. Il a ainsi choisi d'équiper le parc des machines les plus puissantes du marché afin de réduire le nombre total d'éoliennes installées en mer. Le maître d'ouvrage a également proposé une adaptation du balisage aéronautique de nuit afin de réduire cet impact.

Vous trouverez l'essentiel des informations sur ce sujet aux pages 33 à 39 du dossier du maître d'ouvrage.

Le maître d'ouvrage mettra également à la disposition du public un ensemble de simulations visuelles de qualité, représentatives de l'impact visuel réel. La CPDP a demandé que ces simulations visuelles soient disponibles et accessibles lors des réunions du débat public ainsi que dans leurs locaux au Tréport. Nous vous invitons à les consulter et à donner votre avis. Nous serons à votre disposition pour vous les commenter et recueillir vos avis et arguments, notamment lors des réunions du débat.

Voir synthèse des études Paysage et Patrimoine sur le site du débat public.

- Concernant l'impact sur la pêche:

Le maître d'ouvrage a travaillé en concertation avec les acteurs de la pêche à une optimisation de la configuration du parc afin de minimiser son impact sur les activités de pêche.

Plusieurs mesures ont ainsi été adoptées dans ce sens :

  • La réduction du nombre d'éoliennes grâce au choix d'une éolienne de très grande puissance,
  • L'aménagement des couloirs de pêche d'une largeur de 950 m au sein du parc,
  • L'alignement des éoliennes dans le sens des courants dominants,
  • L'évitement de la zone des Ridens de Dieppe,
  • L'évitement de la zone centrale dite du « Creux », particulièrement riche en ressource halieutique,
  • L'ensouillage des câbles inter-éoliennes pour limiter le risque de croche des navires de pêche au sein du parc.

Vous trouverez l'essentiel des informations sur ce sujet pages 40-41 du dossier du maître d'ouvrage, en ligne sur le site du débat public.

- Concernant le tourisme:

Les retours d'expérience issus des parcs éoliens en mer européens montrent plutôt une tendance à un impact neutre voire plutôt positif de ces projets sur l'économie touristique locale.

Une étude de l'impact socio-économique du projet est actuellement en cours et sera remise aux services de l'Etat en décembre 2016, conformément au cahier des charges de l'appel d'offres. L'objectif de cette étude est d'évaluer les effets du projet sur le tourisme (fréquentation, évolution des typologies de touristes, métiers du tourisme).

Au-delà de cette analyse des effets, le maître d'ouvrage envisage déjà d'accompagner les initiatives liées à l'intérêt de la population pour les énergies renouvelables et l'exploitation des parcs éoliens en mer.

Le maître d'ouvrage a ainsi pour ambition d'intégrer le projet de parc éolien dans l'offre touristique du territoire normand-picard en s'associant à des évènements existants et de l'enrichir en participant à la valorisation touristique du parc.

Le maître d'ouvrage réfléchit à la mise en œuvre de mesures spécifiques aux activités de tourisme dont :

  • Un accompagnement à la création d'un centre d'information ;
  • Un accompagnement à la création d'activités touristiques en lien avec le développement durable et la mer ;
  • La prise en compte de l'agenda des festivités locales ;
  • La participation à la création d'une offre de tourisme industriel (usines d'Adwen au Havre, construction et exploitation du parc, ...).

Si le projet se réalise, ces mesures seront construites avec les acteurs locaux du tourisme pour assurer le développement de projets attractifs et adaptés pour les habitants et les touristes.

- Concernant la pollution:

Votre question peut être appréhendée sous deux angles complémentaires :
. les effets de l'énergie éolienne sur la pollution (changement climatique et pollution locale) ;
. les effets de la construction et de l'exploitation du parc éolien en mer sur la pollution.

Sur le premier point, celui de la production de l'énergie éolienne: une éolienne produit de l'électricité à partir de l'énergie mécanique du vent. On parle d'énergie renouvelable car la source utilisée (le vent) est inépuisable à très long terme, car issue directement de phénomènes naturels. Nous estimons que le parc de Dieppe-Le Tréport permettra d'éviter chaque année l'émission de 140 894 t eq CO2 par an (hypothèse de 25 ans d'exploitation).

Par ailleurs, la production d'électricité éolienne n'a pas d'impact sur la qualité de l'air localement (pas d'émission de dioxyde de soufre-SO2, d'oxydes d'azote – NOx, de poussières...).

Pour plus d'informations sur le bilan carbone du parc éolien, nous vous invitons à consulter la fiche I complémentaire du dossier du maître d'ouvrage et disponible sur le site internet du débat public.

Sur le deuxième point, celui de la construction et de l'exploitation du parc :

  • Au cours de la phase d'exploitation et de maintenance, le maître d'ouvrage mettra en œuvre un plan Hygiène Santé Environnement, dans le respect du plan POLMAR (plan d'intervention déclenché par les services de l'Etat en cas de pollution marine accidentelle).
  • Des suivis réguliers de la qualité de l'eau seront mis en œuvre.
  • Concernant le recyclage des éléments du parc, 88 % d'une éolienne (en masse) est recyclable. En effet, les éoliennes sont principalement composées de métaux dont les méthodes et filières de recyclages sont clairement identifiées. Par ailleurs, les huiles contenues dans les machines seront prises en charge par une filière spécialisée permettant leur valorisation. Les éléments restant sont des déchets industriels classiques, type polyvinyles, traités dans le circuit de recyclage et de valorisation traditionnel. Les éléments de composition des câbles électriques pourront, quant à eux, être valorisés dans les différentes filières de recyclage selon les avantages et l'état de l'art au moment du démantèlement. Concernant les autres composants du parc (fondations, câbles, poste en mer), un certain nombre de composants recyclables (acier et cuivre notamment) ont été identifiés à ce jour, ainsi que les interlocuteurs potentiels pour leur valorisation finale.

Ainsi, près de 1 600 tonnes de composants recyclables par éolienne ont été identifiés en incluant les fondations, ce qui représente environ 117 000 tonnes pour la zone.

- Concernant les retombées économiques:

S'il est réalisé, le projet de Dieppe-Le Tréport contribuera au développement de la filière industrielle française de l'éolien en mer. Le développement de cette filière, qui mobilisera un grand nombre de sous-traitants et s'appuiera sur le tissu industriel régional, sera source de retombées économiques importantes pour les territoires, notamment en termes d'emplois.

Le projet prévoit notamment la création d'installations pour l'exploitation et la maintenance du parc sur le territoire: le port de Dieppe accueillerait le centre principal d'exploitation et de maintenance et le port du Tréport une base secondaire. Ces deux sites totaliseraient environ 125 emplois sur la durée d'exploitation du parc (20 à 25 ans). En termes d'heures de travail, la phase d'exploitation et maintenance représente près de la moitié des 10,5 millions d'heures mobilisées par l'ensemble des phases du projet (développement, construction et exploitation).

Pour la fabrication des éoliennes, Adwen (reprenant la totalité des engagements d'AREVA) constitue une filière industrielle complète en France en mobilisant des sous-traitants présents sur le territoire national, et plus particulièrement dans le Grand-ouest.

Rappelons qu'une éolienne est constituée de 3 600 composants différents : de nombreuses entreprises françaises peuvent donc être concernées.

Dès 2011, Adwen a engagé une démarche systématique d'information et de rencontre des entreprises locales afin d'identifier ses partenaires potentiels. Elle a identifié, réuni, associé, les acteurs industriels, socio-économiques et institutionnels du Grand-ouest.

Cette phase, inscrite dans la durée, est conduite en étroite collaboration avec les Chambres de commerce et d'industrie, notamment leur outil CCI Business, les collectivités territoriales, les clusters d'entreprises et les organismes de développement économiques. À ce jour, 685 fournisseurs ont déjà été identifiés par Adwen, principalement sur les régions du Grand ouest, comme susceptibles d'être associées au développement de la turbine.

L'implication des PME dans le projet est un élément structurant de la filière industrielle émergente. Les entreprises normandes et picardes ont toute leur place dans ce dispositif avec un impact prévisible positif sur la création d'emplois et le développement de nouvelles expertises.

Adwen a notamment identifié, en Normandie et Picardie, 196 entreprises qui pourraient avoir un rôle dans la fabrication de ses éoliennes. Les premières consultations ont été lancées auprès de certaines d'entre elles et seront poursuivies, tant pour les projets français que pour les champs européens.

Vous trouverez l'essentiel des informations sur ce sujet pages 47 à 55 du dossier du maître d'ouvrage.

- Concernant les perturbations possibles sur les habitants:

Vous évoquez l'impact éventuel du parc sur la réception télévisuelle. L'Agence nationale des fréquences (ANFR) a réalisé en 2002, à la demande du ministre chargé de l'industrie, un rapport sur les perturbations de la réception des ondes radioélectriques par les éoliennes. Ce rapport précise que les perturbations dues aux éoliennes proviennent de leur capacité à réfléchir et diffracter les ondes électromagnétiques. Concernant le parc éolien en mer de Dieppe – Le Tréport, le maître d'ouvrage a sollicité l'avis de l'ANFR. Dans le cas de la constatation d'une perturbation avérée de la réception radioélectrique par les éoliennes du parc de Dieppe – Le Tréport des solutions techniques seront mises en œuvre.

- Concernant les nuisances sonores:

Lorsqu'on s'intéresse aux nuisances sonores du projet, il est important de différencier l'acoustique sous-marine de l'acoustique aérienne. Pour l'une comme pour l'autre, le maître d'ouvrage a mené des études préalables pour évaluer le bruit lié à l'installation, au fonctionnement et au démantèlement du parc. Des études complémentaires sont actuellement en cours.

Concernant l'acoustique sous-marine, le milieu marin a la propriété d'assurer une propagation importante des ondes sonores. Les travaux d'installation d'éoliennes en mer et notamment les opérations de mise en place des fondations d'éoliennes de type Jacket (fondation métallique) nécessitant le battage et/ou le forage de pieux constituent une source de bruit.

Ces opérations peuvent avoir un impact sur la faune marine et plus particulièrement les mammifères marins qui utilisent l'acoustique pour s'orienter, pour chasser et pour communiquer. Les réactions des mammifères marins exposés au bruit peuvent être de différentes sortes, de l'indifférence au changement de comportement (fuite, évitement) selon l'espèce concernée, l'intensité du bruit et la durée d'exposition.

L'un des enjeux principaux est donc de limiter la perturbation de ces espèces qui pourrait être induite par l'introduction de sources sonores sous-marines, notamment lors des phases de construction, d'exploitation et maintenance, et de démantèlement. Les éventuelles perturbations dues au bruit concerneraient le milieu sous-marin et la mégafaune marine.

Concernant l'acoustique aérienne, les retours d'expérience des parcs éoliens en mer existants montrent qu'à une distance du même ordre que celle du projet (15 km) et en raison de l'éloignement des éoliennes de la côte et des bruits déjà présents dans l'environnement (vagues, vent, etc.), le bruit des éoliennes n'est généralement pas perceptible depuis la côte.

Vous pourrez trouver la synthèse des premières études acoustiques sur le site du débat public.

Nous restons à votre disposition pour tout complément d'information.

Question n°22
Ajouté par Roland CARON (Le Tréport), le 05/05/2015
[Origine : Réunion publique ]

Monsieur Pain a indiqué que le projet devant Le Tréport permettrait à l'industrie de se préparer à être opérationnelle pour être compétitive à l'exportation.

C'est partir bien après nos concurrents étrangers. Il a fait référence au Rafale. Il n'y a rien de comparable car l'avion était plus performant que les autres avions développés à l'époque. Je n'ai pas entendu que les éoliennes qui seront construites devant Le Tréport feront franchir un saut technologique significatif.

  • Question : Qu'en est-il des expérimentations sur les hydroliennes qui avaient été faites en 2010 ?

Monsieur Pain a indiqué que les vents étaient plus réguliers que sur la terre mais les courants de marée le sont encore plus : 4 fois par jour, 7j/7 et les hydroliennes pourraient peut être implantées sur des zones moins néfastes à la pêche. C'est sur ce champ nouveau que l'industrie pourra être innovante, reconnue et compétitive. Airbus a su montrer la voie.

[Question recueillie sur papier durant la réunion d'ouverture du débat public le 4 mai 2015]

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

La technologie hydrolienne repose sur une turbine sous-marine qui utilise l’énergie des courants marins pour produire de l’électricité tout comme une éolienne utilise l’énergie du vent. Prometteuse, cette technologie n’est pas encore prête pour une exploitation industrielle ou une exploitation à but commercial.

Les premières expérimentations industrielles d’hydroliennes en France ont été menées au travers du projet de Paimpol-Bréhat (Côtes-d’Armor) lancé en 2008. 2009 et 2010 ont été les années de conception, d’études, de concertation continue et d’obtention des autorisations administratives. Des tests ont ainsi pu être réalisés en janvier 2011 sur un modèle réduit en Ecosse, avant l’installation en octobre 2011 de la machine test sur le site de Paimpol-Bréhat. Suite à une première période d’expérimentation concluante, deux hydroliennes seront pour la première fois raccordées au réseau électrique avant la fin de l’année 2015.

ENGIE (anciennement GDF Suez), l’un des actionnaires de la société de projet Eoliennes en mer de Dieppe-Le Tréport, s’est fortement engagé dans les travaux de Recherche & Développement et d’expérimentation concernant ce secteur. La société a ainsi remporté en décembre 2014 un lot de l’Appel à Manifestation d’Intérêt lancé par l’ADEME sur le site du Raz Blanchard, au large du Cotentin. La construction du parc de quatre hydroliennes pour une puissance totale de 5,6 MW devrait débuter en 2017. Ce projet pilote est une étape indispensable pour confirmer la viabilité technico-économique de la filière avant un développement de cette technologie à une plus grande échelle.

L’éolien en mer est aujourd’hui l’énergie marine renouvelable la plus mature.

2488 turbines sont actuellement installées et connectées au réseau en Europe, générant une capacité totale de 8045,3 MW dans 74 parcs éoliens répartis dans 11 pays européens différents.

Si la technologie est considérée comme mature, la filière industrielle de l’éolien en mer est, elle, encore en phase de développement. Les appels d’offre éolien en mer lancés par l’Etat depuis 2011 visent à assurer le développement et la structuration d’une filière industrielle française, capable de saisir les opportunités d’exports liées à l’essor du secteur à l’échelle internationale.

Le recours à l’éolienne Adwen de 8MW offre le retour d’expérience d’une plateforme technologique éprouvée en mer,  sur la base d’éolienne de 5MW, alliée à une production électrique et une compétitivité améliorées résultant de l’accroissement de la taille des éoliennes, sans rupture technologique majeure.

Ainsi, la filière française disposera à la fois du retour d’expérience de ses voisins européens et de la compétitivité. C’est bien la conjugaison de ces deux atouts qui permettra la conquête des marchés export.

Question n°21
Ajouté par Dominique GUERIN (Sauchay), le 04/05/2015
[Origine : Site internet ]

Depuis l'origine des énergies dites "renouvelables", l'électricité produite (souvent à contre temps des besoins) est subventionnée.

Merci de nous dire ce que coûtera aux consommateurs ce parc éolien (prix des kW.h vendus au réseau, pendant des périodes où le prix de marché des kW.h s'effondre, taxes sur les kW.h ou autres).

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Prix d'achat et coût pour les consommateurs :
Le prix de l'électricité produite par le parc éolien de Dieppe - Le Tréport, proposé par la société Eoliennes en mer de Dieppe Le Tréport et retenu suite à l'attribution du parc, constitue le tarif d'achat auquel le maître d'ouvrage vendra l'électricité produite à EDF Obligation d'Achat.
La procédure de mise en concurrence de l'appel d'offres piloté par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) prévoit que le prix proposé est strictement confidentiel. Dans son rapport dédié à la contribution au service public de l'électricité publié en octobre 2014, la CRE évalue le coût d'achat moyen de l'électricité à 200 €/MWh, soit 20 centimes par kWh, pour les parcs éoliens en mer issus des appels d'offres de 2011 et 2013. En ce qui concerne les autres sources de production, le coût de production atteint 59,8 €/MWh pour le nucléaire (soit environ 6 centimes par kWh), 85,6 €/MWh pour l'éolien terrestre (soit environ 9 centimes par kWh) et 142,5 €/MWh pour le solaire photovoltaïque (soit environ 14 centimes par kWh). Les industriels du secteur éolien en France (représentés par le Syndicat des Energies Renouvelables) prévoient cependant que le coût de production du MWh produit à partir d'installations éoliennes en mer devrait atteindre une valeur située entre 100 et 120 €/MWh entre 2025 et 2030 (entre 10 et 12 centimes par kWh).

Le prix de l'électricité payé par le consommateur résidentiel (dans le cas d'un tarif réglementé) est réparti entre:

  • Les coûts d'utilisation des réseaux publics d'électricité: 30 %
  • Les coûts de fourniture de l'électricité (production et approvisionnement): 36,3%
  • La contribution tarifaire d'acheminement (CTA): 2,4 %
  • La taxe sur la consommation finale d'électricité (TCFE): 6,2 %
  • La contribution au service public de l'électricité (CSPE): 10,2 %
  • La taxe sur la valeur ajoutée (TVA): 15 %

Répartition des coûts au MWh pour un consommateur résidentiel au tarif réglementé

L'obligation d'achat de l'électricité produite par les sources d'énergies renouvelables vise à encourager le développement d'installations de production d'électricité répondant aux objectifs de la politique énergétique de la France. Les charges qui en résultent pour EDF OA sont compensées via la Contribution au service public de l'électricité (CSPE), payée par le consommateur sur sa facture d'électricité.
Outre les surcoûts liés aux tarifs bonifiés de l'électricité produite à partir d'énergies renouvelables, la CSPE finance ceux liés aux tarifs sociaux de l'électricité et à la production d'électricité dans les zones non interconnectées au système électrique européen. Selon le rapport de la Commission de régulation de l'énergie, la CSPE représentait environ 75 euros par Français par an en 2014. Pour 2015, l'énergie éolienne représente 15,2 % des charges supportées par la CSPE. Ce rapport spécifie aussi que les parcs éoliens en mer qui seront mis en service d'ici 2025 occasionneront un surcoût de l'ordre de 10 milliards d'euros. 

Subventions des énergies renouvelables :
Les objectifs de développement des énergies renouvelables fixés par l'Etat et l'Union européenne sont ambitieux (23% de la consommation finale en 2020 en France, 32% en 2030). Afin de soutenir le développement de ces énergies, qui exigent de forts investissements initiaux sans être encore compétitives économiquement, des mécanismes ont été mis en place.

En France, l'Etat propose ainsi pour l'éolien en mer deux mécanismes incitatifs qui garantissent au producteur d'électricité renouvelable un prix d'achat de l'électricité produite:

  • Le système de l'appel d'offres d'une part, qui permet au producteur de proposer un prix d'achat dans son offre ;
  • Le système de tarif d'achat, d'autre part, garanti sur 20 ans et fixé par arrêté ministériel.

Ces régimes d'aides en faveur des énergies renouvelables électriques font aujourd'hui l'objet d'une réforme dans toute l'Europe.

En France, le projet de loi sur la transition énergétique prévoit, conformément aux lignes directrices de la Commission européenne sur les aides d'État à l'énergie et à l'environnement, qu'à compter du 1er janvier 2016, toutes les grandes installations d'énergie renouvelable devront vendre leur électricité sur le marché avec un complément de rémunération sous la forme d'une prime (du fait de la sécurisation de son cadre tarifaire, l'éolien terrestre n'est pas tenu par le même calendrier et pourra être préservé pendant dix ans). Cette prime « ex post » permettrait d'intégrer les énergies renouvelables dans le système électrique européen et dans le marché européen sans compromettre la visibilité et la sécurité financière des projets.
Dans un souci d'adaptation des acteurs des énergies renouvelables, la mise en œuvre de ce nouveau mécanisme de soutien doit se faire de façon progressive à l'issue d'une période de transition suffisamment longue, variable selon les filières.
Il est important de rappeler que les énergies renouvelables plus anciennes que sont l'éolien terrestre ou le photovoltaïque ont pu gagner en maturité grâce aux mécanismes de soutien public dont ils ont fait l'objet au début de leur développement. Les subventions accordées à ces secteurs diminuent aujourd'hui car les coûts de production s'approchent de ceux du marché .

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter la fiche thématique H « Le prix de l'électricité en France et l'intégration des énergies renouvelables », disponible sur le site du débat public.

Nous restons à votre disposition pour tout complément d'information.

Question n°20
Ajouté par Dominique GUERIN (Sauchay), le 04/05/2015
[Origine : Site internet ]

Merci de nous dire :

- Comment sera budgété le démantèlement de ce parc en fin de vie (provisions) ?
- Par qui sera-t-il réalisé ?
- Où seront sécurisés les fonds correspondants ?

Cordialement,

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

En l'état actuel de la législation française, les parcs éoliens en mer sont soumis à une obligation de démantèlement dans le respect de l'environnement, dans le cadre des autorisations de construction qui leur sont délivrées (Loi sur l'eau [1] et Utilisation du domaine public maritime [2]) et sous couvert de garanties financières.

Le cahier des charges de l'appel d'offres (voir extraits ci-dessous) prévoit des obligations claires en ce sens :

  • Les offres décrivent les modalités du démantèlement et de la remise en état du site, qui doit être compatible avec les activités existantes avant la construction du parc;
  • La mise en place de garanties financières (garantie bancaire ou consignation à la caisse des dépôts) à hauteur du montant des travaux nécessaires au démantèlement. Ces garanties sont prévues dans l'offre du candidat ;
  • Le lauréat doit informer le préfet qui a délivré l'autorisation d'occupation du domaine maritime, 5 ans avant la date à laquelle il envisage de mettre fin à l'exploitation et réaliser, au plus tard 24 mois avant la fin de l'exploitation, une étude portant sur l'optimisation des conditions du démantèlement et de la remise en état du site, en tenant compte des enjeux liés à l'environnement, aux activités, et à la sécurité maritime.

L'offre remise à l'Etat, et donc le coût indiqué dans le dossier du maître d'ouvrage (environ 2 milliards d'euros) inclut donc le coût du démantèlement.
L'exploitant est légalement responsable et provisionnera les garanties nécessaires au démantèlement du parc éolien en mer. Une réserve de démantèlement a ainsi été prévue afin d'assurer le financement du démantèlement.

 Pour en savoir plus sur le financement général du projet, nous vous invitons à consulter les pages 22-23 du dossier du maître d'ouvrage.

[1] Lorsque des installations, ouvrages, travaux ou activités sont définitivement arrêtés, l’exploitant ou, à défaut, le propriétaire, remet le site dans un état tel qu’aucune atteinte ne puisse être portée à l’objectif de gestion équilibrée de la ressource en eau défini par l’article L. 211-1. Il informe l’autorité administrative de la cessation de l’activité et des mesures prises. Cette autorité peut à tout moment lui imposer des prescriptions pour la remise en état du site.  (Art L. 214-3-1 du code de l’environnement).

[2] En fin de concession, la convention liant l’occupant à l’État prévoit que l’exploitant est contraint de remettre en état, restaurer ou réhabiliter le site  (article R. 2124-2-8° du code général de la propriété des personnes publiques).

 

 

Question n°2
Ajouté par Daniel CONVAIN (Le Crotoy), le 24/04/2015
[Origine : Site internet ]

Bonjour,

1) La pratique des « arts traînants » (chalut, drague, etc.) serait-elle autorisée dans le parc éolien?

Si non, du fait de son emprise, quelle serait en pourcentage la réduction de la zone de pêche ?

Evaluation du manque à gagner pour les professionnels ?

2) Comme cela est déjà le cas sur des parcs éoliens à l’étranger, la pratique de la pêche aux arts dormants (filet, palangre, ligne, casier, etc.) est-elle envisageable au sein du parc éolien ?

Si oui, faut-il l’aval des autorités maritimes ?

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

La décision concernant l’autorisation des activités de pêche (arts trainants et dormants) au sein de la zone retenue pour le parc éolien au large de Dieppe – le Tréport relève de la Préfecture maritime Manche-Mer du Nord. 

Dans la conception de son projet, le maître d’ouvrage a optimisé la configuration du parc de façon à réduire au maximum son impact sur les activités existantes, dont la pêche. Le maître d'ouvrage a donc tenté de réunir les conditions nécessaires pour favoriser l'autorisation de la pratique de tous les métiers pratiqués aujourd’hui sur la zone (dont le chalutage et le dragage) pendant la phase d'exploitation par la Préfecture maritime. La décision finale du maintien ou non de la navigation sur le site fera suite à la tenue d’une grande commission nautique qui réunira les représentants de l’Etat et des usagers de la mer. Celle-ci devra donner un avis sur les propositions qui seront faites par le maître d’ouvrage à l’issue des discussions du groupe de travail "Sécurité maritime" de l'instance de suivi et de concertation préfectorale, et sur les dispositions qu’il s’engage à mettre en oeuvre pour assurer la sécurité maritime. Cette grande commission nautique se tiendra au cours de la période d'instruction du dossier de demande d'autorisation pour la construction et l'exploitation du parc éolien en mer, qui débutera mi-2017.

Plusieurs mesures ont ainsi été adoptées pour favoriser les conditions de navigabilité au sein du parc éolien :

  •         la réduction du nombre d’éoliennes grâce au choix d’une éolienne de grande puissance ;

  •         l’aménagement des couloirs de pêche d’une largeur de 950 m au sein du parc ;

  •         l’alignement des éoliennes dans le sens des courants dominants qui sont également ceux de la pêche ;

  •         l’évitement de la zone des Ridens de Dieppe ;

  •         l’évitement de la zone centrale dite du « Creux », particulièrement riche en ressource halieutique ;

  •         l’ensouillage autant que possible des câbles inter-éoliennes pour limiter le risque de croche des navires de pêche au sein du parc (à une profondeur d’1,5m (+/- 0,5m).

La concertation engagée par le maître d’ouvrage avec les acteurs de la mer vise à apporter à la Préfecture Maritime les garanties de sécurité des biens et des personnes dans un objectif de coexistence entre l’exploitation du parc éolien et les activités maritime en matière.

A ce stade, il reste cependant compliqué d'évaluer la réduction de la zone de pêche et l'impact socio-économique. Cette analyse sera réalisée au cours de l'étude socio-économique dédiée à la filière Pêche, telle que prévue dans le cahier des charges de l’appel d'offres. Cette étude sera réalisée en collaboration avec les Comités Régionaux des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CRPMEM) de Haute Normandie et de Picardie / Nord-Pas de Calais et le Réseau d'Informations et de Conseil en Économie des Pêches (RICEP).

Question n°19
Ajouté par Dominique GUERIN (Sauchay), le 04/05/2015
[Origine : Site internet ]

Les machines électriques prévues sont à aimants permanents.

Ces aimants sont réalisés à partir de "terres rares" dont le stock connu est très faible.

  • Comment donc dire qu'il s'agit d'une "technologie durable" ?

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Une éolienne Adwen de 8MW contient environ 330 kg de Néodyme et 100 kg de Dysprosium.

Ces terres dites rares sont les composants principaux des aimants permanents qui changent dans la génératrice l’énergie mécanique en énergie électrique.

Ces terres rares sont en réalité des métaux lanthanides, non toxiques et dont les stocks sont encore largement disponibles (principalement en Chine qui représente 96% de la production.

En 2010, la production de terres rares s’élevait à 123 000 tonnes par an. Moins de 1% de leur consommation était destinée aux génératrices des éoliennes offshore, loin derrière les écrans plats, LCD et plasmas, qui représentait 25% de leur consommation.

Adwen n’achète pas directement les terres rares qui sont intégrées dans les génératrices achetées à ses fournisseurs. Cependant, comme tous ses fournisseurs, les fournisseurs de génératrices, signent la charte « Engagement de développement durable » garantissant le respect des droits de l’Homme, des conditions travail sûres et décentes, le respect des règlementations en vigueur et un impact environnemental réduit.

Concernant les terres rares approvisionnées en Chine, les fournisseurs d’aimants s’engagent en particulier à ce que les terres utilisées proviennent exclusivement d’exploitations légales et autorisées à l’exportation. Ce statut d’autorisation à l’exportation octroyé par le gouvernement chinois inclue notamment un audit environnemental. Le gouvernement chinois a, en effet, renforcé les efforts pour lutter contre l’exploitation illégale des terres rares et renforcer la réglementation environnementale sur les conditions légales d’exploitation.

Enfin à la fin de leur cycle de vie, les aimants sont recyclés.

Nous restons à votre disposition pour tout complément d’information.

Question n°18
Ajouté par Dominique GUERIN (Sauchay), le 04/05/2015
[Origine : Site internet ]

Bonjour,

L'énergie éolienne est par nature aléatoire. Quand le vent souffle, il y a souvent trop d'électricité produite au point qu'il faut parfois s'en débarrasser en payant...

Pourquoi ne pas créer, en parallèle de ce parc éolien, des plans d'eau de mer en haut des falaises permettant de stocker sous forme potentielle l'énergie produite en excès pour la restituer de façon différée (en redescendant l'eau de la mer au travers d'une turbine) aux heures de pointe quand l'électricité manque et qu'il faut la produire à partir de centrales thermiques ?

En vous remerciant,

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Nous vous remercions pour votre suggestion et votre contribution au débat.

L'électricité ne pouvant aujourd'hui être stockée optimalement, la production d'électricité doit s'adapter instantanément à la demande pour préserver la stabilité du réseau en termes de tension et de fréquence.

Comme vous l'indiquez, la production d'électricité éolienne est par nature variable, car dépendante des conditions météorologiques, mais elle est prévisible. Afin de faciliter au maximum l'intégration de l'électricité de source renouvelable au réseau, il est essentiel de pouvoir prévoir la variation de production. Pour cela, RTE s'est donné les moyens d'observer en temps réel et de prévoir la production éolienne avec les outils informatiques appropriés.

L'augmentation de la production éolienne et de son injection dans le réseau ouvrent de nouveaux enjeux pour la gestion des réseaux électriques. La nature intermittente de l'énergie éolienne injectée dans le réseau électrique fait évoluer la gestion de l'équilibre entre production et demande.

Le besoin croissant de flexibilité du système électrique qu'induirait le déploiement à grande échelle de l'éolien, notamment en mer, nécessitera de trouver de nouveaux moyens de stockage de l'électricité.

Dans ce contexte, le maître d'ouvrage contribue à ces travaux de recherche en étudiant deux solutions de stockage sur le site de Dieppe – le Tréport :

  • le Projet "Offshore Power to Gas plant" a pour objectif d'étudier la faisabilité de la construction d'un pilote « Power to Gas » connecté au parc éolien offshore. Le principe du Power to Gas est de stocker l'électricité produite par le parc éolien offshore sous forme de méthane de synthèse (et/ou hydrogène) lorsque cette électricité ne peut être directement injectée sur le réseau de transport d'électricité (période de surproduction). Si cette étude montre que la technique est viable, l'étape de construction d'un pilote pourra être déclenchée par la suite.
  • la technologie A-CAES (Adiabatic Compressed Air Energy Storage) est également à l'étude. Elle consiste à stocker l'électricité produite par une source d'énergie intermittente sous forme d'air comprimé (stockage ici sous-marin) puis à récupérer l'énergie ainsi stockée via la chaleur produite par la compression du gaz.

Le stockage par énergie potentielle, appelé STEP (Station de Transfer d’Electricité par Pompage) et pouvant prendre différentes formes (double bassin, bassin haut combiné à un lac, une rivière ou la mer, des îles marines), est une solution de stockage d’électricité éprouvée, mais présente l’inconvénient de nécessiter une emprise au sol importante par rapport à la  technologie thermo-mécanique qu’est l’A-CAES. En effet, pour stocker 1kWh avec une STEP, il faut 500m de chute et 1m3 d’eau (ou 500m3 d’eau et 1m de chute) alors que ce même kWh nécessite 0,07 m3 d’air comprimé à 100 bar. L’emprise au sol est donc très réduite pour un A-CAES par rapport à une STEP, pour un rendement similaire. Cette volonté de réduire l’emprise au sol justifie les études alternatives aux STEP. Les coûts de génie civil relatifs à la construction d’îles marines ou de STEP souterraines sont particulièrement élevés au regard des autres technologies alternatives de stockages. 

Nous restons à votre disposition pour tout complément d'information.

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