Vous êtes ici

Les questions et leurs réponses

Le système de questions-réponses a été ouvert tout au long du débat.

La commission particulière a veillé à ce que les réponses apportées soient claires, précises et complètes. Les Eoliennes en mer de Dieppe-Le Tréport, maître d'ouvrage, répondra aussi à l'ensemble des questions qui n'ont pas encore fait l'objet de réponses. Les questions, ainsi que leurs réponses seront prises en compte dans la rédaction du compte rendu final rédigé par la commission particulière.

La commission a également rédigé une synthèse des espaces d’expression (forum et système questions/réponses) qui rend compte des principaux enseignements de ces espaces.

> La synthèse des espaces d'expression en ligne

Tous vos avis et commentaires sont soumis à une charte de modération

Consultez notre charte

Question n°71
Ajouté par Daisy TANNIOU (Mesnil Val), le 15/06/2015
[Origine : Courrier ]

Où va "aboutir" le courant produit ?

A Penly peut-être ?

La réponse de RTE (Réseau de transport d'électricité), le

Bonjour,

Le poste électrique existant le plus proche du projet de parc éolien en mer de Dieppe-Le Tréport, capable d’accueillir la puissance fournie par ce parc, est le poste 400 000 volts de Penly appartenant à RTE (gestionnaire du réseau de transport d’électricité) et situé dans l’emprise du centre nucléaire de production d’électricité d’EDF.

Le projet de raccordement du parc éolien, porté par RTE, consistera à installer une liaison électrique double 225 000 volts sous-marine puis souterraine depuis le poste du parc éolien en mer jusqu’à un poste à créer à proximité du site nucléaire de Penly ; poste qui sera lui-même raccordé par une liaison souterraine 400 000 volts au poste existant de Penly.

Pour plus d'information sur le raccordement, nous vous invitons à consulter la Fiche F, complémentaire du dossier du maître d'ouvrage, sur le sujet.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d'information.

Question n°70
Ajouté par Daisy TANNIOU (Mesnil Val), le 15/06/2015
[Origine : Courrier ]

Les marins-pêcheurs du Tréport sont majoritairement opposés à ce "projet".

Qu'avez-vous prévu pour éviter de restreindre cette zone halieutique ?

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour, 

Dans la conception de son projet, le maître d’ouvrage a cherché à optimiser la configuration du parc de façon à réduire au maximum son impact sur les activités existantes, dont la pêche. Le maître d'ouvrage tente de réunir les conditions nécessaires pour favoriser l'autorisation par la Préfecture maritime, de la pratique de tous les métiers et de toutes les activités exercés aujourd’hui sur la zone (dont le chalutage et le dragage) pendant la phase d'exploitation. La décision finale du maintien ou non de la navigation sur le site fera suite à la tenue d’une grande commission nautique qui réunira les représentants de l’Etat et des usagers de la mer. Celle-ci devra donner un avis sur les propositions qui seront faites par le maître d’ouvrage à l’issue des discussions du groupe de travail "Sécurité maritime" de l'instance de suivi et de concertation préfectorale, et sur les dispositions qu’il s’engage à mettre en œuvre pour assurer la sécurité maritime. Cette grande commission nautique se tiendra au cours de la période d'instruction du dossier de demande d'autorisation pour la construction et l'exploitation du parc éolien en mer, qui débutera mi-2017. La décision concernant l’autorisation des activités de pêche (arts trainants et dormants) au sein de la zone retenue pour le parc éolien au large de Dieppe – le Tréport sera prise par la Préfecture maritime Manche-Mer du Nord. 

Plusieurs mesures ont ainsi été retenues pour favoriser les conditions de navigabilité au sein du parc éolien :

  • la réduction du nombre d’éoliennes grâce au choix d’une éolienne de grande puissance (8 MW) ;
  • l’aménagement des couloirs de pêche d’une largeur de 950 m au sein du parc ;
  • l’alignement des éoliennes dans le sens des courants dominants qui sont également ceux de la pêche ;
  • l’évitement de la zone des Ridens de Dieppe, conformément aux demandes des pêcheurs afin de pouvoir continuer à pêcher ;
  • l’évitement de la zone centrale dite du « Creux », particulièrement riche en ressource halieutique ;
  • l’ensouillage des câbles inter-éoliennes pour limiter le risque de croche des navires de pêche au sein du parc (à une profondeur d’1,5m (+/- 0,5m).

La concertation engagée par le maître d’ouvrage avec les acteurs de la mer vise à mettre au point un projet qui apporte à la Préfecture Maritime les garanties de sécurité des biens et des personnes dans un objectif de coexistence entre l’exploitation du parc éolien et les activités maritimes.

L’évaluation de la réduction de la zone de pêche et de l'impact socio-économique sera réalisée au cours de l'étude socio-économique dédiée à la filière Pêche, telle que prévue dans le cahier des charges de l’appel d'offres. Cette étude est réalisée en collaboration avec les Comités Régionaux des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CRPMEM) de Haute Normandie et de Picardie / Nord-Pas de Calais et le Réseau d'Informations et de Conseil en Économie des Pêches (RICEP). Elle sera remise au service de l’état au plus tard en décembre 2016.

A titre d'information, la Grande Commission Nautique réunie pour le projet de parc éolien en mer au large de Courseulles-sur-Mer réunie le 8 avril 2015 a pris la décision d’autoriser la pêche au sein du parc. Une moitié du parc sera réservée à la pratique des arts dormants, l’autre moitié aux arts trainants, au sein des couloirs entre deux alignements d’éoliennes. Le procès-verbal des travaux de cette Commission est disponible sur le site internet du SHOM (l'opérateur public pour l'information géographique maritime et littorale de référence).

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d’information.

Question n°7
Ajouté par CRPMEM Nord Pas de Calais/Picardie (Boulogne-sur-mer), le 28/04/2015
[Origine : Site internet ]

Bonjour,

Il est définit (page 15 du dossier du maitre d’ouvrage) que le diamètre de la base de l’éolienne mesurerait 6,8 mètres.

Comme schématisé à la page 16 du même dossier, le diamètre de la base de l’éolien est plus petit que celui de la base des fondations.

Il est donc nécessaire de connaître le plus large diamètre de ce type de fondation pour calculer la largeur réelle des couloirs de pêches, annoncée de 1000m au début du projet, puis de 950m (encadré, page 28 du dossier du maitre d’ouvrage) puis de 948m (schéma page 41).

  • Quel est donc le plus large diamètre de ce type de fondation et pouvez-vous nous apporter des précisions sur la largeur réelle des couloirs de pêches ?

En vous remerciant,

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Les dimensions des fondations des éoliennes et des couloirs de pêche pour le projet de parc éolien en mer de Dieppe – Le Tréport seront définies sur la base de 3 critères : les études d'ingénierie, les enseignements du débat public et les échanges avec les pêcheurs et usagers de la zone. Débutée en avril 2015, les études préliminaires d’ingénierie seront terminées au cours du 1er trimestre 2016. Elles ont pour but d’identifier, d’analyser et de confirmer les solutions techniques pour différents éléments du projet, dont les fondations. Les diamètres des fondations ne sont pas encore déterminés précisément, tout comme la forme finale de la fondation : jacket à 3 pieux, jacket à 4 pieux, etc.

Certains parcs européens, comme les parcs Thornton Bank 2 et 3 [1] (Belgique) et Nordsee Ost [2] (Allemagne) sont équipés de turbines de 6 MW posées sur des fondations « jacket » à 4 pieux :

  • Les fondations des turbines des deux parcs belges font 18 m de côté, pour 324 m² d’emprise au sol, ce qui représente un cercle de rayon de 12,75 m autour du mât de l’éolienne.
  • Les fondations des turbines du parc allemand font environ 20 m de côté, pour une emprise au sol de 400 m², ce qui représente un cercle de rayon de 14,15 m autour du mât de l’éolienne.  

Cependant, afin d'assurer la sécurité de la navigation au sein du parc, il est probable que la Préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord instaure une zone d'exclusion autour de chaque d'éolienne. Cette distance d'exclusion n'est pas définie à ce stade du projet, et sera arrêtée par la Préfecture maritime suite à la tenue d'une Grande Commission Nautique qui réunira les représentants de l'Etat et des usagers de la mer. A titre d'information, la Grande Commission Nautique réunie pour le projet de parc éolien en mer « Côte d'Albâtre » au large de Veulettes-sur-Mer avait pris en 2007 la décision d'établir un périmètre d'exclusion de tout type d'activité de 50 mètres de rayon autour de chaque éolienne. Le procès-verbal des travaux de cette Commission est disponible sur le site internet du SHOM (l'opérateur public pour l'information géographique maritime et littorale de référence).

L'espacement entre deux rangées d'éoliennes prévu pour l'aménagement de couloirs de pêches, calculé à partir du centre du mât de l'éolienne, est d'environ 950 mètres (et plus précisément de 948 mètres). Cette distance sera potentiellement réévaluée en fonction de la définition éventuelle d'une zone d'exclusion autour de chaque éolienne.

Pour plus d'informations, vous pouvez vous reporter à la fiche de synthèse de protocole d'études techniques : « Etudes d'ingénierie », disponible sur le site internet du débat public.


Question n°69
Ajouté par Daisy TANNIOU (Mesnil Val), le 15/06/2015
[Origine : Courrier ]

La zone retenue recèle encore de nombreuses mines et épaves.

Même des déminages nombreux ne suffiraient pas à tout enlever.

Alors, pouvez-vous m'apporter des précisions à ce sujet ?

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

La zone propice du Tréport présente un risque qualifié de « significatif » par l’Etat du point de vue de la présence d’engins explosifs. De nombreux explosifs datant de la Seconde Guerre Mondiale seraient en effet encore présents sur et dans les fonds marins et constituent un risque à prendre en compte dans la mise en œuvre du parc éolien. 

Les différents types d’engins explosifs potentiellement présents sur le site ont été identifiés. Une attention particulière a été portée aux quatre épaves identifiées au sein de la zone propice ainsi qu’aux mines allemandes de fond de type « LMB » ou « BM 1000 », qui ont été retenues comme références pour la définition des campagnes de détection. Ces dernières ont en effet une signature magnétique très faible et sont donc particulièrement difficiles à détecter. Ainsi, si celles-ci peuvent être détectées, tous les autres types de mines ou de bombes potentiellement présentes le seront.

Cette particularité liée à la zone du projet oblige le maître d’ouvrage à réaliser une étude de détection d’éventuels engins explosifs avant tous travaux ou études qui nécessiteraient une intrusion dans le sol et le sous-sol. Un premier protocole de sécurisation validé par les autorités de l’Etat compétentes a déjà été mis en œuvre à l’été 2011 en préalable à la réalisation d’une campagne géotechnique. Un deuxième est mis en œuvre au printemps 2015 en préalable à la réalisation d’une campagne similaire. 

Cette dernière, qui poursuivra les travaux déjà menés de définition du contexte géologique et géotechnique du site, permettra en outre de mieux caractériser la couche sédimentaire susceptible de contenir des engins explosifs. Des études complémentaires seront réalisées par la suite pour étendre ces conclusions à l’ensemble de la zone et définir une stratégie globale d’évitement des zones à risques avant l’installation du parc éolien.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d’information.

Question n°68
Ajouté par Daisy TANNIOU (Mesnil Val), le 15/06/2015
[Origine : Courrier ]

En cas de problème, par exemple un incendie, que se passerait-il ?

Où sont les secours spécialisés les plus proches ?

Justement pas proches du tout, je crois...

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

En France, les Préfets Maritimes sont, sur chaque façade, l’autorité compétente pour les actions de sécurité et de sauvetage. Ils s’appuient, pour la coordination opérationnelle, sur les Centres Régionaux Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (CROSS). Pour ce qui concerne la zone de Dieppe – Le Tréport, ce sont la Préfecture Maritime Manche Mer du Nord, située à Cherbourg, et le CROSS Gris-Nez situé à Wissant (62) qui sont compétents.

La gestion de l’urgence maritime est un prérequis essentiel à la construction puis à l’exploitation d’un parc éolien en mer. L’outil qui la décrit est le dispositif ORSEC (Organisation de la Réponse de SECurité civile) Maritime. Dans le cas du projet de parc éolien de Dieppe – Le Tréport, c’est le dispositif ORSEC Maritime Manche Mer du Nord qui s’applique. Ce dispositif détermine l’organisation des secours et des interventions en mer en matière de sécurité civile et définit dans ce domaine les modalités de direction des opérations.

Les risques y sont enregistrés en premier lieu afin de prévoir la réponse en cas d’événement. Ainsi, un parc éolien en mer doit être identifié dans le dispositif ORSEC Maritime, par l’intermédiaire d’un document intitulé « Plan d’Intervention Maritime » (PIM). Ce document, spécifique au parc éolien sera rédigé par le maître d’ouvrage, en lien étroit avec et sous le contrôle de la Préfecture Maritime Manche Mer du Nord et du CROSS Gris-Nez, et sera intégré au dispositif ORSEC Maritime Manche Mer du Nord. Il décrira à la fois les phases de construction, d’exploitation et de démantèlement du parc éolien et précisera, pour chaque risque identifié, la réponse adaptée et l’organisation des secours correspondante.

Concernant les moyens d’intervention disponibles les plus proches, il convient de distinguer l’organisme dont ils relèvent.

Pour ce qui concerne la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM), elle dispose de la vedette SNS 209 « Président J-C Fortini » basée au Tréport et du canot tout temps SNS 080 « Notre-Dame-de-Bonsecours » basée à Dieppe.

La Gendarmerie Nationale et les Affaires Maritimes disposent de deux navires basés à Dieppe : l’ « Yser », une vedette pour la première - le « Cap d’Ailly », une vedette de surveillance rapprochée pour la seconde.

Enfin, la Marine Nationale dispose à Boulogne-sur-mer du Remorqueur d’Intervention, d’Assistance et de Sauvetage (RIAS) Abeille Languedoc et d’un hélicoptère dauphin au Touquet.

- Cas d'incendie :

Un incendie sur une éolienne (dans la nacelle ou au niveau de la base) restera limité à l'éolienne et ne s'étendra pas aux autres, étant donné l'importante distance entre 2 éoliennes. Les éoliennes seront conçues de manière à limiter les risque d'incendie (utilisation de matériaux non inflammables par exemple) et feront également l'objet d'une évaluation du risque incendie. Cette évaluation permettra d'identifier des moyens de prévention ou de protection à mettre en place pour limiter le risque d'incendie.

On peut citer par exemple la mise en place de systèmes de détection incendie (capteurs) afin d'alerter la salle de commande de tout départ d'incendie ou de systèmes d'extinction automatiques asservis à la détection. Toutes les alarmes seront remontées en salle de commande, ce qui permettra aux opérateurs d'être alertés dès le début d'un incendie. Les secours interviendront uniquement pour sécuriser la zone et secourir les personnes en danger.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d’information.

Question n°67
Ajouté par Jérémy FREPPAZ (Cayeux-sur-Mer), le 12/06/2015
[Origine : Débat mobile ]

Quel impact des travaux et du projet sur les mouvements de galets ? (sur les galets qui arrivent naturellement à Cayeux)

[Cette question a été récoltée sur papier au cours du débat mobile du 30 mai 2015 au Baie de Somme Kite Surf Challenge de Cayeux-sur-Mer]

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

De par l'éloignement de la zone du projet à Cayeux-sur-Mer (35 km), il est très peu probable que le parc ait un quelconque effet sur les mouvements de galets.

Toutefois, conformément à la réglementation et au cahier des charges de l'appel d'offres, une étude d'impact du projet est actuellement en cours et sera remise aux services de l'Etat au plus tard en juin 2017. L'objectif de cette étude est d'évaluer les effets du projet de parc éolien sur l'environnement en ce inclus sur les conditions hydrosédimentaires et hydrodynamiques de la zone considérée.

Le mouvement des galets peut être affecté par les phénomènes naturels (marées, tempêtes...) et par les activités humaines (exploitation, aménagement du littoral,...). Les galets de Cayeux-sur-Mer proviennent de l'érosion des falaises du Pays de Caux et sont déplacés par la houle à dominante ouest puis s'accumulent à Cayeux-sur-Mer bloqués par le courant de la Baie de Somme.

Lors de l'installation du parc éolien une remise en suspension des sédiments localisée et temporaire aura lieu. En phase d'exploitation du parc, des modifications hydrosédimentaires et hydrodynamiques locales seront observées (autour des fondations). Ainsi, d'après les premières modélisations réalisées, par le bureau d'étude CREOCEAN, une modification de la vitesse du courant de l'ordre de 1 à 2 % pourra être observée au niveau des fondations.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d'information.

Question n°66
Ajouté par CRPMEM Haute-Normandie (Dieppe), le 11/06/2015
[Origine : Réunion publique ]

La question suivante a été posée à l’oral au cours de la conférence-débat du 21 mai. Dans la mesure où elle est restée sans réponse, la commission a pris l’initiative de la publier sur le site afin qu’une réponse écrite y soit apportée. Ellle a pu faire l’objet de légères reformulations en la passant à l’écrit.

- Une personne en salle intervient : "20% des éoliennes du parc seraient implantées sur une zone protégée. Que veut dire « parc naturel marin » (PNM) si on peut y mettre des éoliennes dessus quand on sait les ravages qu'elles font (vibration, champ électromagnétique des câbles) ?" Yannick Pourchaux souligne à ce sujet : "On nous interdit la pêche dans le PNM, alors on ne va pas autoriser un projet éolien !"

La réponse de Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale, le

Un Parc naturel marin a pour ambition de répondre à trois objectifs indissociables :

  • La connaissance du milieu marin

  • La protection de ce milieu

  • Le développement durable des activités.

Il n'existe pas d'incompatibilité entre l'installation d'un parc éolien en mer et l'existence d'un Parc naturel marin, dans le respect des finalités génériques définies dans la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées.

Le Parc naturel marin veille à la gestion intégrée des projets d'énergies renouvelables sur l'ensemble de son périmètre, en harmonie avec ses objectifs de conservation de la biodiversité marine, de maintien et de développement des activités économiques maritimes durables et de protection des habitats (Décret n°2012-1389 du 11 décembre 2012 portant création du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale). Le conseil de gestion, organe de gouvernance du Parc naturel marin, demande exemplarité et approche concertée, tout particulièrement pour l'analyse de tels projets d'intérêt et de portée générale, susceptibles d'effets mineurs ou majeurs sur le milieu marin, le paysage et les usages de la mer. Il convient de vérifier la cohérence de ce projet avec les ambitions du plan de gestion.

Les dossiers d'un projet tel que l'installation d'éoliennes en mer dans le périmètre du Parc naturel marin ont vocation à être soumis à l'approbation du conseil de gestion du Parc. En effet, ce dernier se prononce sur toutes les activités soumises à autorisation. Selon la nature de l'activité, son impact sur le milieu marin, le conseil de gestion exprime un avis « simple » ou « conforme ». La procédure d'avis conforme est liée à l'existence d'un effet notable potentiel sur le milieu marin (Article L 334-5 du Code de l'environnement). Cette procédure est avant tout une incitation à proposer des projets exemplaires dans son périmètre. Cet avis doit obligatoirement être suivi par les autorités publiques en charge du dossier.

Quant à interdire la pêche dans le PNM, ce n'est en aucun cas une finalité de cette catégorie d'aires marines protégées.

Suite à une première réponse de la part du Parc Naturel Marin, la Commission a souhaité recevoir des précisions sur plusieurs points ci-dessous

- Quelles sont les "finalités stratégiques de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées", font-elles écho aux 3 objectifs que vous citez juste avant ? Ou s'agit-il des objectifs de conservation et de développement économique cités juste après ?

CADRE NATIONAL D’ÉVALUATION DES AMP : 8 finalités génériques
Source : Stratégie nationale de création et d’évaluation des AMP
Finalité 1 : un bon état de conservation des espèces et habitats à statut
Finalité 2 : un bon état de conservation des espèces et habitats hors statut
Finalité 3 : un bon fonctionnement des zones de fonctionnalités écologiques clefs
Finalité 4 : un bon état des eaux marines
Finalité 5 : une exploitation durable des ressources
Finalité 6 : un développement durable des usages
Finalité 7 : un maintien du patrimoine culturel
Finalité 8 : une valeur ajoutée sociale, économique, scientifique ou éducative du PNM

Les 3 objectifs cités sont les 3 objectifs du PNM dans lesquels s’inscrivent ces finalités génériques.

- Pourriez-vous préciser la composition du conseil de gestion ?

Le Conseil de gestion du PNM des estuaires picards et de la mer d’Opale est constitué de 60 membres dont la répartition est la suivante :
Professionnels : 36,5 % (22)
Collectivités territoriales : 21,5% (13)
Usagers : 12% (7)
Services de l’état : 10% (6)
Associations environnementales : 10% (6)
Personnalités qualifiées : 7% (4)
Espaces protégées : 3% (2)

- Avis simple et conforme : pouvez-vous définir ces termes ?
- Il nous semble que pour le parc un avis conforme est requis, pouvez-vous le préciser ? La formulation actuelle laisse penser que la nature de l'avis est lié à celle de l'activité et à l'existence d'un effet notable sur le milieu marin, sans que cela soit nécessairement défini pour le parc éolien en question.

1) Avis simple : c’est un avis de forme du conseil de gestion pour les enjeux sur le milieu marin.
Le président du conseil de gestion émet l’avis. Les services de l’Etat n’ont pas obligation de suivre l’avis du Parc.
2) Avis conforme : les activités susceptibles d’avoir un effet notable sur le milieu marin du Parc sont soumises à l’avis conforme du conseil de gestion. Cet avis doit obligatoirement être suivi par les autorités publiques en charge du dossier, c’est donc un vrai pouvoir de décision du Parc.
Article L 334-5 du Code de l’environnement : « lorsqu'une activité est susceptible d'altérer de façon notable le milieu marin d'un parc naturel marin, l'autorisation à laquelle elle est soumise ne peut être délivrée que sur avis conforme de l'Agence des aires marines protégées ou, sur délégation, du conseil de gestion ».

Différents liens utiles :
> Le site des Aires Marines


> Les informations sur le Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale

Question n°65
Ajouté par Philippe LENNE (Cayeux-sur-Mer), le 11/06/2015
[Origine : Débat mobile ]

Bonjour.

Je voudrais savoir quel serait l'impact du projet sur :

- les phoques

- les poissons, la pêche professionnelle et la pêche à pied (crabe et couteaux), à Cayeux.

[Cette question a été récoltée sur papier au cours du débat mobile du 30 mai 2015 au Baie de Somme Kite Surf Challenge de Cayeux-sur-Mer]

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

La réalisation d'un état initial des ressources est en cours de réalisation. L'analyse des impacts du projet sur ces ressources, en phase de construction mais aussi d'exploitation, sera remise aux services de l'Etat dans le cadre de l'étude d'impact, au plus tard en juin 2017.
Cette étude est confiée aux bureaux d'étude BRLi. Les résultats de ces études seront régulièrement partagés dans le cadre des réunions de l'instance de suivi et de concertation. Il est donc prématuré de vouloir donner une liste exhaustive des impacts pressentis. Néanmoins à ce stade des études, voici quelques éléments de réponse à vos interrogations.

Impact du projet sur les phoques
En Baie de Somme, l'association Picardie Nature a recensé au maximum 370 Phoques veaux-marins et 92 Phoques gris en août 2012. Il s'agit d'animaux qui se reposaient sur les bancs de sable émergés, à marée basse, en période estivale. La tendance d'évolution des effectifs à la hausse, observée ces dernières années, s'est poursuivie en 2012.
Entre octobre 2008 et mai 2009, le maître d'ouvrage a réalisé, en partenariat avec l'Université de la Rochelle et l'association Picardie Nature, un suivi télémétrique de 10 phoques veaux marins afin de suivre leur déplacements dans la région. L'étude a mis en évidence que ces individus sont plutôt côtiers et se concentrent principalement en Baie de Somme. Aucun déplacement n'a été observé dans la zone du projet. Dans le cadre de l'étude d'impact des études complémentaires sont effectuées afin de vérifier ces premiers éléments.
Le maître d'ouvrage complète actuellement ces études par des observations en mer au moyen de protocoles standardisés.

Impact acoustique en phase de construction
Les perturbations liées à la construction dépendent du nombre d'éoliennes, du type de fondations et de la durée du chantier, des individus présents sur la zone et à proximité, et de leur sensibilité auditive. La construction implique la présence et le déplacement de nombreux bateaux, barges qui accroissent localement le bruit lié aux moteurs des navires.
Concernant les pinnipèdes (phoques gris et veaux-marins), les premières études réalisées semblent mettre en évidence un faible impact car, d'une part, les individus se concentrent principalement en Baie de Somme, à plus de 20 km de la zone de projet, leur système auditif ne permettant pas de recevoir les fréquences qui se propagent à une telle distance. Néanmoins, il sera tenu compte des études antérieures et actuelles ainsi que des retours d'expériences.

Impact acoustique de la phase d'exploitation
Les impacts en phase d'exploitation sur les mammifères marins seront, a priori, encore moins notables que ceux de la phase de chantier. De nombreux auteurs scientifiques considèrent que les niveaux sonores des parcs en fonctionnement ne sont pas susceptibles d'engendrer des perturbations pour les mammifères marins. Ces aspects seront traités en détails dans l'étude d'impact du projet.
Pour plus d'informations, veuillez consulter la synthèse d'études « Mégafaune Marine », disponible sur le site internet du débat public.

Impact du projet sur la ressource halieutique (poissons, mollusques et crustacés)
L'étude concernant la ressource halieutique est confiée aux bureaux d'étude BRLi et également à la Cellule de Suivi du Littoral Normand, en partenariat avec les Comités Régionaux des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CRPMEM) de Haute Normandie et de Picardie / Nord-Pas de Calais (CRPMEM). Les résultats de ces études seront partagés dans les groupes de travail ressources halieutiques et environnement de l'instance de suivi et de concertation.
Pour plus d'informations, veuillez consulter la synthèse d'études « Poissons, Mollusques et Crustacés », disponible sur le site internet du débat public.

Impact du projet sur la pêche
Dans le cas de la pêche professionnelle, la décision concernant l'autorisation des activités de pêche (arts trainants et dormants) au sein de la zone retenue pour le parc éolien au large de Dieppe – le Tréport relève de la Préfecture maritime Manche-Mer du Nord. La concertation engagée par le maître d'ouvrage avec les acteurs de la mer vise à présenter à la Préfecture Maritime un projet qui offre les garanties de sécurité des biens et des personnes dans le cadre d'une coexistence de l'exploitation du parc éolien et des activités maritimes actuelles, dont celles de pêche professionnelles.
L'évaluation d'une éventuelle réduction de la zone de pêche et de son impact socio-économique sera toutefois réalisée au cours de l'étude socio-économique dédiée à la filière Pêche, telle que prévue dans le cahier des charges de l'appel d'offres. Cette étude sera réalisée en collaboration avec les Comités Régionaux des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CRPMEM) de Haute Normandie et de Picardie / Nord-Pas de Calais et le Réseau d'Informations et de Conseil en Économie des Pêches (RICEP). Dans le cas de la pêche à pied (crabe et couteaux), le projet de parc éolien en mer ne devrait pas avoir d'impact sur cette activité de par son éloignement avec Cayeux-sur-Mer (35 km de distance).

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d’information.

Question n°64
Ajouté par Jean-Pierre LE GORGEU (Lampaul-Ploudalmézeau), le 10/06/2015
[Origine : Réunion publique ]

La question suivante a été posée à l’oral au cours de la conférence-débat du 21 mai. Dans la mesure où elle est restée sans réponse, la commission a pris l’initiative de la publier sur le site afin qu’une réponse écrite lui soit apportée. Elle a pu faire l’objet de légères reformulations en la passant à l’écrit.

- "A partir des données d'un parc belge, le parc de Dieppe-Le Tréport ne produirait que 137 MW en moyenne pour une puissance installée de 496 MW. Pourquoi autant de différence ?"

De manière plus générale, une question a été soulevée par plusieurs intervenants au cours de cette conférence-débat :

- "Est-il possible de connaître le retour d’expérience des pays producteurs d’éolien en mer en termes de taux de disponibilités des parcs, de coût par MW installé, de création d’emplois et d’impact environnemental ?"

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour, 

Il convient de distinguer la capacité installée d’un parc, somme de la puissance des éoliennes mises en place et exprimée en MW, de la production électrique d’un parc, relative à l’énergie par unité de temps délivrée par le parc en fonctionnement et exprimée en MWh.

Pour le parc éolien de Dieppe – Le Tréport, la production du parc est estimée à plus de 2 000 GWh/an. Cette estimation dépend principalement de la ressource en vent du site d’implantation et des caractéristiques techniques des éoliennes équipant le parc. Elle s’appuie sur les premières études de vent menées sur la zone du projet qui devront être confirmées par des mesures en cours.

Le « facteur de charge » d’un parc est le rapport entre l’énergie effectivement produite par un parc sur une période donnée et l’énergie qu’il aurait produite s’il avait fonctionné à sa puissance nominale durant la même période.

Afin d'évaluer la production annuelle du parc de Dieppe – Le Tréport et donc le facteur de charge du parc, le maître d'ouvrage a mené une étude détaillée de la ressource en vent du projet. Plusieurs campagnes de mesures de vent in situ ont été réalisées en parallèle, avec l'installation d'un mat de mesure et de plusieurs LiDAR, à terre et en mer. Couplées à l'utilisation des caractéristiques techniques de l'éolienne d'Adwen de 8MW ainsi qu'à la connaissance des différentes pertes (par effet de sillage du vent ?, pertes électriques), la modélisation de ces études indique un facteur de charge du parc de l'ordre de 40%.

Bien que ces chiffres soient à considérer prudemment du fait des caractéristiques propres à chaque site et chaque parc, les facteurs de charge des projets offshore européens s’établissent entre 35 et 45% selon les sites et les turbines utilisées.

- Les coûts d’investissements initiaux par MW installé

Le coût d’investissement initial d’un parc éolien en mer comprend notamment les coûts liés à la fabrication des composants (éoliennes, fondations, pales …), à l’installation en mer, au câblage, aux frais de développement et aux frais financiers. Il constitue la part principale du coût de production de l’électricité.

En 2013, le montant moyen des investissements initiaux était estimé en Europe à environ 3,17 million €/MW installé.

L’EWEA prévoit une tendance à la baisse de ces coûts d’investissement.

- La création d’emplois

 En France, 10 000 emplois directs et indirects sont attendus grâce au développement du secteur à l’horizon 2020, d’après les estimations du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, 30 000 d’ici 2030. La dynamique de développement engagée par l’Etat grâce au lancement de deux appels d’offres (2011 puis 2013) vise à donner aux industriels du secteur la visibilité nécessaire aux investissements à même de pérenniser la filière, réelle garantie d’emplois.

Plusieurs pays européens se sont engagés plus précocement dans le développement de l’éolien en mer. En Allemagne, où la capacité installée en mer atteignait fin 2014 40GW, la filière industrielle comptabilise aujourd’hui 19 000 emplois. Elle a constitué un levier de croissance et de re-industrialisation important pour certaines zones. Le port de Bremerhaven, qui s’est reconverti dans le secteur en 2001, a ainsi vu son taux de chômage passer de 25% en 2001 à 14% aujourd’hui.

- Impact environnemental

Les impacts environnementaux éventuels d’un parc éolien diffèrent selon les espèces et les écosystèmes concernés, les phases du projet et les caractéristiques des zones d’implantation. Les retours d’expérience ci-dessous sont donc présentés à titre indicatif et sans prétention d’exhaustivité.

 

A-   Faune marine

Les nuisances sonores durant la phase chantier représentent l’impact majeur sur la mégafaune marine en raison de sa sensibilité auditive et de sa dépendance à l’audition.

Des retours d’expérience de parcs européens sur ce sujet existent et témoignent d’une perturbation temporaire en phase de chantier, marquée par un retour à la normale en phase d’exploitation. Ces exemples sont donnés à titre indicatif. Ils font cependant état d’un impact relativement neutre voir positif des parcs sur les mammifères marins passée la phase de chantier :

 (1) Sur le site d’Horns Rev 1 au Danemark, après une diminution de l’activité des marsouins observée pendant les opérations de battage, un retour à la normale a été observé après un an d’opération. Dans le cas du site de Nysted, Danemark, les niveaux normaux de l’activité des marsouins ont été retrouvés dans la zone de référence mais le niveau restait inférieur au sein du parc (WGMME, 2010).

(2) Quant au parc d’Egmond Aan Zee, Pays-Bas, une augmentation de l’activité des marsouins a été mise en avant au sein du parc, probablement due à l’effet, couplé ou non, de l’abondance de proies induites par le phénomène de récif artificiel et la diminution des nuisances induites par la navigation et le chalutage, interdits dans le parc (WGMME, 2010). 

(3) La télémétrie a été utilisée pour déterminer l’effet des éoliennes en mer sur les phoques veaux-marins d’un site danois (Tougaard et al., 2006[8]). Les analyses de positions de 21 phoques marqués et les suivis en bateaux indiquent que les animaux continuent de fréquenter la zone et les alentours du parc éolien pendant la phase de fonctionnement. Toujours au Danemark, le suivi des phoques veaux-marins du parc éolien de Rødsand indique que la population a baissé durant la construction des fondations, mais que celle-ci est revenue à la normale deux ans après les travaux (Teilmann et al., 2006b[9]).

 

B- Avifaune

Le risque de collision est souvent évoqué comme le risque majeur pour l’avifaune.

Il est pourtant rare que des oiseaux entrent en collision directe avec les éoliennes.  En effet, les retours d’expérience de parcs éoliens offshore de Nysted et Horns Rev au Danemark montrent que les oiseaux évitent les parcs éoliens, en modifiant leur trajectoire[10].

Des études radar ont montré que les oiseaux évitaient généralement les parcs éoliens, bien que les comportements soient spécifiques aux espèces. En effet, les oiseaux changent leur route de manière graduelle à la vue du parc. Ces modifications de trajectoire sont localisées aux alentours directs du parc éolien et n'ont pas conduit à modifier à grande échelle les couloirs migratoires.

Observation radar des migrations vers le Sud et vers le Nord sur le parc éolien d’Horns Rev (Danemark). Les flèches montrent l’orientation moyenne des directions de vol. Au Nord Est, le masque du radar ne permettait pas d’observer les oiseaux.

Les récents suivis menés sur le parc d’Egmond aan Zee aux Pays-Bas montrent par ailleurs que plus de 98% des oiseaux traversant le parc évitent de passer à proximité des éoliennes[11]

Pendant la période de migration, de nombreuses espèces volent à des altitudes où la collision avec les parcs éoliens en mer est peu probable. Ces mêmes espèces volent à de faibles altitudes généralement pour éviter les éoliennes, en circulant entre les mâts[12].  

Cette distance supplémentaire parcourue, ajoutée à leur trajet migratoire total, est considérée comme insignifiante au regard de leur dépense énergétique. Toutefois, chaque espèce réagit différemment face aux perturbations de l’environnement. En effet, les mouettes, les goélands et ou encore les cormorans montrent par exemple un comportement d’évitement plus occasionnel[13] 

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d’information.



[8] Tougaard J, Carstensen J, Wisz MS, Teilmann J, Bech NI, Skov H (2006) Harbour porpoises on Horns Reef — effects of the Horns Reef wind farm. Tech rep to Elsam Engineering A/S, National Environmental Research Institute, Roskilde

[9] Teilmann et al., 2006. Marine mammals : seals and porpoises react differently. Danish Offshore Wind – Key environnemental issues.

[10] Final result of bird studies at the offshore wind fars at Nysted and Horns rev. NERI Report. National Environmental Research Institute. Denmark. P.100

[11] Effect studies offshore wind farm Egmond aan Zee. Final report on fluxes, flight altitudes and behaviour of flying birds. Page 271

[12] Final result of bird studies at the offshore wind fars at Nysted and Horns rev. NERI Report. National Environmental Research Institute. Denmark. P.14-15

[13] Final result of bird studies at the offshore wind fars at Nysted and Horns rev. NERI Report. National Environmental Research Institute. Denmark. P.83

Question n°63
Ajouté par Jean-Pierre LE GORGEU (Lampaul-Ploudalmézeau), le 10/06/2015
[Origine : Réunion publique ]

La question suivante a été posée à l’oral au cours de la conférence-débat du 21 mai. Dans la mesure où elle est restée sans réponse, la commission a pris l’initiative de la publier sur le site afin qu’une réponse écrite lui soit apportée. Elle a pu faire l’objet de légères reformulations en la passant à l’écrit.

- "Selon nous (association Sauvons le Climat), ce ne serait pas 800 000 mais 200 000 foyers qui seraient couverts. Pourquoi une telle différence ? Vos chiffres ne seraient-ils pas exagérés ?"

La réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le

Bonjour,

La production du parc éolien de Dieppe – Le Tréport, estimée à près de 2 000 MWh par an, devrait permettre de couvrir la consommation annuelle de 850 000 personnes, chauffage compris (voir page 16 du dossier du maître d’ouvrage).

Afin d’estimer cet équivalent consommation, nous nous sommes appuyés sur les chiffres annuels de consommation électrique du secteur résidentiel transmis par RTE[1]. La consommation électrique du secteur résidentiel, chauffage compris, était estimée en 2013 à 158 TWh. Ramenée à la population française (65,5 millions), la consommation électrique par personne et par an, chauffage compris, est ainsi estimée à 2 400 kWh. Les 2 000 MWh produits par le parc permettront donc bien d’alimenter près de 850 000 personnes par an.

Vous évoquez le chiffre de 200 000 foyers. Or la taille moyenne des foyers français était en 2011 de 2,26 personnes. D’après ces chiffres et l’équivalent de consommation de 850 000 personnes estimé par le maître d’ouvrage, la production du parc représenterait l’équivalent de la consommation de près de 380 000 foyers.

Concernant la capacité de production de l'éolienne 8 MW d’Adwen, elle est estimée à 2 000MWh par an. Les études menées (répartition des vents sur la zone d’implantation du projet) montrent que la production annuelle des éoliennes correspond à un fonctionnement à pleine puissance pendant 40% du temps. Les éoliennes démarreraient à partir de 11 km/h de vitesse de vent (moyenne sur 10 minutes), fonctionneraient à pleine puissance à partir de 43 km/h environ, et s’arrêteraient automatiquement lorsque le vent dépasse 108 km/h.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d’information.



[1] Bilan prévisionnel de l’équilibre offre-demande d’électricité en France, RTE, 2014 

Pages