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  Document : Chapitre « Energie »


Rubrique : Scénarios à basse consommation
Dans le scénario économe retenu dans le rapport Charpin, Dessus, Pellat sur la filière
nucléaire1 la consommation d’électricité n’augmentait que de 30 % en 2050 par rapport à celle de 1997. Dans l’hypothèse d’une sortie du nucléaire les émissions de CO2 du secteur électrique atteignaient 48 MtC (autant que la contribution actuelle du secteur transports) contre 8 MtC pour une production électronucléaire pratiquement égale à celle de 1997, qui représentait alors 56 % de la production électrique totale. Ce scénario correspondrait donc à un maintien de la production nucléaire à son niveau actuel. C’est, en fait, cette hypothèse qui pourrait être retenue par EDF pour justifier la construction d’EPR dans la perspective modeste d’un simple renouvellement du parc.

Pour répondre à l’objectif gouvernemental de diviser par 4 les rejets de CO2 (facteur 4) en 2050 exprimé lors du Débat national sur les énergies et confirmé dans le projet de loi d’orientation sur l’énergie, des études ont été effectuées pour préciser ce que pourrait être le scénario énergétique y répondant.

Par exemple, l’étude présentée par C. Acket et P. Bacher réduit le plus possible l’utilisation des combustibles fossiles (le détail de ce scénario est présenté sur notre site2 ). Les rejets totaux de CO2 pourraient être ramenés à moins de 30 MtC par an, correspondant à l’objectif d’une réduction d’un facteur 4. Ce scénario se situe dans la « vision » B1.

Dans ce scénario, les énergies renouvelables sont développées au maximum en tenant compte des limites associées, pour certaines, à leur caractère intermittent et aléatoire, tout en limitant l’appel au charbon ou au gaz pour la production complémentaire nécessitée par ce caractère. L’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables et nucléaire remplace autant que possible les combustibles fossiles, notamment dans le chauffage et le transport. Ceci conduit à une production électrique totale de 660 TWh (hors exportation) en augmentation de 47 % par rapport à l’actuelle et une production nucléaire qui passe de 400 TWh à 490 TWh soit une augmentation de 24 %.

Cette étude montre clairement qu’avec un traitement réaliste de la contribution des énergies renouvelables (dont la contribution hors hydroélectricité est multipliée par près de 5) l’objectif « facteur 4 » ne saurait être atteint sans le maintien du nucléaire, au minimum, à son niveau actuel.

Dans le cas du maintien de la consommation électrique à son niveau actuel et d’une sortie du nucléaire les émissions atteindraient 48 MtC par an en supposant la séquestration du gaz carbonique opérationnelle pour toutes les centrales productrices d’électricité, et 90 MtC par an dans le cas contraire, probablement plus réaliste.

En conclusion, la construction d’un EPR en 2012 dans la perspective d’un renouvellement du parc est le minimum requis dès à présent pour l’obtention d’une réduction par un facteur 4 des émissions de CO2 à l’horizon 2050.

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