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  Document : Chapitre « Energie »


Rubrique : Association des écologistes pour le nucléaire (AEPN)
EPR et politique énergétique

Nous souhaiterions considérer un certain nombre d’éléments qui concourent à préconiser la construction d’EPR en France comme tête de série, vitrine pour l’exportation et outil moderne de production d’énergie.

Nous constatons un appauvrissement en ressources énergétiques fossiles, notamment pétrole et gaz, dans un monde où les pays émergents ont des besoins croissants (Chine et Inde, un tiers de la population du globe, +10 % de consommation d’énergie par an). L’humanité brûle actuellement en 50 ans seulement des ressources de pétrole que la nature à mis 100 millions d’années à fabriquer, attitude peu compatible avec le développement durable : il nous faudrait 2 millions de planètes identiques à la nôtre pour que ce rythme soit soutenable.

La raréfaction des ressources pétrolières va obliger le monde, dans les années qui viennent, à avoir davantage recours à l’énergie nucléaire de fission, ne serait-ce que comme une énergie de transition, avant que peut-être d’autres types d’énergie prennent la relève (fusion ?). Des pays comme la Chine, l’Inde, la Russie, le Japon, ont parfaitement compris ce problème et développent activement leur parc de centrales nucléaires.

Bien exploitée, avec des technologies déjà éprouvées de réacteurs, l’énergie nucléaire nous fournira de l’énergie pendant plusieurs millénaires et laissera à nos enfants le temps nécessaire pour organiser une transition vers une société moins industrielle, plus économe, en meilleure harmonie avec notre environnement.

En matière de technologie, bien que les réacteurs de génération IV aient fait l’objet d’un consensus de la part des pays concernés pour en développer des prototypes, il faudra encore plusieurs décennies avant de pouvoir disposer de machines fiables et performantes. Ces réacteurs ne seront prêts pour prendre la relève qu’en 2030 au plus tôt.

L’énergie est indispensable au fonctionnement de notre société, ne serait-ce que pour se chauffer et se nourrir. Conformément au proverbe « un bon tien vaut mieux que deux tu l’auras », la politique énergétique de la France doit s’appuyer sur des énergies ayant fait leurs preuves industriellement sur une large échelle, ce qui est le cas de l’énergie nucléaire. Cette vision prudente et évolutive (ce qui n’empêche pas d’économiser l’énergie et de poursuivre les recherches dans d’autres domaines plus hypothétiques) a été adoptée par tous les pays constructeurs : USA, Japon, Russie, France.

L’EPR n’est pas du tout une technologie « dépassée » comme disent certains. C’est au contraire une version améliorée et optimisée des réacteurs actuels, déjà très performants, avant de passer, le moment venu à des filières encore plus avancées.

Le coût des investissements, la complexité des installations (réacteurs et auxiliaires), la durée des amortissements font du métier de l’énergie, et particulièrement de l’énergie nucléaire, une entreprise de long terme qui nécessite des initiatives prudentes et mesurées. Par rapport aux réacteurs actuels, l’EPR répond parfaitement à cette approche, dans un climat de continuité, avec des améliorations en matière :
- d’efficacité : augmentation de la puissance et du rendement du réacteur ;
- de sûreté : 10 fois plus sûr, récupération du corium en cas d’accident, meilleure protection contre les attentats ;
- de fiabilité : énergie disponible en permanence pour répondre à la demande ;
- de réduction du volume des déchets : meilleure utilisation du plutonium et de l’uranium recyclés.

Il s’agit là de progrès substantiels par rapport aux réacteurs actuels à eau sous pression dont dispose la France, qui ont déjà fait la preuve depuis un demi-siècle de leurs qualités, de leurs performances et de leur sûreté : en un demi-siècle d’exploitation continue, aucun accident grave n’a entraîné mort d’homme par irradiation.

Ce réacteur franco-allemand est conforme aux impératifs de sûreté tant français qu’allemands. Il fédère les compétences des grands constructeurs des deux pays. C’est un projet industriel européen de premier plan, exportable et capable de répondre aux besoins d’énergie des grands pays de la planète au XXIème siècle.

L'énergie éolienne peut aider dans une certaine mesure et doit être encouragée, mais il s'agit d'une énergie diffuse, ne produisant de l'électricité que par intermittences, et qui ne pourra donc pas dépasser, au mieux, quelques pourcents de la production d'électricité en France. Une autre source d'énergie, telle que l'EPR, capable de produire l'électricité de base de manière propre et à la demande 24 heures par jour 7 jours sur 7, reste donc nécessaire dans tous les cas.

Il s’agit d’une chance pour l’économie française et européenne.

Association des écologistes pour le nucléaire (AEPN)

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