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centrale nucléaire EPR Flamanville

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  Document : Le dossier


Rubrique : Attendre le moment du renouvellement (2015) pour lancer directement la série
Au plan industriel, il s’agirait pour EDF, d’envisager de lancer directement une série de plusieurs réacteurs de génération 3 pour faire face à la perte rapide d’une part significative de la capacité de production en France due à l’arrêt concomitant de plusieurs unités de production nucléaire arrivées en fin de vie.

Pour être en mesure de renouveler les centrales nucléaires, la construction de la première unité de production nucléaire de remplacement devrait débuter au plus tard en 2015 pour être opérationnelle vers 2020.

Pour ce faire, les conditions suivantes doivent être remplies :

- Disposer d’un modèle de réacteur techniquement éprouvé et conforme aux exigences de la Direction Générale de la Sûreté Nucléaire et de la Radioprotection.

Dans la l’hypothèse où aucun réacteur n’aura été construit en France depuis plus de 15 ans, il serait très difficile de satisfaire cet objectif. Même en partant d’un modèle existant sur le marché international, il faut en effet faire face en même temps aux difficultés techniques de conception (adaptation d’un modèle du commerce aux spécifications techniques françaises), de fabrication et d’exploitation (appropriation par les exploitants français).

- Disposer d’une organisation industrielle opérationnelle pour construire en série des unités de production électronucléaires en France à un prix compétitif.

Ne disposant plus d’une organisation industrielle éprouvée pour la réalisation d’un premier réacteur, EDF serait contrainte de faire appel aux constructeurs mondiaux satisfaisant au premier objectif ci-dessus. De plus, les constructeurs de centrales clés en main fixent leurs prix en fonction du prix du marché et non pas du prix de revient des différents composants. Or en 2015/2020, les conditions de renouvellement du parc européen1 laisseront peu de marges aux électriciens pour négocier les prix de leurs investissements avec les grands constructeurs mondiaux d’unités de forte puissance. À
cela, s’ajoutent toutes les contraintes économiques et industrielles liées à l’engagement simultané de plusieurs unités de production à un rythme soutenu.

- Attendre 2015 hypothèque fortement le transfert de compétences entre générations et
réduit la maîtrise des coûts de construction des futurs ouvrages de production.

Si on attend 2015, on risque de perdre une grande partie des compétences essentielles d’ingénierie qui ont permis à EDF d’être, depuis toujours, l’architecte de ses centrales et d’en maîtriser le coût et les options techniques de conception et
d’évolution avec une approche d’exploitant responsable de ses installations.

EDF

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