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  Document : Chapitre « Coûts »


Rubrique : Collectif régional « L’EPR, non merci, ni ailleurs, ni ici »
Combien coûtera cet EPR inutile et dangereux ? Qui va payer ?

« Trois milliards d’euros le réacteur EPR si 10 sont construits derrière, mais si aucun autre ne l’est, on ne sait où l’on va », nous a-t-il été dit, fin juillet 2004, au Ministère de l’industrie.

EDF a-t-elle les moyens d’en construire 10 ? EDF annonce publiquement ses bénéfices, mais pas son endettement et ses difficultés à venir :

• 35 à 41 milliards d’euros selon les audits ; ces estimations ont d’ailleurs été jugées floues selon la Cour des comptes1. Plus de la moitié de ces montants est due à l’investissement des années 1970 et 1980 et le reste est le résultat de l’achat, à l’étranger, de plus d’une trentaine de sociétés privées.

• Le changement de statut de l’entreprise, mais non de celui des personnels en place, exige environ 9 milliards de soulte pour payer les retraites.

• Trois milliards et plus pour construire l’EPR.

Avec le changement de statut et la construction de l’EPR, EDF va se retrouver avec un trou d’environ 50 milliards d’euros au moins. On comprend pourquoi EDF préférait voir autorisé par le Gouvernement l’allongement de la durée de vie de ses réacteurs de 30 à 40 ans plutôt que d’avoir à trouver des financements pour un EPR inutile, tout cela pour en faire une vitrine commerciale pour AREVA, Framatome et Siemens. Enel, entreprise italienne d’électricité, pourrait s’engager à 10 % (et non à 25 souhaités) dans le projet EPR. Quels avantages va-t-on offrir à des entreprises pour participer à l’investissement ou entrer dans le capital ? En l’occurrence, pour l’achat de l’électricité de la vallée du Rhône. Qui va encore payer ? Le consommateur individuel ou le contribuable français, ou les deux ?

Sous-évaluation des coûts :

EDF avoue un coût du kWh qui ne correspond nullement à la réalité.

• Le coût de la recherche a été pris par l’État donc par le contribuable et non par le consommateur, a reconnu le Ministre de l’industrie.

• EDF s’est fait rappeler à l’ordre par l’Union européenne parce qu’elle n’est pas assurée pour les risques d’accidents.

• Le coût du démantèlement est sous-évalué : des syndicats affirment même qu’une bonne partie des réserves prévues à ce propos ont servi à acheter 31 sociétés à l’étranger y compris en Argentine avec le succès économique que l’on sait. Comment d’ailleurs calculer le coût du démantèlement pour un réacteur dont la durée de vie serait de 40 ans ou plus et dont le démantèlement s’effectuerait à 30 voire 50 ans ? Aucun économiste sérieux ne sait calculer à 20 ans.

• À plus forte raison, le coût de la gestion des combustibles irradiés avec ou sans retraitement, compte tenu d’une durée de vie qui n’est pas à la mesure de la durée de vie humaine. La Cour des comptes a déjà attiré l’attention sur la sous estimation des coûts du démantèlement et de la gestion des déchets2.

• À combien évalue-t-on le surcoût de la sortie d’électricité de Flamanville vers les Quintes Laval sud : environ 200 km en direct et plus en passant par Domloup-Rennes? Le coût supplémentaire de ce couloir est actuellement estimé par RTE de 180 à 220 millions d‘euros par rapport au projet de Penly déjà équipé. Il aurait été pris en charge, selon les déclarations à la presse de son président, par le Conseil général de la Manche, contrairement à la loi française sur les exonérations de taxe professionnelle et à la réglementation européenne sur les distorsions de concurrence.

• À combien évalue-t-on le coût supplémentaire dû aux pertes en lignes d’électricité sur une si longue distance ? À combien estime-t-on le coût supplémentaire d’une production d’électricité produite par la chaleur, qui ne récupère pas celle-ci, et gaspille plus de 65 % de l’énergie produite dans la mer, y provoquant prolifération d’algues et mousses de Dielette au cap du Rozel ?

Mieux vaut une production décentralisée de chaleur et d’électricité à proximité des consommateurs et qui ne serait pas payée et supportée par le contribuable.

Collectif régional « L’EPR, non merci, ni ailleurs, ni ici »

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