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Avis n°121

Des champs plutôt qu'Immochan !

Ajouté par Marie-Pierre MARTINET (Paris), le
[Origine : Site internet]

L'enjeu majeur des années à venir est la souveraineté alimentaire des agglomérations : 75% de la population habitera en zone urbaine à l'horizon 2050 dans le cadre d'une croissance démographique.

En parallèle la demande de produits de qualité et issus de circuits courts et de proximité croit de manière exponentielle.

La loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt de 2014 a posé les bases de la démocratie alimentaire par l'instauration – entre autre - d'un projet alimentaire territorialisé (PAT) par département en 2017. Un appel à projet en ce sens sera lancé prochainement.

Le projet Europacity, projet d'un autre âge basé sur le dogme de la grande consommation de biens, de services y compris culturels des années 90 est une ineptie et en total contradiction avec les enjeux actuels car :
1. Il prive l'Ile-de-France de 80ha de terres cultivables de qualité pourtant préservés par le schéma directeur d'aménagement, nécessaires à la souveraineté alimentaire. On perdait en 2011 selon une étude du Syndicat des Jeunes Agriculteurs 26 m2 de terres agricoles par seconde ! Carole Robert, des Chambres d'agriculture soulignait dans un article de La Tribune que « Les consommateurs demandent des produits locaux, issus de l'agriculture raisonnée, des produits de qualité. L'agriculture française est à même d'y répondre, mais encore faut-il conserver les sols ». Tout est dit.
2. Il est en contradiction avec les enjeux climatiques et environnementaux (COP21) pourtant ratifié par la France. En effet, il participe à l'artificialisation des terrains, causant des dommages importants notamment par la diminution drastique des eaux par les sols. Phénomène qui nourrit les inondations et la diminution des réserves dans les nappes phréatiques mais aussi le lessivage des terres encore existantes. Ceci sans aborder la perte en captage de CO2 que représentent les terres cultivées. Outre l'impact sur la biodiversité la disparition du foncier agricole obère la capacité d'un territoire à produire suffisamment
3. Il ne correspond pas à la demande des mangeurs en attente d'une alimentation de qualité et de proximité...

Alors comme citoyenne d'Ile-de-France, ce n'est pas de ce projet dont j'ai besoin ! Et je ne souhaite pas que mes impôts y contribuent pour les 500millions d'euros de financement restant à la charge de la collectivité. Nous avons mieux à faire comme investissement ! Non seulement ce projet d'aménagement met en danger mon territoire et sa qualité de vie mais il met aussi en cause la qualité future de mon alimentation comme de mon environnement et ce au service d'une holding déjà connue pour son mépris des terres agricoles notamment en Normandie. Nous avons besoin de cohérence et de vie pas d'un énième « monde sous cloche aseptisé ».

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