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Question n°74

Emploi(s)

Ajouté par Citoyenne95 (DEUIL LA BARRE), le
[Origine : Site internet]

Celui qui créer un ou des emplois est celui qui signe le contrat de travail.

Comment « EuropaCity », soit Alliages et Territoires (filiale d'Immochan), peut annoncer la création d'emplois de l'ordre de de 10500 à 11800 alors qu'il n'en sera pas l'employeur ?

Est-ce pour cela qu'il ne peut faire que des propositions ? Mais quid des engagements ?

Faire appel à de la sous-traitance signifie faire appel à des entreprises qui ont leurs propres employés. Les emplois éventuellement crées par les sous-traitants ne seront-ils pas avant tout de l'Intérim... et peut-être des CDD ?

Alliages et Territoires peut-il s'engager à transmettre ces déclarations sociales nominatives (DSN) aux élus pour preuve de leurs engagements pour l'emploi local et durable ?

Merci pour vos réponses.

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Afin de préciser le montage économique du projet, s'assurer de la faisabilité du chantier et de l'exploitation du site et alimenter les études sur les déplacements, Alliages & Territoires a souhaité estimer les besoins en emplois liés au projet, en termes de nombre et de qualifications requises. Pour cela, une méthodologie éprouvée a été mise en œuvre, en tenant compte du stade de définition du projet :

  • pour la phase Construction (estimation d'un besoin de 4 200 emplois en moyenne par an pendant la durée du chantier), les emplois sont estimés sur la base du rapport entre le montant de l'investissement et la production par actif du BTP. Les résultats ont été vérifiés à l'aide de ratios d'emploi obtenus auprès de professionnels du secteur.

  • pour la phase Exploitation, le besoin lié au fonctionnement d'EuropaCity oscille entre 10 500 emplois directs (étude ECODEV pour l'EPA Plaine de France) et 11 800 (étude Sémaphores pour Alliage &Territoires). Ces chiffres sont obtenus en appliquant des ratios d'emploi calculés à partir des surfaces d'exploitation des différentes activités d'EuropaCity. Ces ratios ont été obtenus auprès des professionnels des secteurs du tourisme, du commerce et de la culture.

Ces estimations, sur lesquelles la Commission nationale du débat public a demandé un dire d'expert à un économiste qui livrera ses conclusions avant la fin de juin, seront nécessairement prises en compte par les futurs employeurs, qu'il s'agisse des entreprises chargées de la construction du site, si le projet se poursuit, ou des opérateurs qui exploiteront les divers équipements.

Nous avons évoqué le recours à la sous-traitance dans un cadre bien précis, celui de la phase chantier ; à ce sujet, nous avons entendu la demande des entreprises locales de bénéficier des retombées positives des investissements consentis. Aussi, nous étudions les conditions d'un accès des PME locales aux travaux, selon plusieurs modalités complémentaires : la participation à la plate-forme business de la CCI Paris-Ile-de-France, l'élaboration en amont d'une cartographie permettant de repérer et de recenser les entreprises locales existantes, mais aussi l'accès facilité aux marchés de travaux grâce à l'allotissement et à la sous-traitance locale. Une charte de la sous-traitance locale est envisagée.

S'agissant du suivi et de l'évaluation des engagements pris, en termes de formation et de recrutement, un Comité technique orientation emploi formation serait mis en place, qui associerait l'ensemble des acteurs en charge de la formation, de l'emploi et de l'insertion, ainsi que l'Etat et la Région, afin de piloter le dispositif et vérifier ses résultats. Une des premières missions de ce comité devrait être de déterminer les données à suivre, ainsi que les sources les plus pertinentes pour assurer ce suivi.

Commentaires

Dans la réponse du maître d'ouvrage, nous relevons des affirmations contestables.

1/ Il est indiqué que les emplois du chantier ont été vérifiés à l'aide de ratios d'emplois auprès des professionnels du secteur. Dans les tableaux présentés dans l'étude Sémaphores (pages 20-21), il n'est fait référence qu'à l'Enquête Annuelle d'Entreprises (EAE) INSEE qui date de 2009 (pour un chantier censé démarrer dix ans plus tard, sans aucun calcul de gains de productivité) et dont les données n'ont pas été réactualisées (et pour cause : l'enquête a été supprimée à cette date). Il est effectué des ratios d'emplois par investissements, ce qui est très discutable. Car plus les investissements sont importants, plus les entreprises cherchent à mécaniser pour économiser sur les coûts de main-d’œuvre. Il y a donc souvent un rapport inverse entre nombre d'emplois et investissements.
2/ Il est indiqué que l'étude ECODEV précise 10 500 emplois pour EuropaCity. C'est oublier que ce bureau d'études a repris le chiffre global que lui a indiqué Immochan, qui a lui-même repris le chiffre de la première étude Sémaphores de 2011, qui n'a pas été communiquée à ECODEV (et qui n'a jamais été rendue publique). Il ne s'agit donc pas du résultat d'une étude ECODEV, mais du report sans possibilité d'analyse d'un chiffre fourni par le Maître d'Ouvrage, sans aucune possibilité de vérification.
Dans ces deux exemples, nous sommes dans du déclaratif sans preuve, avec des études dont il n'est fourni que les résultats et sans possibilités d'analyser leur contenu détaillé. Les 21 pages de la réactualisation 2015 de Sémaphores ne constituant que la partie émergée d'un iceberg qui conserve son opacité. Il n'y a aucune liste de personnes rencontrées, aucune preuve de quelconques enquêtes de terrain. A la différence de l'étude ECODEV publiée sur le site de l'EPA et dont tout le monde s'accorde à reconnaître sa grande qualité.

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