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Question n°5

Pourquoi ce projet?

Ajouté par Nadine LESAGE (Gonesse), le
[Origine : Réunion publique]

Pourquoi détruire encore des terres agricoles ? 11800 emplois ! A-t-on pris en compte la concurrence qui serait faite aux centres commerciaux voisins et aux parcs de loisirs ? A-t-on besoin d'un tel projet ? S'inscrit-il dans la volonté affichée lors de la COP 21 de lutter contre la pollution quand ce projet générera un surplus de pollution par les déplacements des visiteurs ? Et la biodiversité dans tout ça ?

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

 

Il convient de rappeler en premier lieu que le schéma directeur de la Région Ile-de-France classe, depuis 1994, le Triangle de Gonesse comme un territoire stratégique pour le développement économique du nord-est francilien. Cette possibilité a été réaffirmée dans le projet de SDRIF approuvé par la Région le 25 septembre 2008 et dans le SDRIF en vigueur à ce jour approuvé par décret le 27 décembre 2013 : ce document prévoit le maintien d'au moins 400 hectares de terres agricoles d'un seul tenant sur les 700 qu'en compte le Triangle de Gonesse, tandis que 280 sont ouverts à l'urbanisation au sud, sous réserve de sa desserte par les transports collectifs.

 

D'autre part, le concept d'EuropaCity repose sur un alliage, une hybridation de fonctions, d'équipements, d'expériences qui, par sa dimension et sa diversité, a pour objectif de proposer une destination de loisirs qui n'existe encore nulle part ailleurs, complémentaire et non concurrente de l'offre préexistante. Ainsi, la région francilienne compte deux principaux parcs d'attraction thématiques, mais ils sont en extérieur et soumis aux aléas climatiques. Les équipements d'EuropaCity (parc à thèmes, parc d'aventures, parc aquatique, parc des neiges, parc ludo-éducatif, parc paysager, ferme urbaine) complèteraient et diversifieraient l'offre présente sur le territoire francilien, en particulier à destination des familles.

 

De même, l'offre commerciale, différente et diversifiée, ne serait pas conçue sur le modèle classique (locomotive alimentaire générant des flux récurrents de clients venant faire leurs courses), lui-même bousculé par les évolutions des modes de consommation liées au numérique : EuropaCity permettrait aux marques et aux enseignes de proposer des concepts et des formats innovants, renouvelant la nature de l'offre physique. L'expérience proposée serait fondée sur la participation  du client devenu "consom-acteur", personnaliserait l'offre et en enrichirait le contenu en services notamment basés sur les technologies numériques. De même, nous travaillons pour proposer une consommation responsable, collaborative, citoyenne afin de permettre à chacun de concilier plaisir et développement durable.

 

Compte tenu de la nature même de son offre commerciale (qui représenterait un tiers de la surface totale développée sur le site), et de l'importance de sa zone d'attractivité, francilienne et touristique, EuropaCity n'aurait qu'un effet très limité sur l'appareil commercial du territoire tout en ayant un effet de levier très positif pour son développement économique. Les études montrent qu'en phase d'exploitation, EuropaCity injecterait 2,5 milliards d'euros dans l'économie française, dont 900 millions de valeur ajoutée sur la zone concernée, tandis que 11 800 emplois seraient créés.

 

Enfin, EuropaCity s'inscrirait dans les orientations stratégiques du plan de déplacements  urbains d'Ile-de-France et favoriserait les déplacements en transports en commun et en modes doux. Plus de la moitié des 31 millions de visiteurs attendus et des 11 800 salariés se déplaceraient en transports collectifs, dont les infrastructures seraient considérablement améliorées avec l'arrivée de la ligne 17 du métro Grand Paris Express, du Barreau de Gonesse reliant les RER B et D, l'amélioration du réseau de bus. EuropaCity contribuerait à la biodiversité sur le site et à la recréation d'une trame verte locale : le projet architectural de Bjarke Ingels Group comprend un parc paysager de 10 hectares, une ferme urbaine de 7 hectares en pleine terre et une toiture végétalisée d'une cinquantaine d'hectares en vue de créer des conditions favorables à l'installation puis à la pérennisation d'une biodiversité locale, riche et diversifiée.