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Voici les questions posées par le public.

Nous affichons les réponses obtenues du maître d'ouvrage, après vérification par la CPDP.

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Thème séléctionné : Parkings relais

Question n°88 de : Blaevoet Jacques - Paris 75012 - le 09/02/2006
La mise en oeuvre du tramway entraîne obligatoirement un nombre important de suppression de places de parking et la création de nouveaux placements.
Pouvez-vous le quantifier ?

Dans la mesure où la politique de la mairie de Paris et, plus particulièrement celle de Monsieur Baupin, est d'éradiquer la circulation des voitures dans Paris, la mise en ouvre du tramway est un des moyens pour y parvenir, encore faudrait-il créer des parkings accessibles à tarifs attractifs, sinon gratuits, pour les travailleurs venant des banlieues, à chaque porte de Paris desservie par le tramway.
Le projet prévoit-il la création de tels parkings et si oui, combien ?

Réponse du Maître d'Ouvrage :13/02/2006
La politique municipale consiste à proposer des modes alternatifs à la voiture dans un objectif de santé publique.

La diminution de la circulation automobile est un impératif de santé publique et répond à un rééquilibrage des usages sur l’espace public.

Elle s’impose pour réduire les pollutions atmosphériques à l’origine des problèmes de santé ainsi que pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique.

Les objectifs de réduction de trafic automobile que poursuit la Ville de Paris s’inscrivent dans le cadre d’obligations juridiques :
- des engagements internationaux de la France (protocole de Kyoto visant à diminuer les gaz à effet de serre)
- des lois françaises (loi d’orientation des transports intérieurs du 30.12.1982, loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie du 30.12.1996, loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain du 13.12.2000)
- du Plan de déplacements urbains d’Ile de France (PDUIF)

La politique parisienne est volontariste.
Elle a permis de réduire la circulation automobile de 14 % à l’intérieur de la capitale entre 2000 et 2005 (le PDUIF prévoyait une diminution de 5 % tant à l’intérieur de Paris qu’entre Paris et la Petite couronne).
Il est prévu de la réduire au minimum de 10 % entre 2004 et 2012, sans altérer pour autant la mobilité et la vie économique.
La régulation du trafic automobile vise également à améliorer la sécurité des automobilistes et des usagers de l’espace public.
La réalisation du tramway participera à atteindre cet objectif en offrant une alternative attractive.

L’aménagement lié au tramway fera des boulevards des Maréchaux un boulevard urbain accueillant un trafic de desserte, et non une « autoroute » annexe du périphérique, supportant un trafic de transit.
De part et d’autre du tramway, la capacité de circulation automobile sera fixée à 4 voies (2x2) ou 3 voies (2+1) et la largeur des files diminuée en conséquence (2,80 m sur le tronçon en construction).
Les trottoirs seront élargis et des pistes cyclables seront construites.
Il en résultera une diminution des nuisances sonores, de la pollution atmosphérique et de la vitesse automobile.
Les riverains y gagneront en qualité de vie.

Cet aménagement n’a pas pour objet d’empêcher la circulation sur les boulevards des Maréchaux ni bloquer l’accès à Paris pour les communes riveraines.
Le choix du nombre de files et l’implantation de la plateforme du tramway seront décidés au regard d’études de trafic.
Il est encore trop tôt pour déterminer précisément le nombre de places de stationnement créées ou supprimées.

Sur ce point, veuillez trouver les précisions suivantes :
Avec la mise en place du tramway, le stationnement est réorganisé conformément à la politique parisienne de stationnement. Celle-ci vise à :
- faciliter le stationnement à faible coût pour les résidents ;
- encourager une réduction de l’usage de l’automobile par une politique tarifaire avantageuse dans les parkings publics pour les résidants ;
- dissuader le stationnement sur le lieu de travail et inciter à la réalisation de plans de déplacements d’entreprises ;
- permettre le stationnement de courte durée nécessaire à la vie économique, aux démarches et aux achats ;
- lutter contre le stationnement des voitures « ventouses » dans les quartiers périphériques de Paris par la transformation des dernières places gratuites en place de stationnement résidentiel ;
- faciliter l’arrêt pour livraison et autres services à domicile.


Qu'est il prévu pour rendre plus attractifs les parkings relais ?

Dans toutes les collectivités qui souhaitent diminuer l’usage de la voiture au profit des transports en commun, des parkings relais ont été développés aux portes de l’agglomération (ex. : à Strasbourg, à Bordeaux…).
En Ile-de-France, les portes de l’agglomération sont au-delà des portes de la Ville de Paris. Le développement des parkings relais se fait donc plutôt aux stations de RER.
En effet, les automobilistes qui arrivent aux portes de Paris n’y laissent pas leur voiture mais en profitent pour se rendre jusqu’à leur destination finale.
L’utilisation des parkings relais aux portes de Paris ne peut donc se faire qu’au bénéfice des utilisateurs occasionnels (touristes, foire expo, spectacles…).

Le stationnement dans les parkings souterrains sera encouragé.

En périphérie, sur le tracé est, les parkings publics offrent 3 384 places dont près du quart sont vacantes.
Mais leur fréquentation est extrêmement variable.
Seuls 3 d’entre eux fonctionnent malgré des inconvénients avérés (Porte de la Chapelle, Porte de la Villette et Porte de Pantin), les autres souffrant d’un éloignement des stations de métro, de vétusté ou d’accès piétonniers difficiles.

Une politique de relance de ces parcs est actuellement menée par le STIF afin d’inciter les automobilistes franciliens à y garer leur véhicule.
Des mesures incitatives sont prévues telles que la mise en place d’une signalétique spécifique, l’amélioration de l’information et des cheminements piétons jusqu’aux stations de métro, une tarification plus adaptée, l’amélioration du service et l’extension des parcs existants voire la construction de nouveaux parcs.
110 000 places sont actuellement disponibles en Ile-France.
Avant d’en construire de nouveaux, il est apparu prioritaire d’améliorer l’offre existante.


Le nombre de places de stationnement en surface variera selon le choix d’implantation de la plateforme de tramway.
Actuellement, sur toute la portion est du tramway, on compte près de 15 000 places de stationnement(1) sur les boulevards des Maréchaux et dans la bande de 400 m qui les sépare du périphérique.
(1) dont 8764 gratuites, 4881 en payant mixte, 548 en payant rotatif, 242 pour livraison, 225 en accès réservé et 157 GIG-GIC.

Les livraisons seront facilitées. Des places de livraison seront aménagées à moins de 50 m de chaque commerce.