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Les Questions/Réponses reçus par la CPDP seront consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat

Thème séléctionné : Les hommes et les activités dans l’estuaire

Question n°15 de : LEMONNIER Cédric-  76700 HARFLEUR - le 01/10/2009
Jusqu'où l'extension portuaires est prévue pour l'avenir; des réserves naturelles et lieux de chasse de l'ACDPM et prévue pour quand ?

Réponse le  26/10/2009


Cette question est un des points clés du dossier du maître d’ouvrage, présenté par la proposition de plusieurs familles de tracés envisageables. Un des objectifs de ce projet est d’étendre la zone industrialo-portuaire au maximum de ce que permet la Directive territoriale d’aménagement de l’estuaire de la Seine dans sa rédaction actuelle dans cette partie de l’estuaire. Ce document cadre d’aménagement pose comme limité actuelle de l’extension éventuelle des activités portuaires les limites de la réserve naturelle de l’estuaire de la Seine. En fonction des familles de tracés proposés, si le projet est réalisé, toute extension portuaire ultérieure sera impossible, sauf à revoir la DTA. Les familles de tracés présenter au débat public peuvent concerner une vingtaine de gabions de chasse au maximum.


Pour votre information ci après l’extrait de la DTA  concernant l’estuaire aval de la seine ( page 69 à 73 de la DTA). Nous attirons votre attention sur la carte ( que vous pourrez telecharger sur le site de la CPDP des pb materiels ne permettent pas de l'inclure dans cette reponse), qui pourra vous donner une idée visuelle claire de la répartition des espaces tels que proposée dans la DTA


 



 




Un des objectifs de ce projet est d’étendre la zone industrialo-portuaire au maximum de ce que permet la Directive territoriale d’aménagement de l’estuaire de la seine dans sa rédaction actuelle dans cette partie de l’estuaire. En fonction des familles de tracés proposés, si le projet est réalisé, toute extension portuaire ultérieure sera impossible, sauf à revoir la DTA.


Pour votre information ci apres l’extrait de la DTA  concernant l’estuaire aval de la seine ( page 69 à 73 de la DTA):



1 – ORIENTATIONS RELATIVES AUX ESPACES STRATÉGIQUES


1.1. L’ESTUAIRE AVAL DE LA SEINE



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Caractéristiques des espaces concernés

La présente orientation concerne la seule plaine alluviale, c'est-à-dire l’ensemble géographique où les conflits potentiels entre, d’une part, fonctions portuaires, industrielles et logistiques, activités agricoles et halieutiques, présence humaine du fait des zones urbaines traditionnelles et des activités professionnelles et, d’autre part, protection-valorisation des fonctionnalités écologiques sont à leur maximum d’intensité. Le territoire correspondant est délimité à l’est par Port-Jérôme, à l’ouest par la ligne reliant le cap de la Hève à Villerville, au nord par l’A131 et au sud par la ligne joignant Villerville aux limites sud du marais Vernier. Il fait l’objet de la carte jointe intitulée " l’estuaire aval de la Seine : orientations d’aménagement et de protection".



_



 



Identification des espaces considérés

Au sein de ce territoire sont reconnues trois grandes catégories d’espaces :



_



 



Les espaces déjà construits et occupés : espaces urbains, portuaires et industriels (ils

figurent en gris et en jaune clair sur la carte). Ils comprennent des espaces interstitiels non


construits, qu’il s’agisse d’espaces grevés de servitudes ou de réserves foncières destinées à


une extension d’activités sur place.


Les grands enjeux en termes d’aménagement de ces espaces sont :




-



 



tirer le meilleur parti des équipements structurants (portuaires et industriels) pour y

permettre le développement des activités et leurs nécessaires mutations ;




-



 



organiser la cohabitation fonctionnelle, qu’il s’agisse du cadre de vie (interface ville-port et

industrie), mais surtout de la maîtrise de l’exposition au risque des résidents ou des actifs


travaillant dans ces espaces ;




-



 



assurer la reconversion des espaces qui pourraient être progressivement délaissés du fait

du déplacement des activités portuaires traditionnelles vers les nouveaux terminaux et


nouvelles plates-formes logistiques.




_



 



Les espaces naturels permettant de pérenniser et de renforcer les équilibres

fonctionnels


l’orientation 2.1 (en vert foncé sur la carte) et classés par ailleurs en espaces naturels


remarquables au titre de la loi littoral (cf section 4), et au coteau formant belvédère au-dessus


de Honfleur.



_



 



Les espaces réservés au développement économique pouvant être affectés soit aux

extensions portuaires et aux activités para-portuaires, soit à l’accueil d’activités industrielles,


logistiques ou tertiaires (respectivement en orange et en rouge sur la carte selon les


orientations qui les régissent : cf. infra).


Les grands enjeux en termes d’aménagement sont :




-



 



valoriser au mieux la fonction de ces espaces qui sont hautement stratégiques pour le

développement économique de la basse Seine, du bassin parisien et du territoire national :


s’agissant d’une ressource rare, sa mobilisation doit se faire dans le cadre d’une politique


d’aménagement globale à échelle du grand estuaire (cf. infra) ;




-



 



organiser une cohabitation efficace entre activités industrielles et activités logistiques pour

optimiser la ressource foncière ;




-



 



intégrer, lors de leur ouverture à l’urbanisation, dans un véritable projet de recomposition

et d’intégration urbaine les espaces parcellisés déjà construits situés à l’ouest du pont de


Normandie sur la plaine alluviale de Honfleur destinés notamment à des activités à


vocation technologique.


Sont aussi reportés sur la carte au 1/100 000ème les tracés, qui restent à préciser, des


infrastructures majeures qui seront nécessaires au développement des activités portuaires et


industrielles :




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le nouvel avant port du Havre (Port 2000) et les nouveaux terminaux portuaires associés,



_



 



le prolongement du grand canal du Havre,



_



 



les liaisons ferrées à créer,



_



 



les liaisons d’oléoducs à créer en complément des liaisons existantes entre Port-Jérôme et

Le Havre.


Ne sont pas représentées sur la carte les infrastructures nécessitées par la desserte rapprochée


des nouvelles installations portuaires prévues, pas plus que les autres équipements portuaires


envisagés.




_



 



L’orientation

On distingue ci-dessous l’orientation selon qu’il s’agit des espaces urbanisés, des espaces naturels majeurs ou des espaces de développement économique.



A / Orientation relative aux espaces urbanisés :



Dans ces espaces, il y a lieu de tenir compte des risques industriels présents, en appliquant l’orientation définie en sous-section 3.5.



B/ Orientation relative aux espaces naturels majeurs :



Au-delà de ce qui est stipulé à l’orientation 2.1. ci-après et qui vaut dans la plaine alluviale comme ailleurs, une précision est nécessaire s’agissant du secteur d’activités économiques existant enclavé dans la réserve naturelle en rive nord de la Seine.


Si ces activités cessent leur exploitation, les terrains d’assiette correspondants seront intégrés aux espaces d’intérêt naturel et paysager majeur après dépollution des sites correspondants.


Par ailleurs, le coteau formant belvédère au-dessus de Honfleur mérite qu’en soit conservées les caractéristiques paysagères. Les éléments caractéristiques de ce paysage particulier devront être protégés.



C/ Orientation relative aux espaces réservés au développement :



On distingue ci-dessous les espaces dédiés respectivement aux activités et installations portuaires, aux activités industrialo-portuaires et logistiques et à la recomposition urbaine.



C1/ Les espaces pour le développement des activités portuaires et para-portuaires (jaune et orange et orange hachuré sur la carte)


Dans la partie nord de l’estuaire de la Seine, il s’agit des espaces destinés à améliorer le positionnement concurrentiel du port du Havre et de la façade maritime française sur la Manche.

Cet objectif d’intérêt local, régional et national requiert notamment la réalisation d’un nouvel avant port destiné à accueillir les nouveaux terminaux portuaires et la poursuite du programme d’équipements à l’amont des écluses, le long du grand canal maritime.



Dans la partie sud, le programme d’équipements portuaires et d’installations para-portuaires associées (c’est-à-dire d’activités d’entreposage, de manutention, etc. qui doivent être organisées à proximité immédiate des quais) est appelé à se poursuivre le long du fleuve, en priorité à l’ouest du pont de Normandie dans un souci d’économie d’espace. Toutefois, la réalisation de nouveaux équipements à l’Est du pont reste permise si les terrains à l’ouest ne répondent pas de manière satisfaisante aux besoins (sous réserve de la décision du Conseil d’Etat sur le pourvoi en cassation concernant l’arrêt de la CAA de Nantes du 1



 



er mars 2005. Dans l’attente de cette décision, le secteur est qualifié en " espaces naturels majeurs comprenant les espaces naturels remarquables du littoral " et fait l’objet d’une représentation particulière (jaune, orange et vert hachuré) sur la carte.

C2/ Les espaces destinés à l’accueil des activités industrialo-portuaires et logistiques (en rouge sur la carte) concernent :



 



_ rive droite, les activités industrialo-portuaires en lien avec les filières présentes, ou tirant parti des grands équipements ou des services portuaires actuels ou futurs, en particulier Port 2000 et le prolongement du grand canal du Havre. Toutefois, la bande de terrain comprise entre le



 



canal de Tancarville et l’autoroute A131 pourra accueillir tous types d’activités ; leur implantation devra s’inscrire dans le cadre d’un projet urbain et paysager destiné à mettre en valeur l’entrée de l’agglomération havraise et la perception de la zone industrialo-portuaire, et tenant compte des tissus urbains proches et des caractéristiques environnementales du site ;



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le développement des fonctions logistiques qui ont vocation à tirer parti, rive droite et rive gauche, de la proximité des terminaux portuaires et des sites industriels, ainsi que de l’effet d'échelle ;



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rive gauche, des programmes mixtes d’activités économiques, combinant fonctions tertiaires, filières liées au port de Honfleur, et fonctions logistiques créées par le complexe portuaire et industriel, dans le cadre d’un projet urbain et paysager destiné à conférer une forte attractivité à ces espaces.

Dans ces espaces de développement économique, le développement des activités se fera en fonction des dispositions de la loi littoral inscrites dans l’article L 146.4 du code de l’urbanisme, c’est-à-dire soit en continuité de celles déjà installées, soit en ensembles nouveaux intégrés à l’environnement. Ce principe pourra toutefois être adapté pour des raisons tenant à l’organisation de l’implantation des activités suivant leur nature, la prise en compte des risques industriels ou la nécessité de trouver des terrains de grande dimension.


Les aménagements correspondant à ce développement économique devront être réalisés dans le souci de garantir une bonne inscription dans un environnement naturel et paysager de qualité, perceptible depuis les reliefs du nord et du sud de la plaine alluviale comme depuis le parcours du pont de Normandie.



Par ailleurs, il est probable que les développements industriels et logistiques à attendre, sur les deux rives, de la réalisation de l’objectif 1 se déploieront sur un grand laps de temps. Dans ce contexte, la directive territoriale stipule que, dans un souci de gestion économe des terrains disponibles, ces espaces doivent être urbanisés en deux phases, si ceci permet de répondre de manière satisfaisante aux besoins rencontrés : en rive gauche, la première et la deuxième phases sont respectivement à l’ouest et à l’est du pont de Normandie, le développement à l’est du pont de Normandie est subordonné à la décision du Conseil d’Etat sur le pourvoi en cassation concernant l’arrêt de la CAA de Nantes du 1



 



er mars 2005. Dans l’attente de cette décision, le secteur est qualifié en " espaces naturels majeurs comprenant les espaces naturels remarquables du littoral " et fait l’objet d’une représentation particulière (jaune, orange et vert hachuré) sur la carte. En rive droite, la première phase se situe à l’ouest de la ligne formée par l’extrémité actuelle du grand canal du Havre et la route de l’ancien pont du Hode. Les terrains urbanisables en seconde phase doivent, en attente de leur ouverture à l’aménagement, faire l’objet d’une gestion environnementale adaptée à leur caractère spécifique, sans pour autant obérer un changement ultérieur d’affectation.

Pour ce qui concerne plus particulièrement la plaine alluviale du Havre, les espaces remarquables du littoral comportent une zone dépressionnaire humide dont l’alimentation hydraulique se fait notamment par des écoulements qui traversent le prolongement du grand canal du Havre et les zones urbanisables au nord ; par ailleurs cette zone humide, d’une sensibilité environnementale particulière, se prolonge sur une partie des espaces réservés à l’accueil d’activités à l’est de la voie ferrée.


ll en résulte que :


l’aménagement des espaces de développement économique situés entre la limite de la réserve naturelle, la route industrielle et le canal de Tancarville est conditionné par la réalisation préalable d’études permettant de :




-



 



prendre en compte les impacts sur les écoulements hydrauliques et par voie de conséquence sur la protection et la gestion des milieux de la réserve naturelle contiguë, et d’établir les prescriptions techniques à imposer aux futurs aménagements ;



-



 



définir le tracé du prolongement du grand canal du Havre et les mesures environnementales associées à ce projet et au développement économique induit, le tout étant traduit dans un projet d’intérêt général (PIG). Ce tracé constituera alors la nouvelle limite entre les espaces remarquables du littoral (au sud et à l’est) et les espaces à urbaniser (au nord et à l’ouest),



 



-



 



par exception aux conditions ci-dessus, la partie de la zone de sensibilité environnementale particulière susvisée qui se situera à l’est de la voie ferrée et au nord et à l’ouest du prolongement du grand canal du Havre ne pourra être urbanisée qu’après réalisation de ce dernier.



C3/ Les espaces de recomposition urbaine.



Dans les espaces situés en interface des tissus urbains et des zones portuaires, il s’agit d’organiser la recomposition urbaine nécessaire à la requalification et à l’extension des quartiers et pôles urbains bénéficiant de l’attractivité et de la présence des ports, de leurs bassins et du patrimoine portuaire ; compte tenu de leur localisation, ces espaces sont destinés à accueillir un ensemble diversifié de fonctions : habitat, équipements publics ou privés, activités économiques.


Ces espaces sont localisés sur la carte des orientations d’aménagement et de protection de l’estuaire aval de la Seine par des rayures mauves.






Question n°21 de : LEVESQUE Christian-  27680 QUILLEBEUF SUR SEINE - le 01/10/2009
Que restera-t-il pour les chasseurs de gibier d'eau et pour les oiseaux migrateurs ?
Les zones humides seront-elles préservées ?

Réponse le  26/10/2009


Le projet d'extension des infrastructures portuaires et de prolongement du Grand Canal du Havre empiètera de façon plus ou moins importante (de 160 à 580 hectares, emprise du canal non incluse) sur des secteurs actuellement utilisés par l'agriculture et la chasse, et fréquentés par les oiseaux. Le caractère humide des zones avoisinant le projet sera maintenu grâce à un dispositif (contre canal) qui permettra de surcroît de réguler le niveau d'humidité dans ces terrains.


Nous vous invitons à participer à la réunion qui se tiendra à Gonfreville l'Orcher le 28/01/10 et qui aura pour thème : "Quels impacts pour chaque variante de tracé?"


Question n°38 de : MARCHIS JEAN-  14600 LA RIVIÈRE SAINT SAUVEUR - le 07/10/2009
Quelles solutions pour les zones de chasse concernées ?

Réponse le  26/10/2009


Les activités de chasse s'exercent actuellement sur des terrains propriété du Grand Port Maritime du Havre, par le biais par exemple de contrats d'occupation temporaire précaires et révocables. Les gabions situés sur le tracé du futur canal devront être supprimés dès le début des travaux, mais il est par contre possible d'envisager que les gabions situés dans la future zone d'activités restent utilisables sous certaines conditions après réalisation du prolongement du Grand Canal, tant que le remblaiement ne sera pas réalisé.


Question n°63 de : BRIANCHON JACQUES-  76600 LE HAVRE - le 14/10/2009
Si le projet "6200m 578ha aménageables" est retenu, les locataires des O.T. non remblaiées (347ha) devront-ils quitter les occupations temporaires même si aucune implantation d'entreprise n'est prévue sur ces parcelles?

Réponse le  30/10/2009

Le Grand Port Maritime du Havre s'efforcera dans la mesure du possible de maintenir en place les occupants de la partie des futurs espaces de développement économique qui ne seraient pas remblayés dès la construction du canal, et ce jusqu'à ce que le port en ait besoin. Si le GPMH venait à décider à l’issue du débat public de poursuivre le projet, il poursuivrait la concertation, notamment avec les usagers concernés.  

Question n°83 de : PAPORE THIERRY-  76430 SAINT ROMAIN DE COLBOSC - le 21/10/2009
Que vont devenir les 20 gabions supprimés?
Sont-ils déplacés?

Réponse le  14/12/2009


Le nombre de gabions concernés par le projet serait différent selon les différentes variantes de tracé, une vingtaine représentant le maximum. Les gabions faisant aujourd’hui l’objet de conventions d’occupation à titre précaire et révocable sur les propriétés du GPMH comme pour les exploitations agricoles, il n’est pas prévu de les déplacer.


 



 



 



 



 

Question n°98 de : DIEULAFAIT -  76600 LE HAVRE - le 23/10/2009
Quels seraient les nouveaux problèmes de conflits d'usage avec les franchissements routiers et ferroviaires nécessaires en raison de la prolongation du grand canal?

Réponse le  14/12/2009

Nous vous invitons à regarder le dossier du maître d’ouvrage, dont vous pouvez télécharger le document sur le site de la CPDP.


 


Voici les éléments de réponse à votre question :


 


Quelle que soit la variante, le tracé du nouveau canal va croiser plusieurs infrastructures existantes:


- La double voie ferrée dite "grande boucle ferroviaire", qui dessert Port 2000 et l'ensemble des activités implantées au sud du Grand Canal du Havre. Il est impératif de rétablir cette infrastructure par un ouvrage franchissant le futur canal.


- La route de l'estuaire, interdite à la circulation de transit dans les deux sens à partir de juin 2009, continue cependant à assurer deux fonctions indispensables : celles d'itinéraire de secours en cas de blocage sur l'autoroute A29 et d'itinéraire pour convois exceptionnels. Il est donc également nécessaire de la rétablir par un ouvrage franchissant le futur canal.


- Les autres voies routières assurent des fonctions de desserte locale qu'il n'est pas justifié de rétablir par un ouvrage spécifique. Il sera cependant nécessaire de reconnecter ces voies au pont rétablissant la route de l'estuaire en rive sud du futur canal afin d'assurer aux engins agricoles un accès à leurs parcelles et de permettre la circulation des véhicules d'exploitation, de surveillance et de maintenance du GPMH.


 


Etant donné la largeur du canal projeté (120 m et davantage en courbe), les coûts de construction des ponts seraient très élevés. Pour limiter ces coûts, la largeur de la voie fluviale devra être réduite à l’emplacement des ponts, au moyen d’un pertuis (cf. étude de trajectographie et de tracé du prolongement du grand canal du Havre - Sogreah - avril 2009).


 


Les deux types d’ouvrages de franchissement : les ponts fixes et les ponts mobiles


 


Les ouvrages franchissant le futur canal peuvent être soit fixes (et donc surélevés), soit mobiles (de type tournant, pour des raisons de robustesse et de prise au vent).


 


Des ponts fixes présentent les avantages de :


- ne perturber aucun trafic (fluvial, routier ou ferroviaire) car ne nécessitant aucune manoeuvre;


- d’être facilement exploitables ;


- d’offrir une possibilité de portée plus importante et donc un pertuis* moins étroit (73m) pour la voie fluviale, à des conditions économiques acceptables.


 


Ils devraient cependant atteindre une hauteur suffisante pour le passage de tous les bateaux fluviaux, soit au minimum 10,60 m (hauteur des ponts de l’A29) voire 13,10 m (pour laisser passer des bateaux chargés de 5 couches de conteneurs, cf. étude de trajectographie et de tracé du prolongement du grand canal du Havre – Sogreah – avril 2009). Les bateaux fluviaux d'une hauteur supérieure à celle des ponts fixes pourraient toujours circuler entre les écluses de Tancarville et les terminaux par le canal de Tancarville.


Compte tenu de la pente maximale admissible pour les voies ferrées (0,8 %), il serait nécessaire de construire des rampes d'accès de 1400 m de longueur maximum environ de part et d'autre du pont ferroviaire fixe. Dans ces conditions, il est difficile d'envisager de construire une nouvelle voie en rampe sur le tracé actuel de la voie ferrée, pour au moins trois raisons : l'impact dans le paysage, l'emprise nécessaire au sud dans la Réserve Naturelle et les conditions d'exploitation de la voie pendant le chantier. Cette solution peut, par contre, être plus facilement envisagée à l'extrémité du Grand Canal actuel, moyennant un nouveau tracé des voies le long du site Etarès puis en rive sud du Grand Canal.


 


Des ponts mobiles présentent les avantages :


- de pouvoir être construits soit à niveau, soit à des hauteurs intermédiaires ;


- d’être plus facilement compatibles avec les voies ferroviaires existantes.


Ils présentent cependant les inconvénients :


-de faire peser des contraintes d'exploitation sur le trafic fluvial comme pour le trafic ferroviaire (le trafic routier étant ici considéré comme très limité du fait de l'inter diction de circulation en transit sur la route de l'estuaire) ;


-d’avoir une portée plus restreinte, limitant d’autant la largeur du canal à cet endroit (pertuis de l'ordre de 58 m de largeur, cf. étude de trajectographie et de tracé du prolongement du grand canal du Havre - Sogreah - avril 2009) ;


- de rendre nécessaire la création d’un itinéraire ferroviaire de secours par souci de fiabilité. L'itinéraire existant sur l'écluse François 1er étant insuffisant, cet itinéraire de secours serait créé par un franchissement ferroviaire mobile sur le Grand Canal du Havre parallèlement au "viaduc des Italiens" de l'A29. De plus, cet itinéraire raccourcirait la durée du parcours ferroviaire à l'intérieur du port de l'ordre de 20 minutes. L'estimation de chaque variante en hypothèse "ponts mobiles" prend en compte le coût de cet ouvrage.


 


Quelle que soit la variante de tracé, ponts fixes et ponts mobiles sont envisageables, avec toutefois plus ou moins de facilité sur le plan de la géométrie : dans le cas du tracé longeant la Réserve Naturelle et du tracé court, les ouvrages seraient préférentiellement localisés à l'extrémité du Grand Canal actuel. Pour les tracés direct et parallèle, des ponts mobiles peuvent aussi s'envisager dans les emprises actuelles de la grande boucle ferroviaire et de la route de l'estuaire.


Dans tous les cas de figure, une étude fine sera nécessaire dans les phases ultérieures de mise au point du projet pour optimiser les caractéristiques des ponts (tirant d’air, portée, type d’ouvrage…).

Question n°113 de : DEVILLERS Sacha-  76430 saint gilles de la neuville - le 03/11/2009
Bonjour,
Bien qu'èconomiquement nécessaire au GMPH, les divers tracés du grand canal vont se révèler très impactantspour l'ensemble des activitées de estuaire de Seine, après avoir participé a l'intégralité des vos réunions il ressort que les activités et notament la chasse ne soit pas une préocupation du GPMH, mais cela ne change pas des débat du Port 2000.

ma question :

avez vous tirez des enseignements du fiasco environnemental des mesures compensatoires de port 2000 (dune ménadrement) et faite vous toujours confiance à ceux qui ont validé et dirigé celle-ci.
ou envisagez vous enfin de mettre de vraies mesures en place....

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Réponse le  14/12/2009

Les activités de chasse constituent l’une des préoccupations prises en compte par le GPMH dans le cadre du projet et ce dés le début du projet. En effet, l’ACDPM a été invitée et était présente aux réunions de présentation du projet et des études qui se sont tenues à la Maison de l’Estuaire avant le débat. Par ailleurs, dans le même temps, deux rencontres ont aussi eu lieu directement entre les représentants de l’ACDPM et la Direction du GPMH.


Dans le dossier du débat, la prise en compte de la problématique de la chasse est exprimée page 46. Et lors des présentations faites lors des réunions généralistes, les activités de chasse sont systématiquement présentées et commentées avec pour support une diapositive montrant les localisations des gabions.


 


Pour ce qui concerne les mesures environnementales de Port 2000, il est faux d’affirmer qu’elles sont un »fiasco ». En effet, leur mise en œuvre fait l’objet d’un suivi rigoureux de la part de plusieurs instances administratives et scientifiques qui ont reconnu qu’elles étaient toutes mises en œuvre et pertinentes (Commission administrative de Port 2000  qui s'est réunie une à deux fois par an depuis mai 2002 avec le soutien d'une cellule de veille qui s'est réunie 3 à 4 fois par an durant toute la phase de travaux, Conseil Scientifique et technique de l’estuaire  qui comme le précise l'arrêté interpréfectoral du 23 octobre 2000 donne un avis sur les mesures environnementales et concourt à l'interprétation des suivis scientifiques des impacts de port 2000 environ 2 réunions par an ont régulièrement lieu et se poursuivent à ce jour, Inspection Générale des Ponts et Chaussées et de l’Environnement  qui a émis deux rapports l'un en octobre 2004 et l'autre en octobre 2008, délégation de la Commission Européenne venue vérifier l'état d'avancement des travaux à diverses reprises).


 


Dans le cadre du projet de prolongement du Grand Canal, la prise en compte de l’environnement a été faite dès les toutes premières études. La connaissance du mode de fonctionnement des différentes composantes environnementales de l’ensemble de la partie Est de la plaine alluviale a été ainsi largement développée. A ce stade des études et du débat, il est trop tôt pour définir les mesures environnementales car elles seront liées au tracé retenu. Leur définition fera l’objet d’échanges et de concertation avec les différents acteurs du site.