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Présentation du projet Arc Express  – STIF

Jean-Paul HUCHON, Président du STIF:

Monsieur le Président, Messieurs les responsables de la Commission, cher André SANTINI, je veux d'abord remercier la Commission Nationale du Débat Public d'avoir réussi en effet à organiser ces débats, qui sont vraiment sans précédent dans l'histoire du transport public ou des infrastructures publiques. Je veux remercier surtout tous ceux qui sont là ce soir, qui ont fait le déplacement, et qui vont passer je ne sais pas combien d'heures à écouter et à se faire une idée. Pour notre part, nous sommes très attachés à ce que ce débat public aille jusqu'au bout, et qu'il soit l'occasion de bien repérer des caractéristiques des deux projets, et de voir s'il est possible d'aboutir sinon à un projet, du moins à des projets complémentaires. Je crois que dire que les projets doivent être convergents, c’est préjuger un peu au départ de ce qu'ils sont. Dire qu'ils peuvent être complémentaires ouvre à mon sens une possibilité pour la suite.

Notre projet s'inscrit dans un schéma directeur d'urbanisme et d'aménagement, que la région est la seule à avoir construit au terme de la loi qui est prescritif, et qui s'impose aux tiers. Ce projet de schéma directeur prévoyait cette infrastructure. Il est resté longtemps en plan, au placard. Et on me dit que ce schéma sera en place environ au 15 octobre, et que l'on trouvera donc une logique immédiate. Il ne faut pas oublier que tous les départements ont voté le plan de mobilisation, et qu’ils ont apporté au total 2,5 milliards de plus par rapport aux 10 milliards que la région a investi. Ces départements et cette région ont conçu comme moyen d'expression du schéma directeur, en termes de transport et en termes de développement urbain, un plan de mobilisation. Ce dernier comporte un affichage réel à 19 milliards d'euros. Il comporte toutes les nouvelles lignes de métro prolongées, l'acquisition de milliards de matériels nouveaux, l'organisation des tangentielles au Nord, à l'Ouest et au Sud-Est. Il comprend également neufs projets de tramway, dont quatre seront déjà là en 2012, et fonctionneront en tout état de cause au plus tard en 2014.

Ce plan de mobilisation, quelle était sa finalité ? L'urgence de répondre aux besoins réels des habitants, c'est-à-dire à ce que nous disent les usagers franciliens, qui disent qu'il faut d'abord améliorer le fonctionnement des RER, d'abord s'occuper des lignes saturées, et d'abord organiser des transports de banlieue à banlieue pour ne pas être obligés de repasser par la capitale. C'était tout l'objet du plan de mobilisation. Arc Express en est une pièce maîtresse qui est d'ailleurs la première sur l'échiquier dans le temps, puisque nous avons conçu ce projet, départements et région, et l'État, avant que n'apparaisse Christian BLANC. Nous avons construit ce projet avec l'État. Il a fait l'objet d'engagements au contrat de plan entre l'État, la région et les départements. Par conséquent, comme le disait plaisamment un grand responsable du budget de l'État, ce qui est terrible, c'est que ceux qui ont fait les projets sont probablement les mêmes. Quant à nous, nous avons la certitude que le projet Arc Express est beaucoup plus utile aux franciliens, parce qu'il dessert les populations et les emplois d'aujourd'hui. C'est ce sur quoi nous sommes interrogés. Il y a entre 1 kilomètre et 1,5 kilomètre entre deux stations pour multiplier les correspondances, les interconnexions et le réseau existant, ce qui va évidemment désaturer l'existant, À savoir une des hypothèses de travail majeur de ce plan. Il va en outre accompagner les projets de développement des territoires qui sont portés par les élus, parce que ce projet Arc Express a été concerté et discuté avec les élus. J'en veux pour preuve que les élus du Val-de-Marne, qui avait ce projet sous un autre nom, Orbival, ont conduit petit à petit la région à s'impliquer dans ce projet.

C'est un bon projet. Nous verrons s'il peut être amélioré, et en particulier s'il peut être amélioré à l'Est, parce que c'est la question qui se pose en Seine-et-Marne, dans le Val-de-Marne et bien entendu en Seine-Saint-Denis. Nous sommes prêts à accepter des améliorations. Nous sommes prêts à discuter de ce projet. D'ailleurs, les faisceaux et les fuseaux que nous avons dessinés sont des faisceaux et des fuseaux qui restent encore ouverts.

Nous attendons donc beaucoup du débat public, et nous attendons beaucoup de l'État, car il doit nous assurer que la construction d'un super métro ne sera pas en contradiction avec le financement du plan de mobilisation. C'est la raison pour laquelle avant d'entrer dans le débat, il faut poser la question - et nous la poserons sans cesse dans le débat - de savoir où sont véritablement les financements. Le Président de la République s'est engagé à mon égard à apporter des financements pour la réalisation du plan de mobilisation qui concerne les transports d'aujourd'hui et de l'avenir immédiat. Nous ne pouvons pas attendre 2025 pour rendre aux Franciliens un réseau de transport dont ils puissent être fiers, comme ils en ont été longtemps fiers avant que le phénomène de saturation ne se produise.

Applaudissements

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