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DEBAT AVEC LA SALLE

Question de la salle 2

Thématiques : RER D – financement – environnement

 

 Jean-Pierre GUERIN, Conseiller municipal de Le Mée-sur-Seine : Bonsoir, Jean-Pierre GUERIN. Je suis Conseiller municipal au Mée, qui est une commune de 21 000 habitants, desservie par le RER D. Je dois saluer votre courage d’être ici, pour venir nous parler d’un projet qui finalement, nous l’avons vu sur les cartes, nous concerne d’assez loin. Puisque s’il y a une connexion à Vert-de-Maisons, pour faire le Mée Vert-de-Maisons, il faut déjà 40 minutes. Donc nous voyons bien que pour aller à Roissy nous aurons toujours plus d’intérêt à passer probablement par les Halles que de changer à Vert-de-Maisons.

Le deuxième point est que l’urgence aujourd’hui, et je comprends bien l’utilité des transports, est bien de résoudre (cela a été dit par le jeune homme de Dammarie) la question des transports aujourd’hui, puisque par exemple, sur la ligne de RER D (c’est la ligne que je connais le mieux), il y a régulièrement des trains qui sont supprimés. Je crois que l’attente des habitants est bien de répondre à cette demande. Moi, ma crainte, c’est qu’un tel projet, dont nous connaissons le coût puisqu’il a été estimé à plus de 20 milliards d’euros, comme cela a été rappelé, ne cannibalise des financements qui pourraient être utilisés à d’autres projets. Il y a actuellement en discussion, tout le monde ne le sait peut-être pas dans cette salle, un autre projet qui fait également l’objet d’un débat public, qui s’accompagne d’un plan de mobilisation pour les transports, porté notamment par la Région, qui apporte quelques réponses d'urgence, peut-être pas toutes, aux problèmes notamment des RER. Est-ce que le projet qui est proposé ici ne va pas se faire au détriment de ces réponses d’urgence ?

Et puis, ce sera mon dernier point, mais seulement parce que cela a été évoqué en introduction. Je ne souhaite pas engager un débat là-dessus. La question du contournement de Melun a été évoquée tout à l’heure. Je pense qu’il ne faut pas confondre les sujets. Nous sommes là ce soir pour parler de la question des transports publics, qui est d’ailleurs la meilleure façon de répondre à la question des déplacements, et qui permettra de résoudre cette question. Il est quand même surprenant, je le dis avec une certaine fermeté, d’en entendre parler comme cela a été fait tout à l’heure, alors que ce contournement de Melun menace le Bois de Bréviande, qui constitue le poumon vert de plusieurs communes. Je n’en citerais que quelques-unes, Boissettes, Boissise-la-Bertrand, Le Mée, Vert-Saint-Denis, Cesson, ainsi de suite. Donc traitons ce soir effectivement des transports et non pas du projet de contournement de Melun, qui fait extrêmement débat dans l’agglomération melunaise, bien au-delà de cette salle. Merci.

François LEBLOND, Président de la Commission particulière du débat public sur le projet de réseau de transport public du Grand Paris : est-ce que Monsieur VERON veut dire quelques mots ?

Marc VERON, Président du directoire de la Société du Grand Paris : peut-être préciser que le législateur, je salue d’ailleurs Madame Nicole BRICQ qui nous a rejoints et qui va montrer beaucoup de vigilance sur le point que je vais souligner, a veillé particulièrement à ce qu’il n’y ait aucune capacité pour le projet dit du Grand Paris de ponctionner ce qui finance le fonctionnement, mais surtout les investissements qui sont à la charge du STIF. Ce principe a été acté dans le texte de la loi du 3 juin dernier. Donc il n’y a pas de risque de siphonnage. Si cela ne suffisait pas, le Président de la République lui-même s’est engagé sur deux points. D’une part de dire que tous les engagements qui ont été pris au titre du contrat de projet État/Région seront tenus, et bien entendu tous les engagements qui ont été pris au titre du plan Espoir Banlieues. De ce point de vue, les choses sont claires. Il n’y a aucune capacité d’éviction d’un projet à l’autre. Sur le RER D, vous avez compris que nous ne sommes pas les maîtres d’ouvrage des RER, je souhaiterais beaucoup quand même que RFF s’exprime sur ce sujet.

 

 

François LEBLOND, Président de la Commission particulière du débat public sur le projet de réseau de transport public du Grand Paris : nous avons la chance d’avoir deux personnes de RFF qui ont bien voulu se déplacer ce soir. Est-ce que vous avez quelque chose à dire sur ce sujet du RER D ? Nous allons vous donner un micro.

Nicolas HANEN, RFF, en charge des améliorations du RER D : oui, bonjour, Nicolas Hanen, RFF, en charge des améliorations du RER D. Ce que je peux vous dire effectivement, c’est qu’il y a déjà un premier volet d’investissements qui a été approuvé par le Conseil du STIF en juin 2009. Comme cela a été précisé, il ne risque aucunement d’être remis en cause par le projet qui vous est présenté ce soir. C’est un investissement qui a deux axes principaux, qui sont d’améliorer la régularité de la ligne et d’adapter la desserte et de la renforcer. C’est un premier volet d’investissement qui va notamment porter sur l’amélioration des systèmes de signalisation et de gestion du mouvement des trains, avec un horizon de mise en service pour 2013, 2014. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que ce n’est pas là que va s’arrêter le projet d’amélioration du RER D, puisque RFF, avec ses partenaires institutionnels (STIF, Conseil régional, État) travaille sur des axes d’amélioration à beaucoup plus long terme et des volets d’investissement beaucoup plus considérables que ce qui a été approuvé en 2009. Ce qui correspond effectivement à la fourchette de montant indiquée tout à l’heure, qui est déjà un gros investissement sur le RER D, permettant d’améliorer significativement son fonctionnement. Tout cela pour dire que le RER D n’est pas oublié aujourd’hui et que nous travaillons activement sur ce sujet. Ce sont tous les points qui concernent l’infrastructure, qui est donc sous maîtrise d’ouvrage de RFF.

 

À côté de cela, la SNCF fait aussi un certain nombre d’investissements qui portent sur le matériel roulant, puisqu’il y a de gros programmes de rénovation du matériel roulant qui ont entrepris depuis quelques années, qui vont se poursuivre avec notamment des objectifs d’amélioration du confort, de la vidéosurveillance. L’ensemble de ces investissements, portés d’une part par RFF et d’autre part par la SNCF, va s’étaler sur les 10 prochaines années, avec des objectifs d’amélioration de la régularité et de renforcement de la desserte, avec, pour ce qui concerne la zone de Melun, la perspective de renforcer la desserte du plateau de Sénart et de passer à une desserte en heures de pointe, qui est aujourd’hui de 8 trains par heure et par sens, à 12. Nous travaillons effectivement activement sur le RER D.

François LEBLOND, Président de la Commission particulière du débat public sur le projet de réseau de transport public du Grand Paris : merci beaucoup. 

 

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